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# 6 Gwen Ecalle : l’autonormie sexuelle

Nous oscillons entre tabous, injonctions, culpabilisation et dans le même temps, on nous parle sans cesse de déconstructions, d’être hors normes…

Alors, comment s’y retrouver ? Comment réussir à penser une vie sexuelle qui nous correspond qui ne soit plus affiliée soit à une norme ou soit à un décalage de normes ?

Mon invitée, Gwen Ecalle nous propose le concept d’autonormie sexuelle. A vrai dire, même si j’en connaissais le concept, je ne connaissais pas ce mot. Dans cet épisode, elle va vous expliquer ce que ça veut dire. Gwen est sexologue et défend une sexologie humaniste. Elle est présidente de l’association Les Sexosophes et grâce à son bagage initial d’enseignante spécialisée, elle forme les professionnels à l’éducation à la sexualité.

°

Dans cet épisode, vous allez nous entendre parler de :

  • Concept d’autonormie sexuelle VS déconstruction
  • Bases pour commencer son autonormie sexuelle 
  • Marchandisation du plaisir féminin et nouvelles normes
  • Degré de l’amour : euphoria

 

Pour retrouver mon invité.e :

Ressources pour aller plus loin :

Mon compte instagram : @camilleparlesexe  -/- Mon site internet : www.camillebataillon.com

Transcription :

00:00:00
Vous écoutez Camille Parle Sex, votre podcast bien être sexuel inspirant.

00:00:10
Je suis Camille Bataillon, sexologue clinicienne.

00:00:13
Dans ce podcast, vous l’aurez compris, je parle de sexe, de la sexualité au sens large.

00:00:18
Ce podcast, c’est un peu comme dans ma vie.

00:00:21
Je fais les choses au plus simple, sans prise de tête et selon mes propres règles.

00:00:25
Je vous parle en suivant mon humeur du moment, ma motivation, mais surtout mon instinct.

00:00:29
Pour vous donner votre dose d’inspiration.

00:00:31
Avec mes invités ou en solo, je souhaite vous donner la crème de la crème en sexologiepour réfléchir ensemble à la sexualité et vous offrir le meilleur de l’éducation sexuelle.

00:00:42
J’espère ainsi vous inspirer dans votre intimité, que ce soit seul, à deux ou àplusieurs et faire vibrer votre sexualité.

00:00:49
Alors, bienvenue!

00:00:51
Nous oscillons entre tabous, injonctions, culpabilisations et dans le même temps, onnous parle sans cesse de déconstruction, d’être hors norme.

00:01:01
Alors, comment on s’y retrouve? Comment réussir à penser une vie sexuelle qui nouscorrespond, qui ne soit plus affiliée soit à une norme ou soit à un décalage de normes?

00:01:10
Mon invité, Gwen Eccal, nous propose le concept d’autonormie sexuelle.

00:01:15
À vrai dire, même si j’en connaissais le concept, je ne connaissais pas ce mot etdonc dans cet épisode, elle va nous expliquer ce que ça veut dire.

00:01:23
Gwen est sexologue et elle défend une sexologie humaniste.

00:01:26
Elle est présidente de l’association Les Sexosof et grâce à son bagage initial d’enseignantespécialisée, elle forme les professionnels à l’éducation à la sexualité.

00:01:35
Gwen, bienvenue sur le podcast.

00:01:37
Merci Camille et merci de m’avoir invitée.

00:01:41
Je suis ravie d’être ici.

00:01:42
Et bien avec plaisir pour ce grand baptême puisque tu m’as dit que c’était la premièrefois que tu faisais un podcast.

00:01:49
C’est ça, c’est ma première fois donc voilà, c’est un dépucelage de podcasts, on va dire.

00:01:56
On revient à ce concept de dépucelage peut-être même.

00:02:00
Donc on va revenir sur le concept d’autonormie sexuelle pendant tout l’épisode.

00:02:05
On va en parler en long et en large, mais avant ça, est-ce que brièvement tu peux nousdire ce que c’est l’autonormie sexuelle?

00:02:12
Oui, alors simplement on peut dire que l’autonormie sexuelle, c’est créer et avoir sa proprenorme sexuelle.

00:02:21
En fait, j’ai repris ce terme d’autonormie qui correspond à un concept développé parBarapola dans son livre Femmes hors normes.

00:02:30
Et c’est vrai qu’aujourd’hui on conçoit toujours nos vies affectives et sexuellestoujours en comparaison avec les normes.

00:02:36
Il y a d’un côté les normes des relations dans les normes, comme par exemple les relationsmonogames, hétérosexuelles, et puis d’un autre côté les relations hors normes commele trouble, le polyamour, etc.

00:02:49
Et d’ailleurs les réseaux sociaux nous montrent bien qu’on est dans une société qui remetencore toujours les normes au centre de nos vies sexuelles, parce que d’un côté ily a des personnes qui vont revendiquer leurs écarts à la norme et d’autres personnesqui vont se chercher, chercher dans quelles étiquettes elles se situent, etc.

00:03:09
Et c’est vrai que le concept d’autonormie sexuelle pour moi va plus loin que cette simpledéfinition d’avoir une sexualité à soi, puisque vivre son autonormie sexuelle c’estaussi sortir des questions d’identité pour entrer dans une affirmation personnelle desoi, de sa vie sexuelle, en ayant conscience de toute l’architecture de notre sociétéqui peut être politique, capitaliste, colonialiste, vraiment patriarcale, qui va créer un systèmeavec des normes, des dictats et des injonctions.

00:03:42
Mais pour moi c’est pas la même chose que la déconstruction.

00:03:45
Je reviens sur ta présentation, c’est différent dans le sens où dans l’idée de déconstructionça impliquerait la notion qu’on est construit et puis à un moment on se déconstruit, c’està dire qu’on se décale, on se déforme, on se transforme par rapport à notre constructioninitiale.

00:04:04
Alors qu’avec l’idée d’autonormie, l’idée c’est pas de se déconstruire mais c’estde se construire une norme à soi et donc cette norme elle sera toujours complexe, ellesera toujours évolutive, elle n’est pas figée.

00:04:16
Il n’y a donc pas un moment où on est déconstruit et un moment où on est construit.

00:04:20
C’est vraiment l’idée de se connaître toujours à l’instant présent, de connaîtresa vie sexuelle, sa norme sexuelle pour pouvoir agir en fonction de soi, en fonction de sesdésirs à l’instant T et donc du coup ça va évoluer.

00:04:34
Donc on n’est jamais déconstruit en fait.

00:04:36
– Ah, punaise, bah oui parce qu’en plus en ce moment il y a vraiment toute une questionsur, faut arrêter d’appeler les gens ou surtout là les hommes déconstruits, çaveut rien dire parce qu’on est en fait en soi, enfin tout le temps en constructionou déconstruction mais en fait c’est une trame quoi, d’apprentissage par rapport àsa vie sexuelle et tu parlais justement d’étiquette aussi, de se connaître et de se connaîtreà cet instant T, de repenser aussi qu’est-ce qu’on souhaite dans notre sexualité.

00:05:06
Comment les personnes peuvent faire tout ça quand elles se questionnent justement parrapport à cette norme et elles se trouvent des fois un petit peu en décalage de cettenorme et elles se demandent mais qui je suis et qu’est-ce que je veux en fait dans la vie?

00:05:20
– C’est vrai que c’est assez complexe, pour moi il y a plein de choses à faire,on va dire qu’il y a trois, quatre choses à faire un peu, faire un faire.

00:05:30
On ne peut pas dire qu’il faut faire des choses mais on va dire que c’est un peude cheminement plutôt.

00:05:40
Donc la base pour commencer à se lancer dans son autonomie sexuelle, c’est vraiment des’ancrer sur ses émotions et l’écoute de soi, c’est-à-dire se connaître soi-même.

00:05:51
Et donc pour ça il faut avoir, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de soi, unebonne conscience de soi et ça peut passer par comprendre son histoire personnelle,comprendre l’influence de cette histoire personnelle sur notre vie affective et sexuelle,c’est aussi comprendre les modèles d’identification qu’elle entretache et aussi toutes les chosesqu’on met en place pour se faire valoir.

00:06:12
Par exemple ça peut être pourquoi j’ai besoin de parler de ma vie sexuelle aux autres,en quoi cela me donne de la valeur aux yeux des autres, pourquoi j’ai envie d’avoirune vie sexuelle épanouie en fait, qu’est-ce que ça signifie, qu’est-ce qu’on metderrière.

00:06:25
Et donc c’est aussi comprendre les masques, les personnages des fois que l’on aime jouerpour se sentir aimé.

00:06:32
Cela peut passer par un personnage ultra militant ou d’ailleurs un personnage justement quiest très normé et qui répond à tous les codes de la société.

00:06:40
Mais l’important ce n’est pas le personnage, c’est vraiment ce qui le représente et cequ’il dit de nous.

00:06:45
Et donc créer sa propre norme sexuelle, c’est avoir aussi conscience des moments où onjoue des rôles, des moments où on joue des personnages et de comprendre pourquoi ona envie de jouer ces personnages-là.

00:06:58
Mettre en place sa propre norme sexuelle, c’est surtout pour soi et c’est au-delàdu regard des autres.

00:07:05
Donc on va le faire pour soi, pas pour les autres, pour se connaître soi-même et surtoutpour pouvoir exprimer aux autres ses envies et ses besoins, ses envies en matière desexualité à l’instant T.

00:07:16
Et donc vivre sa propre norme sexuelle, ça va passer à la fois par la compréhensiondu monde qui nous entoure, l’impact qu’il a sur nous, mais surtout par l’écoutede soi et de ses émotions.

00:07:27
Si on se questionne perpétuellement sur qu’est-ce que je ressens et de quoi j’ai envie à l’instantT, au plus profond de soi, on fait des choses pour soi parce qu’elles nous touchent dansnotre corps et parce qu’elles nous émavent.

00:07:38
On ne les fait pas parce qu’il faut le faire.

00:07:41
On ne le fait pas pour plaire aux autres.

00:07:44
Et on ne va pas faire l’amour pour paraître libre ou pour faire plaisir à son partenaire.

00:07:49
On va le faire pour soi parce qu’on en a envie.

00:07:51
Et donc si on place au centre de sa vie ses émotions, du coup on va vraiment utiliserces émotions comme une boussole pour agir vers ce vers quoi on va aller et on va suivrenos intuitions, nos émotions positives pour aller vivre sa sexualité ou pas et de faireen fonction de ce qui nous fait plaisir.

00:08:11
Les émotions qu’un boussole j’adore et tout ce que tu décris, c’est vraiment vers cequoi on souhaite pour tout le monde dans leur sexualité.

00:08:22
Et en même temps, on voit bien à quel point c’est difficile même en sachant ça de sedétacher du regard des autres ou même de se détacher de faire plaisir à son ou sapartenaire et de vivre sa sexualité pour soi.

00:08:38
On se rend compte que souvent les gens sont prisonniers du regard des autres, de cettepression sociétale.

00:08:44
Comment on fait au-delà évidemment, tu disais de se connaître, mais déjà de se détacherde ces regards-là et de cette pression et de ce je dois faire quelque chose en fonctionde ce que la société me dit de faire.

00:08:56
C’est très difficile.

00:08:59
Donc déjà, il n’y a pas vraiment de recette.

00:09:04
Je pense que chacun va trouver sa recette à soi.

00:09:06
L’idée dans l’autonomie sexuelle, c’est vraiment d’essayer de prendre le courage d’êtresoi et d’être soi à l’instant présent.

00:09:14
C’est-à-dire de ne pas aussi se raccrocher surtout dans le passé ou le futur.

00:09:19
Souvent les personnes vont se dire, moi quand ils ou elles débutent leur vie sexuelle,ils vont se dire moi je voudrais être comme ça, rentrer dans tel ou tel code et doncils vont essayer d’aller vers ça.

00:09:31
Donc ils vont essayer d’être quelque chose en fonction d’un idéal et non pas vis-à-visde eux, de juste leurs envies à eux.

00:09:39
Et donc on se crée comme ça tout le temps en fonction de ce besoin qui est humain, dubesoin d’être aimé, d’être reconnu, d’être valorisé et donc d’avoir conscience déjàde ses besoins, d’avoir conscience de comment on fonctionne et d’ensuite d’avoir le couraged’être soi à l’instant T.

00:09:58
Et pareil, de ne pas toujours projeter sur le passé, le futur.

00:10:02
C’est-à-dire qu’on a notre propre norme sexuelle et affective.

00:10:05
À l’instant T, on a une norme à 20 ans, ce ne sera pas la même que quand on serajeune parents, tu es jeune maman donc tu sais ce que c’est, ou quand on aura 50 ans,ça va évoluer tout le temps, ça évoluera au cours d’une journée.

00:10:19
Et si on est capable de se connaître soi-même, l’idée c’est vraiment de dire connais tanorme affective et sexuelle, connais toi, toi-même et agis en fonction.

00:10:29
Et ose te définir tel que tu es, tel que tu ressens tes émotions et non pas en passantpar des citiquettes finalement, on n’en a pas besoin, mais de oser se définir et d’oserl’affirmer face à l’autre.

00:10:44
Donc c’est à la fois la conscience de soi, de l’affirmation de soi et ça c’est quelquechose de très difficile parce que moi on a confiance en soi et moi on va réussirà s’affirmer face aux autres et plus on va essayer du coup de caler sa vie sexuelleet affective au regard d’une société, qu’elle soit, qu’on soit hors norme ou dans les normesd’ailleurs.

00:11:06
Parce que l’idée c’est qu’avec sa propre norme sexuelle à soi, on cherche pas àsavoir si on est en dehors ou dans les normes, on est soi, c’est tout.

00:11:15
Oui c’est ce que tu disais, j’avais noté, c’est vraiment en fait de l’affirmationde soi et pour pouvoir s’affirmer il faut quand même avoir une certaine confianceen soi, un certain courage mais surtout une certaine confiance en soi et ça, ça vadépendre de plein de facteurs aussi, déjà de l’enfance, de l’éducation, de l’entourageet puis ensuite de soi, du développement aussi personnel.

00:11:38
Est-ce que c’est possible de s’affirmer comme ça dans sa sexualité quand on la débuteet quand on la débute sous-entendu, c’est quand on est aussi un peu plus jeune dansla vingtaine, début vingtaine?

00:11:50
Eh bien tout est possible.

00:11:54
Est-ce que c’est facile? Je dirais c’est pas facile, c’est plutôt quelque chose dedifficile parce qu’on se construit toujours avec le regard de l’autre et on a envied’être aimé, on a envie d’être valorisé, c’est un besoin humain.

00:12:07
C’est-à-dire l’interaction avec autrui, c’est quelque chose qui est très important.

00:12:11
Une des plus grandes peurs, ça va être être invisible aux yeux des autres ou de ne passe sentir exister.

00:12:17
Donc c’est très difficile de réussir à s’affirmer.

00:12:20
Alors là, mon côté enseignante spécialisée a envie de dire que c’est quelque chose quise construit, qu’on construit en tant que grâce à l’héritage familial, parental,grâce aussi à l’école, grâce à toutes les personnes qui peuvent entrer en interactionavec des enfants, des adolescents qui entrent dans leur vie sexuelle et affective.

00:12:43
Et c’est pour ça, souvent par exemple, quand je fais de l’éducation à la sexualité,je dis souvent parler du consentement, c’est bien.

00:12:49
Mais en fait, si c’est juste faire un cours sur le consentement, ça sert pas à grandchose parce qu’en fait, les jeunes, ils comprennent très vite que s’ils ont envie de dire non,ils doivent dire non.

00:12:59
Le problème, il n’est pas là.

00:13:00
Le problème, il se situe dans l’affirmation soi.

00:13:02
Est-ce que les jeunes, est-ce que les personnes sont capables de dire non? Et si oui, commentils peuvent le dire? Comment ils peuvent s’affirmer? Parce qu’en réalité, si onn’est pas capable de dire non déjà dans le quotidien, dans tout un tas de petiteschoses, on ne pourra pas réussir à dire non dans le cadre sexuel.

00:13:23
Donc ça, c’est valable à la fois pour les adolescents, mais pour les adultes aussi.

00:13:27
C’est-à-dire, comment je suis capable de m’affirmer, déjà en dehors de sa vie sexuelleet affective, comment je suis capable de m’affirmer face aux autres, face au regard de l’autre.

00:13:37
Est-ce que j’ai besoin d’étiquette? Est-ce que j’ai pas besoin d’étiquette? Est-ceque j’ai besoin de crier haut et fort comment je suis? Est-ce que j’en ai pas besoin? Qu’est-ceque ça me fait de voir si on arrive à rester soi et à rester soi sans vaciller si unepersonne dit « tu es comme ça, tu dois pas faire ci, tu dois pas faire ça ». Est-cequ’on est capable de rester authentique? Et ça, ça passe aussi par la prise de consciencedes jeux, des rôles qu’on a dans la vie tous les jours en fait.

00:14:08
Et nous, ou certains peuvent parler de masques et donc des jeux de rôles, des masques quel’on peut se mettre.

00:14:14
On va être une personne différente au travail, dans sa vie intime, dans son rôle de mèreet à chaque fois on a des rôles différents.

00:14:22
Et donc je pense que déjà si on a conscience de son héritage, de la manière dont on aété aimé, de comment on essaie de se sentir valorisé et des rôles qu’on peut prendredans sa vie, déjà ça nous aide à mieux percevoir comment on peut s’affirmer au quotidien.

00:14:41
Et c’est vrai que dans l’autonomie sexuelle et affective, en tout cas en sexologie, ensexothérapie, on amène, je dis « on », dans le cas de l’association et moi en tantque sexologue, j’amène les personnes à se définir sans étiquette en fait.

00:14:57
En essayant de se détacher aussi justement des étiquettes pour essayer d’être justesoi.

00:15:03
C’est plus difficile.

00:15:04
Il y a plein de choses sur lesquelles je vais rebondir, je te laissais parler, mais j’aimeraisque tu parles de ton association, mais avant ça sur le fait où tu parlais aussi du consentementet donc ok il y a l’affirmation de soi, mais il y a la connaissance de soi comme tu disaisparce que des fois, enfin si on ne se connaît pas bien, si on n’est pas sûr de ce qu’onaime ou de ce qu’on n’aime pas, on peut très bien dire oui comme dire non, mais en faitsans vraiment être certain ou certaine de ça.

00:15:28
D’où l’importance effectivement de faire tout ce cheminement là d’apprentissage de soiet de se détacher aussi de ce qu’on peut attendre de soi et qui des fois on peut direen fait on attend de moi en tant que jeune femme dans un couple hétérosexuel que jefasse plaisir à mon partenaire parce que c’est par la sexualité que je me sentirais aiméesans me poser la question de est-ce que j’ai envie de telles pratiques etc.

00:15:52
Et il y a vraiment ce sentiment aussi de norme en fait d’être visible au sein d’un groupeparce que c’est important et en fait c’est de faire comme ce que fait le groupe maiscomment on sait ce que fait le groupe, c’est ce que les représentations des médias, dela société, ce qu’on va entendre et en fait au final si on ouvre la porte des habitationsde chacun on se rend compte que c’est complètement différent de ce qu’on peut croire.

00:16:17
Donc ça c’est important comme tu disais d’en avoir conscience qu’il y a des enjeux,il y a des jeux de rôle du coup et ces jeux de rôle c’est pas forcément négatif nonplus forcément parce qu’on peut avoir cette flexibilité là comme tu disais quand ondevient, si on reprend l’exemple quand on devient mère, ce jeu de rôle, cette casquetteentre là je suis maman et puis là je suis une femme avec une sexualité d’avoir cetteflexibilité là c’est super important aussi.

00:16:42
Oui.

00:16:43
Et je voulais revenir du coup parce que tu, ah oui vas-y.

00:16:47
Oui je pense que tu as utilisé un mot qui est très important c’est la flexibilitéet moi j’aime bien parler de fluidité aussi en fait.

00:16:54
Dans l’autonomie il y a effectivement cette idée de flexibilité et de fluidité.

00:16:59
L’important c’est pas de dire il faut ou il faut pas faire, c’est oui on joue tousdes rôles de toute façon mais c’est effectivement est-ce qu’on est fluide, est-ce qu’on estflexible dans ces rôles là, est-ce qu’on est fluide dans notre perception du monde,notre perception du corps, notre perception du plaisir, du désir et d’amener un peude la fluidité, de la créativité pour ne pas s’enfermer dans des étiquettes, dansdes normes, dans des nouveaux dictats et finalement je trouve que le mot fluidité en tout casmoi c’est un de ceux que j’associe le plus avec flexibilité à l’autonorme donc voilà.

00:17:35
Ok, fluidité.

00:17:37
Tu es présidente de l’association Les Sexosophes, est-ce que tu peux nous dire un petit peuplus les objectifs de cette association, pourquoi tu l’as créée et qu’est-ce quis’y passe dans cette association?

00:17:50
Oui, alors l’association Les Sexosophes c’est une petite association toute modesteque j’ai créée il y a à peu près deux ans maintenant et en fait c’est parti dedeux, alors avant tout il n’y avait pas encore d’espace pour parler autour de lasexualité etc. donc j’ai commencé à mettre en place ça de manière informelle, saufque je me suis séparée donc du coup j’ai arrêté de mettre en place ces espaces làet après quand j’ai repris de la force j’ai eu envie de créer une association pour formaliserun peu les choses parce que je crois que la parole elle est essentielle pour permettreaux personnes de justement de venir chercher leur propre autonomie sexuelle et l’objectifde l’association c’est de permettre aux personnes de mieux vivre finalement leur sexualitéqu’elle soit active ou non et ça c’est très important parce que dans le conseil d’autonomiesexuelle et bien en fait on s’en fiche de savoir si on a une sexualité active ou nonet donc pour ça on le fait à la fois en faisant de l’éducation à la sexualité ou en formantdes professionnels à l’éducation à la sexualité en faisant ce qu’on appelle descas faits que c’est des cercles de paroles qui sont centrés sur l’émotion etc. pourlequel j’avais été formé que j’ai adapté à la sexologie qui sont accessibles financièrementparce que c’est des choses à prix libre ou gratuits etc. et ensuite c’est créer des

00:19:17
ateliers voilà et ensuite c’est créer des ateliers ça peut être en ligne ça peut êtreaussi des rencontres sur instagram enfin voilà avec des professionnels pour ouvrir la paroleet toujours apporter des regards neufs sur la sexologie en fait.

00:19:34
Donc avoir des espaces où on puisse parler de sexualité de manière décomplexée trèsinclusif aussi parce que voilà tu accompagnes comme tu disais des personnes qui peuventêtre considérées justement comme non normatives comme les couples libres polyamores maist’es aussi éducatrice spécialisée c’est ça? C’est ça. Et donc des personnes avecsituation de handicap que ce soit moteur ou cérébral c’est bien ça aussi et donctu es vraiment enfin ça englobe en fait beaucoup de personnes en fait tout ça tu englobesvraiment du coup que ce soit au niveau des handicaps au niveau de lgbtqi a plus aussiles formes de couple les formes de relations et pour toi pourquoi c’est important? Alorsc’est vrai que quand j’ai eu envie de lancer tout ça il y avait soit des choses qui sefaisaient dans des cercles de parole dans les milieux très féministes mais qui des foispouvaient par exemple transphobe ou des milieux très puritaires en gros je schématise maisc’était assez linear maintenant il y en a plein il y a plein de sexologues alors ily a des gens qui font faire des choses payantes enfin il y a des assos il y a plein de chosesqui se sont fait depuis mais dans la sexologie que je défends qui est une sexologie humanistel’idée c’est vraiment de faire une sexologie qui soit ouverte à tous et à toutes et doncça ça passe par avoir une vision qui est non binaire de la sexologie comme tu l’as

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dit ouvert à toutes les personnes avec gbtqi a plus etc à toutes les formes d’unionde couple peu importe les modèles et ça peut être des modèles asexuels des personnesasexuels des couples asexuels qui viennent par exemple et aussi c’est amener les questionsd’inclusivité aussi autour du handicap de parce que oui je suis aussi un sénateur spécialiséet le handicap c’est un grand oublié de la de la sexologie qu’il s’agisse de handicapinvisible ou visible donc du coup c’est c’est amener toutes ces toutes ces questions làfinalement parce que la sexologie humaniste c’est une sexologie aussi qui qui s’ancrepleinement dans un contexte et notre contexte qui est quand même politique on ne pouvaitpas faire l’impasse sur ça et c’est pour ça que j’ai aussi à coeur que les cerclesde paroles soient des choses qui soient gratuites ou à prix libre parce que c’est aussi l’idéeque ce soit accessible à des personnes qui n’ont pas de pas de les moyens de venir c’estdire d’ouvrir la sexologie à tout le monde parce que souvent c’est un peu aussi lesongles liés et 5 euros pour certaines personnes c’est énorme donc du coup c’est vraimentd’englober tout ça et ça revient un peu sur l’idée d’autonomie sexuelle parce que danscette vision que j’ai de l’autonomie sexuelle et aussi l’idée de s’éloigner du capitalismesexuel et donc ça ça passe par la vision très capitaliste de la sexualité dans lequel

00:22:44
on est on grandit et qui continue encore aujourd’hui et c’est vrai que depuis à mitou il y a euune très forte libérisation de la sexualité mais en même temps une très forte marchandisationde la sexualité et on voit que le capitalisme a un impact très puissant sur les corps parcequ’il va à la fois contraindre nos corps à des normes à des mouvements de lutte ouutiliser des mouvements de lutte à des fins commerciaux donc il y a aussi cette idéeque avec l’association avec mon travail de sexologe c’est d’amener les personnes àvivre leur propre norme sexuelle en ayant aussi conscience de ça de la puissance ducapitalisme de l’impact que ça dit aujourd’hui aux personnes de ce qu’ils doivent fairepour être heureux et donc qui puisse avoir conscience de vraiment une vision globalede la sexologie qui soit ce soit pas uniquement centré sur on va dire juste des pratiquesou juste la génitalité en fait mais c’est pas c’est une vision un peu philosophiquefinalement.

00:23:45
Oui mais j’adore parce que c’est tout l’enjeu de ce podcast aussi c’est pour ça que tufais partie de mes invités c’est de dézoomer par rapport à la sexualité d’arrêter dese concentrer sur le génital et des pratiques et des techniques et des recettes spécifiquesde dézoomer tout ça et vraiment de penser et d’amener une réflexion une conscientisationet c’est tout le travail que tu fais donc c’est pour ça que c’est super intéressantet c’était important pour moi que tu puisses parler de tout ça justement sur le podcastet quand tu parlais de marchandisation c’est vrai qu’il y a pas mal aussi de marchandisationautour du plaisir du plaisir féminin alors bien sûr il y a du positif et il y a aussidu négatif et avec cette nouvelle norme presque je sais pas si c’est ce que tu vois aussien consultation ce qui revient en cabinet maintenant chez les femmes et là c’est lesfemmes entre en fait non il n’y a même pas forcément d’âge mais quand même plus allez20 20 30 ans début 30 ans qui pensent qu’en fait pour avoir du plaisir ça passe automatiquementou seulement ou uniquement par des sextoys je sais pas si ça tu le retrouves aussi dansta pratique et ce que tu vois aussi l’impact que ça peut avoir de penser que ça passequ’à travers un objet et un objet qu’on achète et et sans ça sans ça il n’y a pas de plaisirpossible ah oui oui je pense que on va être nombreux nombreuses des sexologues à avoir

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avoir un peu ça en cabinet on le voit aussi alors des cercles de parole avec l’associationc’est à dire qu’on reçoit des personnes en cercle de parole ou moins en cabinet maisplus encore en cercle de parole qui vont nous dire que en fait ils sont un peu tombés ilsemploient ce mot là souvent ils sont tombés dans la marchandisation de la sexualité c’està dire que ils voulaient il ou elle voulait mais c’est plus des femmes en tout cas despersonnes qui s’associent au genre féminin ils et elles voulaient tellement entrer danscette libérisation de la sexualité se dire moi aussi je veux prendre du pouvoir je reprendsma vie sexuelle en main qu’elle le disent que j’ai cédé j’ai acheté tous les sex storiespossibles j’ai acheté des dizaines de bouquins et en fait elle elle elle se stresse énormémentet elle se retrouve complètement perdue et ça a même un effet délétère c’est à dire qu’ensuitesi en plus elles ont pas entre guillemets l’effet esconté du coup elles se disent en fait je suisfichu en fait je peux je peux pas y arriver je suis cassé si même avec un objet je ne peux pasy arriver je suis cassé c’est ce qui revient c’est ça c’est ça je suis cassé et du coup c’est paspossible et c’est vrai que c’est en ça où l’autonomie sexuelle pour moi il ya aussi cette notionde percevoir différemment le désir c’est à dire qu’en tant que sexologue et même au niveau del’association on prône pas l’obligation d’avoir une sexualité épanouissante en fait et finalement

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c’est revoir le désir au sens large et s’extraire de la vie la vision uniquement sexuelle du désirpar exemple avant il était nécessaire pour être dans la norme d’avoir une sexualité obligatoiredonc on pense quand on dit ça ou devoir conjugale mais aujourd’hui il faut avoir une sexualitéépanouissante obligatoire donc c’est à dire qu’il faut avoir plusieurs orgasmes, il faut êtremulti orgasmique, il faut avoir plusieurs partenaires sexuels, vivre des amours multiples donc ça ça passe pardes gens qui viennent en cercle de parole et qui nous disent mais moi en fait ça fait 15 ans jesuis super bien mais j’ai essayé d’ouvrir mon couple parce qu’on me disait tout le temps qu’ilfallait le faire on me disait tout le temps mais quoi tu n’as eu qu’un seul partenaire etc. donc ducoup c’est cette vision de la sexualité épanouissante obligatoire et en tant que sexologueet dans cette vision d’autonomie ça pour moi ça passe par amener les personnes à ce qu’ellesreviennent à ce qu’elles puissent se dire non mais vous avez le droit d’être tranquille en faitfichez vous la paix vous n’êtes pas obligé d’avoir une sexualité libérée ce n’est pas la seule voied’épanouissement et donc pour ça on revient souvent sur ces questions que ce soit en consultation ouavec l’association on revient souvent sur le désir de manière globale et beaucoup de personnes peuventtrès bien vivre sans sexualité et sans sexualité épanouie parce que le désir ça peut être entretenirdes relations amicales riche et forte ça peut être s’entretenir dans le plaisir de l’art culinaire

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de la musique de prendre du plaisir ailleurs mais le dernier tabou selon moi les derniers tabousreste la non sexualité et donc on est aussi dans ce concept d’autonomie et de capitalisation çarevient vachement mettre en cause ce capitalisme finalement sexuel où on va nous dire pour êtreheureux il faut consommer de la sexualité et consommer de la sexualité c’est presque je vaisfaire un stéréotype mais c’est presque avoir un clitoris en point dentif avoir plein de sex toysplein d’amoureux pas être libérée parce que c’est un peu sale non c’est plutôt avoir plein d’amoureuxet pouvoir ressentir plein d’ergasme à la fois et là du coup on se dit ah oui ça on est libéréalors qu’en réalité l’autonomie c’est vraiment cette idée on ouvre son coeur au désir au plaisiret ça c’est unique c’est personnel et c’est ça peut être sans sexualité et je pense que il y aplein de personnes si elle pouvait vraiment se libérer de ce poids du capitalisme sexuel ellevivrait et on le retrouve un peu dans la dans des ouvrages queer par exemple je pense à tal madestaqui a écrit désiré à tout prix il n’y a pas longtemps et qui je trouve exprime très très biencette idée c’est à dire que si on libérait les personnes du poids du capitalisme sexuel en faitbeaucoup de personnes seraient bien plus heureuses qu’une sexualité entre guillemets épanouie en faiten fait ça serait ça la vraie libérée libéralisation de la sexualité c’est qu’en faitsoyez juste heureux peu importe ce que vous faites être dans votre sexualité et que comme tu disais

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on est aussi dans une société performative où on doit être dans le faire justement faire l’amourfaire du sexe faire des rencontres faire faire faire et souvent aussi en séance et dire mais onpeut oublier un petit peu se faire et être déjà dans la sexualité avant de penser le faire et êtredans la sexualité c’est déjà penser la sexualité c’est fantasmé c’est que c’est vraiment lacréativité au niveau cérébral avant même que ça passe par le corps aussi des fois et tu disais untruc aussi qui m’a vraiment intéressé sur cette injonction où au début c’était l’injonction avoirune sexualité donc effectivement le devoir congiel et aujourd’hui en fait finalement sans s’en rendrecompte on en rajoute d’autres qui est effectivement d’avoir une sexualité et en plus il faut qu’ellesoit épanouissante et satisfaisante et c’est vrai qu’avant notre interview quand je relisais ducoup ce que je mets sur mon site internet au prisme de cette autonomie c’est vrai que je disaisvoilà j’accompagne les individus les personnes qui souhaitent enrichir leur vie intime et alorsmoi je peux comprendre ce qu’on fait mais enrichir en fait finalement comme traduction pour lespersonnes ça va être plus satisfaisante avec plus de rapports etc et donc ça me fait réfléchirà peut-être employer d’autres mots ou alors à être explicite dans le sens de dire la sexualitépeu importe comment vous la vivez ou non aussi parce que tu parlais aussi des personnes asexuellesdes personnes des couples qui sont très heureux aussi sans sexualité et pour beaucoup de personnes

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ça paraît inconcevable alors qu’il ya beaucoup de couples en fait finalement s’ils arrivent à sedétacher de ce on doit avoir une sexualité serait super heureux en fait de vivre leur couple sanssexualité mais parce qu’ils se rattachent à on doit absolument avoir une sexualité et quand onleur pose la question est ce que ça leur donne envie d’avoir une sexualité est ce qu’ils sontheureux sans sexualité souvent ils vont dire bah oui on est heureux sans on est très satisfait commeça alors très bien continuons comme ça et sans se rajouter une pression supplémentaire donc commetu disais en fait si les gens pouvaient se détacher de ces normes là en fait serait heureux toutsimplement c’est ça réussir à se détacher c’est quelque chose de très difficile et c’est d’autantplus difficile que avec notre vision du monde et notre monde capitaliste on n’a pas intérêt à ceque les gens ne consomment pas donc on a plutôt intérêt à vendre aux personnes des six toysalors montrer comment il peut faire pour avoir tout le temps plus de plaisir etc à faire un 10 000livres pour avoir la clé de tout ça alors que finalement il y a tout un tas de personnes jepense que la société elle serait vraiment différente en tout cas le rapport à la vie sexuelleserait différent si on s’autoriser à ne plus à pouvoir vivre le plaisir et le désir maisautrement et tu as utilisé un mot que j’aime beaucoup c’est la créativité et dans l’autonomiesexuelle moi c’est un mot que j’utilise beaucoup parce que pour moi créer sa propre norme sexuelle

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et affective c’est remettre justement de la créativité c’est à dire c’est trouver de nouvellesnouvelles manières de faire de nouvelles manières de faire qui nous correspondent c’est à dire desnouvelles manières de prendre du plaisir avec son corps avec ses sens avec ses émotions avec sasensibilité et ça bah oui pour certaines personnes ça passe par des fétichismes et des fantasmes etdes pratiques intensives et pour d’autres ça passe par juste l’art la contemplation la cuisinepar tout un tas de démerveillement qui sont pas sexuelle c’est aussi dans la créativité c’esttrouver une nouvelle manette de nouvelles manières d’entrer en relation de vivre l’amour de nouvellesmanières de consentir tu en parlais dans ton podcast sur le consentement que j’ai écouté c’estaussi ça c’est trouver une nouvelle manière de consentir de montrer d’exprimer de communiquerpar exemple j’écoutais un podcast il y a pas longtemps là de Cinedine sublime qui parlaitdes 10 degrés de l’amour et avec Alain Hyryl ils ont créé entre guillemets un nouveau degré del’amour euphoria et clairement c’est dans une démarche hyper autonormée c’est à dire deils et elles avaient envie de créer un nouveau degré de l’amour ils ont créé ça ça ça va peut-êtrechanger c’est juste pour eux c’est juste pour le plaisir mais c’est l’envie de créer une bonneforme d’amour ils l’ont fait et donc je pense qu’avec cette idée d’autonomie sexuelle etaffective c’est vraiment l’idée de s’autoriser à être soi à vivre les choses pour soi à l’instant

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et ça c’est vraiment important parce que ça évolue il faut pas se renfermer dans des carcansc’est dire si une personne à un moment envie d’avoir une sexualité débridée de faire desfantasmes ok mais ensuite si à un moment elle a envie de complètement arrêter de plus avoirde vie sexuelle active ce qui n’empêche pas d’avoir de prendre du plaisir ailleurs etben c’est ok en fait et donc dans d’amener plus de créativité et pour ça et ben ça passeeffectivement par se décentrer des normes des injonctions et se décentrer de ce qu’onattend donc ce qu’on attend de nous c’est forcément d’aller vers un capitalisme pour l’instant maisça changera peut-être on l’espère je pense il y aura une prise de conscience aussi et encoreplus quand il y a une prise de conscience avec l’écologie puis ce qu’on sait qu’aussi lecapitalisme et par exemple juste les sextoys la fabrication de sextoys ben c’est voilà ça nousfait penser aussi notre consommation et tout ça par rapport à toutes les ressources que t’as citéje les ai noté donc le mettre en référence du podcast pour les personnes qui se disentah ben j’ai pas tout entendu ou tout retenu comme ça ça sera ça sera dit mais est ce que tu peuxrevenir sur ce degré de l’amour où tu disais les auteurs et autrices ont parlé d’euphoria c’estce que tu sais décrire ce que c’est ce degré de l’amour alors ils le font ils le font très trèsbien j’invite vraiment à voir bon déjà c’est dix degrés mais cette ce degré là je l’ai trouvé

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intéressant je pourrais pas le décrire aussi bien qu’ils y elles ont fait mais c’est un peueuphorie à c’est un peu l’idée de vivre un instant et justement enfin en tout cas quelque chose uneforme d’amour qui va être un peu dans l’euphorie justement quelque chose de très intense mais quiva pas durer qui va vraiment être très puissant très fort et dans un instant un peu éphémère unpeu quelque chose de magique qui va être un peu en dehors en dehors du du monde en dehors de vraimentquelque chose un peu quelque chose de puissant qui va être vraiment voilà éphémère alors qu’ilpeut durer plus ou moins longtemps selon les personnes mais avec cette idée vraiment d’euphorie, demagie enfin bon je veux pas en dire plus je préfère vraiment éviter à écouter mais on écoutera ça etdu coup ça me venait la question aussi est-ce que là on s’adresse parce que tu vois quand on penseeuphorie, éphémère, quelque chose d’intense les personnes qui nous écoutent et qui sont en coupledepuis un long moment se disent bah l’euphorie c’est plus trop ça par contre en début de relation c’estce qu’on a mais est-ce que dans le concept leur degré le degré d’amour et sur l’euphorie est-ce quec’est justement ces petits moments ces petits snaps là des petits des petits moments de même dans lavie de couple et de longue durée on peut avoir des moments de sursaut un petit peu euphorique maisqui restent effectivement pas longtemps oui oui justement c’est c’est je veux pas déformer leurspropos donc voilà mais je en tout cas je l’ai compris comme ça c’est l’idée de c’est comme tu

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l’as dit c’est des petits snaps des petits instants en dehors du temps et qui peuvent se vivrefinalement ça peut être juste un instant un matin où on va et tu parlais du présent et ça ensexologie c’est très important tu es revenu dans ton podcast aussi donc de de l’instant présenton va sentir un peu en dehors du temps mais ça va pas être la même chose que l’amour ressenti endébut de relation qui là va aussi être le cocktail des hormones voilà c’est vraiment plus ça peutêtre vraiment quelque chose de juste un moment on va se sentir euphorique alors moi je pense parexemple à la musique et il n’y a pas longtemps il y a des personnes qui ont réagi sur instagramparce que j’ai parlé des pogos j’adore faire des pogos et et je disais pour des pogos c’estc’est quoi des pogos c’est je peux pas dire on peut pas dire que c’est une danse c’est sur dumétal et c’est quand les personnes vont se bousculer et vont s’entrechoquer volontairementdonc c’est une forme de violence bienveillante et en fait justement j’avais parlé du fait que çaprovoque pour moi par exemple un moment de euphorie donc là on serait dans un moment de euphorie de lamême manière qu’un rapport sexuel pourrait m’amener un rapport sexuel intense ou une belle rencontreéphémère parce que c’est un moment très fort et par exemple il n’y a pas de sexualité à ce momentlà mais dans ma vie personnelle je vais le vivre comme un moment d’euphoria et un moment de plaisiret de désir qui est si intense qu’il équivaut à un moment de sexualité entre guillemets épanoui donc

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c’est pour montrer que voilà c’est vraiment des choses qui peuvent se vivre qui sont pas uniquementancrés dans la sexualité c’est vraiment ce moment intense voilà j’en ai j’en ai deux alors un quiplus si effectivement couple et un plutôt en solo de moments euphoria où c’était avec dans unrestaurant au canada où j’ai mangé mais des sushis incroyables ça m’a donné vraiment un momentd’euphorie justement quoi c’était tout le tout le tout le corps en éveil tous les sens éveillésc’était dingue quoi je m’attendais pas à ça et le deuxième moment justement en couple voilà on estjeunes parents avec avec mon mari et là hier on a fêté nos noces de coton donc un an de mariage etdonc c’était un moment comme ça un snap hors du temps que nous deux un moment où il ya l’euphoriaqui est revenu et c’est encore possible ah oui il ya des choses et de réactiver ces moments là ilssont tellement importants d’avoir assez régulièrement même si c’est euphoria c’est parce que si c’étaittous les jours ça serait plus de l’euphorie mais de l’avoir plusieurs fois dans sa vie de couple çapermet de se dire ah oui c’est possible et oui il ya des choses qui sont possibles à faire et çarevient encore à la créativité finalement en fait on revient toujours à ça. Bon ça revient à l’instantprésent parce que du coup c’est savourer l’instant présent ça revient à la créativité c’est à direse dire ah oui en fait je peux prendre des moments de plaisir et de désirs intenses quisont pas uniquement sexuels et de les savourer d’en profiter ça revient aussi à l’émotion et

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l’écoute de soi parce que du coup on va être dans comme tu disais tu manges quelque chose et tuvraiment tu prends un plaisir intense à le déguster à le savourer donc c’est vraiment c’est toutesces finalement ces concepts aussi qu’on retrouve beaucoup en sexologie qui sont voilà là en toutcas dans l’euphoria c’est un instant T et dans l’autonomie sexuelle c’est vraiment d’amener lespersonnes à être capable d’identifier ce qui leur procure du plaisir ce qui leur procure desémotions ce qui leur comment ils elles vivent leur vie affective et ensuite sexuelle mais dans le senson va dire d’énergie positive de plaisir et de désir et donc une énergie qui est décentrée dela sexualité pour certaines personnes et qui peut passer par tout un tas de choses donc ça c’estvraiment quelque chose qui me semble qui me semble très présent en dehors de normes en dehors desétiquettes donc c’est pas facile quand même ouais oui ça on a bien compris je pense que les gensqui nous écoutent disent des fois peut-être bah c’est bien beau tout ça mais c’est difficile eteffectivement ça demande ça se fait pas en un claquement de doigts non plus ça se fait à traversdes lectures de s’éduquer d’avoir un accompagnement aussi sexo thérapeutique ou même psychologique dese questionner par rapport à ça et de le vivre aussi par expérience et il ya peut-être des momentsoù on se conformera à certaines choses parce que ça rassure parce que c’est peut-être ce qui nouscorrespondra mais c’est d’avoir ces questionnements là et tu parlais aussi de certains couples parce

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que tu accompagnes du coup les personnes qui sont en situation affective considérée comme nonnormative donc couple libre polyamour et tu disais aussi que pour certains couples des fois commeils ont entendu ça devient à la mode comme ils ont entendu ça ils se disent même pour les couplesen fait qui vivent des difficultés se disent bah en fait d’ouvrir un couple c’est la solution mêmemême peut-être des fois certains thérapeutes de couple ou sexologues peuvent proposer ça commecomme solution alors bien sûr que ce soit polyamour ouvrir son couple ça demande quand même des basesça demande plein plein plein de choses et on va pas détailler là mais toi qu’est ce que tu pensesde tout ça justement est ce que tu disais que tu as des couples qui arrivent comme ça en disantbah voilà on aimerait bien tester ça mais parce que ça va pas dans notre vie intime et qu’on aentendu que bah peut-être une solution ça pourrait être d’ouvrir notre couple oui ça il y en a quandmême beaucoup on en a beaucoup on en a aussi beaucoup qui viennent lors des cercles de paroleetc alors quand je les accueille en consultation mon rôle en tant que sexologue et thérapeute decouple c’est vraiment d’essayer de les accompagner et finalement j’essaye de vraiment de comprendreoù se situe leur besoin et en fait parfois ils se rendent compte que leurs besoins ils se situentpas là où les imaginent en fait et de aussi il ya aussi toute une part d’éducation c’est à dire depouvoir leur donner les outils sur pour qu’ils puissent comprendre comment se situer par rapport

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à tout ça et de les amener vraiment sur sur tout un travail de réflexion et de pas pas venir à çajuste en on va dire en réponse au rejet du modèle patriarcal et exclusif parce que pour beaucoupmaintenant il ya un peu la dichotomie de à ou est-ce que t’es pas libre parce que tu es exclusif alorsqu’en fait non la liberté sexuelle et ben en fait c’est dans la tête c’est quelque chose que l’onvit en soi c’est pas quelque chose que l’on vit concrètement et on peut se sentir tout à faitlibre en couple exclusive donc du coup on va beaucoup travailler enfin en tout cas je vais lesamener à travailler pour qu’ils puissent comprendre à quels endroits se situent leurs envies leursbesoins et se tournent souvent autour des questions de liberté pour qu’ensuite ils puissent comprendreaussi que en fait la solution du juste s’ouvrir c’est pas une vraie réponse à la liberté parcequ’en vérité il ya plein de couples libres qui le sont pas du tout et ça mais vraiment c’estj’ai envie de dire c’est même une majorité des personnes c’est à dire que en fait par exempleaussi les personnes vont se mettre des ben je reviens aux étiquettes mais c’est vrai que lespersonnes vont souvent se mettre des très fortes étiquettes je suis polémoureux je suis les pertainset donc dans ces étiquettes là ils et elles ne vont pas s’autoriser à faire ou ne pas fairecertaines choses parce qu’ils et elles veulent répondre à des normes mais par exemple ça peutêtre des personnes du milieu libertin qui vont s’autoriser se refuser d’avoir des émotions et

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des sentiments ce qui est quand même très compliqué à partir du moment où on partage del’intimité avec une personne surtout si c’est régulier où ça peut être des poli amoureux quifinalement vont pas s’autoriser à vivre certains fantasmes sexuels justement s’il n’y a pas desentiments enfin là je pense volontairement un peu des stéréotypes mais en fait assez rapidementles personnes viennent un peu avec un bagage qui souvent est un peu un bagage plein de stéréotypeset avec cette vision et puis avec aussi beaucoup de de c’est vrai qu’il ya beaucoup d’éducation entreguillemets qui est fait sur les réseaux sociaux mais qui est souvent une éducation ultra personnelsauf que belle le personnel on le sait en tant que sexologue ça suffit pas pour accompagner despersonnes et donc les personnes si elle y elle font les choses juste par minétisme se dire bonmais moi j’ai ouvert mon coupe mais je l’ai ouvert de telle manière parce que je pense que c’estcomme ça je vois plein de gens qui font comme ça ça veut rien ça veut rien dire en fait lesréponses elles sont vraiment personnelles à chacun dans la sexologie c’est vrai pour tout elles sontpersonnelles donc il ya des personnes qui ont besoin de règles d’autres qui ont pas besoin de règlesd’autres qui ont besoin d’ouverture physique d’autres pas d’ouverture il ya vraiment mille etune manière de faire et donc ça demande un vrai travail et c’est pas juste en suivant par minétismequ’on peut se retrouver donc de réussir à ne pas se peindre là dedans c’est pour ça que moi les

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personnes qui viennent en tout cas je fais aussi tout un travail surtout depuis depuis quelquesannées tu l’as dit c’est vrai qu’il ya des choses qui sont plus entre guillemets à la mode c’est pasà la mode mais en tout cas c’est plus présent sur le terreur comme le mot ou le concept de polyamourmoi je dis souvent mais il y avait des polyamoureux avant en fait c’est juste que je dis à la modeparce que c’est un peu quand les personnes le disent parce qu’avant c’était quand avant c’étaitcaché c’était honteux de se dire par exemple polyamoureux parce que c’était pas accepté dansla société quand je parle de mode c’est parce qu’aujourd’hui c’est presque quand les personnesle disent c’est d’une manière je suis trop cool moi je suis polyamoureuse ou polyamour et et toicomme tu disais dans les injonctions enfin pas dans les injonctions mais dans le truc mais toit’es exclusif ou alors toi t’es en couple hétérosexuel donc tu n’es pas libre alorsque comme tu disais en fait la liberté peu importe la forme du couple on peut tous ettoutes être libre encore faut-il être conscient de des enjeux et de ce de quoi on s’enferme aussides fois oui oui complètement tu as raison c’est sûr qu’il ya des personnes qui vont plus du couple revendiquer ça a des avantages très positifs mais c’est vrai que moi je reviens souvent avecles personnes et je leur dis souvent il faut moi alors moi je mets tout le monde dans lemot libertin dans le sens philosophique du terme c’est à dire et même pour les personnes exclusives

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c’est à dire qu’il ya plein de libertins exclusifs mais qui c’est à dire qu’ils ont une philosophiede la liberté sexuelle qui est présente et ne vivent dans leur vie quotidienne même siils sont en couple exclusif donc je le mets dans un gros mot étiquette et je leur dis souventles polyamoureux existaient avant il ya plein de gens qui existaient avant même dans le milieudu libertinage enfin des choses encore on revient à la notion de fluidité c’est à dire de ne pastomber dans un carcan dans quelque chose qui est au final dans les étiquettes qui va au final nousenfermer à ça et c’est vrai que quand j’accompagne des personnes je les amène beaucoup à travaillersur l’idée de qu’est ce que vous avez envie pour vous pour votre couple votre union s’ils sontplusieurs mais sans mettre d’étiquette parce que finalement une étiquette c’est vrai que ça peutdonner du pouvoir mais il ya quand même un fort risque d’enfermement et plus les personnes vontdéfendre leurs étiquettes corps et âmes plus elles prennent de place dans leur identité et plusensuite ça va être difficile de s’en éloigner et plus finalement on va se rigidifier j’ai un exempletout bête j’ai fait un poste il n’y a pas longtemps là sur les femmes libérées sexuellement aux yeuxde la société il ya plein de gens qui m’ont répondu en mp en message privé pardon qui m’ont ditah oui mais par contre là vous avez mélangé le libertin et les polyamoureux alors que je suisdésolé mais c’est pas la même chose mais en fait c’est pas le sujet une personne libérée elle est

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libérée c’est presque déjà c’est philosophique c’est conceptuel et on s’en fiche du milieu enfait n’importe le milieu donc du coup ça montre qu’on va facilement se on va facilement se rigidifieret c’est vrai que par parapola dans son livre elle dit une citation que j’aime bien et ditfinalement la visibilité à l’ère des médias c’est presque une sortie un peu obligée de la normeparce que c’est parfois un norme qui est plus réel et efficace que l’hyper visibilité qui làva être associé à l’exception qui va être associé à l’extravacances électronique l’excentricitéc’est difficile à dire et c’est vrai que finalement avec les réseaux sociaux ça a cetavantage d’éducation mais ça a cet avant cet inconvénient aussi de finalement les personnesvont parfois vouloir montrer leur identité comme un étendard pour se montrer justementexcentrique hors norme et donc c’est revenir à la norme finalement parce que c’est prouver qu’on estbien en dehors des normes alors que vivre sa propre norme sexuelle c’est être soi sans avoir enviede faire exception ça je pense que c’est important dire sans avoir envie d’être exceptionnel aux yeuxdes autres sans avoir envie d’être différent des autres c’est juste d’être soi et s’être soiassez évolutif on est on peut enfin être comme on veut peu importe on est libre et quand j’accompagneles personnes je travaille vraiment à ce qu’ils se détachent au maximum de cette vision trèsnormative de leur vécu sexuel de leur vie sexuelle et de leur montre comment ils peuvent finalement

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vivre les choses sans mettre des tickets parce qu’en fait par exemple si je prends l’exempled’une personne asexuelle l’important c’est que c’est pas qu’elle se définisse comme asexuelle c’estjuste qu’elle soit capable de dire je ne vis pas de désir sexuel j’ai besoin qu’on le respectepour une personne qui va vivre des relations multiples l’important c’est qu’elle soit capablede donner ses valeurs ses valeurs de transmettre sa vision des coupes du monde ses unions c’est demontrer comment elle prend du plaisir etc c’est pas de dire je suis poli amoureux je suis libertinça peut aider mais sans en tout cas sans étiquette ça permet de rester dans un corps et une philosophieje pense malgré tout qui est fluide et je pense que notre société elle a vraiment besoin defluidité on revient ce qu’elle disait tout à l’heure de flexibilité dans la vision des corpsdes amours des désirs des plaisirs et lâcher finalement les étiquettes ça nous force vraimentà nous ouvrir et à voir l’autre tel qu’il est et ne pas se définir ça permet d’entrer en relationet de se laisser découvrir les uns les autres et le plus important ça reste du coup de l’affirmationl’affirmation de soi donc c’est vrai que l’étiquette peut aider à s’affirmer mais finalement si onsait bien s’affirmer est-ce qu’on a vraiment besoin de ces étiquettes pas tant en faità réfléchir à réfléchir il ya du positif et il ya des choses à réfléchir par rapport aux étiquettesles étiquettes aussi ça permet des fois de mettre des mots sur ce qu’on vit on pense être là où le

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seul à vivre ça donc ça permet de dire finalement s’il ya une définition c’est que je ne suis pas seulà vivre ça et en même temps faire attention à ne pas tomber dans justement cette rigidité quepeut causer les étiquettes et j’avais noté une citation d’Ovidie qui rejoint justement ce qu’onparlait ce concept de liberté de normes qui est je pense que je l’ai peut-être trouvé d’ailleurssur ton compte instagram qui est le problème est que qu’est ce que voilà sûrement de convivier ditle problème est que casser une norme pour en imposer une autre n’est jamais libérateur que çavoilà à réfléchir ouais ouais ouais vraiment ça porte à réflexion et je voulais te poser unedernière question comme on arrive au bout de ce podcast si les gens pour toi si les gens nedevaient retenir qu’une chose de la sexualité ou de l’éducation sexuelle qu’est ce que ce seraitune chose la première qui vient en tête c’est peut-être pas forcément la plus importante maiscelle qui vient en tête je dirais d’être soi d’être soi de s’écouter d’écouter ses émotions et d’êtrecapable de se les affirmer et les affirmer aux autres c’est vraiment ça cette notion d’être soià l’instant et j’ai plus à la fois d’être soi à l’instant et oui oui bah tu en plus ça résume tout ce que tu as dit tout l’autolongde l’épisode où tu as bien répété que le moment présent l’instant et on doit se concentrer sur çaet l’affirmation donc d’être soi au moment t à l’instant et ça résume très bien tout ce que tu asdit et pour les personnes du coup qui veulent bah te contacter et découvrir un peu plus ton

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travail où est ce que ça se trouve la personne qui veut me contacter peuvent me contacter par lecompte instagram donc les tiers du site sexo de et aussi le site www.lesexozof.com et ensuite par mailc’est guen.sexologuesaoba.gmail.com voilà et d’échanger c’est toujours très important d’échangerde voilà d’ouvrir je pense sa vision du monde sa philosophie c’est pour ça que ton podcast est lebienvenu pour amener chaque personne à justement à réfléchir sur ses sur la vision de la sexualitéet de s’ouvrir à plein de visions différentes avec plein d’intervenants. Yes merci pour ça et justementdites nous envoyez nous un petit message à guen à moi si vous écoutez ce podcast prenez une captured’écran tag et nous sur sur instagram ou c’est nous même voilà des avis des commentaires pournous dire ce que vous avez pensé de cet épisode n’hésitez pas justement du coup à contacterguen qui sera ravi aussi d’entendre vos feedbacks et bien merci beaucoup guen je te souhaite unebonne continuation on se tient au courant pour la suite merci à toi merci vraiment pour l’invitationet puis je continue à écouter tes podcasts en attendant que les autres ma première fin voilàc’est ça première fin merci bonne journée merci bonne journée merci d’être allé jusqu’à la fin decet épisode pour écouter la conclusion voilà vous avez l’habitude de m’entendre parler uneseule voix ces cinq derniers épisodes et au bout du cinquième je me suis dit allez j’ai envied’inviter d’autres personnes j’ai envie de vous faire partager d’autres voix d’autres inspirations

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d’autres manières peut-être de penser de venir enrichir tout ce qu’on peut vous offrir dans lasexologie et j’ai bien fait j’ai bien fait pour vous proposer le meilleur de la sexologie la crèmede la crème comme je l’appelle voilà dites moi ce que vous avez pensé de cet épisode avec guenavec ce concept d’autonomie sexuelle dites le nous en dm comme je le disais sur nos pages instagramles sexos of ou ma page qui est amie par le sexe n’hésitez pas aussi à le dire avec des étoilessur spotify ou sur apple avec des commentaires à le partager autour de vous à des personnes devotre entourage peut-être des personnes qui partagent peut-être pas cette vision là de lasexualité vous voulez leur ouvrir cette porte ou des personnes qui au contraire se retrouvent làdedans et ça ferait du bien de l’entendre aussi ça me semblait important pour ces premiers épisodesavec guest là le suivant ça sera avec martin page pour parler au delà de la pénétration et doncvoyez vraiment ces deux premiers épisodes avec guest j’avais envie de vous proposer un partagede ma vision de ce qui est important par rapport à ce podcast qui est de penser la sexualité depenser la norme sexuelle et de s’affranchir aussi de pouvoir s’affranchir de cette norme avec ceconcept que vous avez entendu d’autonomie sexuelle c’est tout l’idée de ce podcast à travers lesdifférents invités que vous allez entendre que vous puissiez vous découvrir apprendre des chosesréfléchir questionner même remettre en question peut-être ce que je vous partage ou ce que vous

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pensez aussi pour être en toute autonomie sexuelle vous créer votre propre norme sexuelle à cetinstant t en attendant de revenir dans vos oreilles je vous souhaite comme d’habitude de bellesexpériences intimes à tout bientôt

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