REDIFF #21 Myriam Braiki : Relations et thérapie de couple
REDIFF
-Dans le cabinet d’une thérapeute de couple –
Dans cet épisode, nous allons parler des relations de couple, et surtout de la thérapie de couple. Pourquoi consulter, ce qui amène les couples à commencer une thérapie, mais surtout nous allons voir les pièges et les fausses croyances dans lesquels les couples peuvent tomber et qui peuvent amener à de l’insatisfaction sexuelle. Pour cela, j’ai à mon micro Myriam Braiki, sexothérapeute et thérapeute de couple. Elle regroupe près de 140K abonné.es entre son TikTok et son compte Instagram (sex_actualite). Myriam a récemment sorti son premier livre “le carnet de voyage intime”. Si vous suivez Myriam, vous deviendrez vite addict à sa dose de bonne humeur et ses conseils qui tombent toujours si justement.
Je m’excuse pour la qualité du son. Vous êtes plusieurs à mentionner que vous entendez mal Myriam. Mais, son partage vaut le coup !
Dans cet épisode :
- Quelle est la raison #1 qui pousse les couples à faire une thérapie ensemble ?
- Pourquoi faire une Thérapie de couple ? Comment ça marche ? Les limites de la thérapie
- Est-ce que la thérapie, c’est TOUT mettre en place pour que le couple reste ensemble ?
- Red flags : les signaux qui montrent que le couple n’est pas au mieux de sa forme.
- Notion de comptabilité dans la sexualité
- La monotonie sexuelle
- Deux outils que Myriam recommandent pour les couples
La phrase clé de l’épisode :
« Il n’y a pas de norme. C’est la vôtre qui est la bonne. »
Pour retrouver Myriam :
- Son instagram sex-actualité, tik tok
- site internet
- Carnet de voyage intime
Ressources pour aller plus loin :
- Des clés pour un dialogue optimal : https://www.instagram.com/p/B-PN9txC5R7/?utm_source=ig_web_copy_link
- Qui sont ces couples heureux ?: Surmonter les crises et les conflits du couple de Yvon Dallaire
Mon compte instagram : @camilleparlesexe -/- mon site internet : www.camillebataillon.com
Transcription :
00:00:00
Vous écoutez Camille Parle Sex, votre podcast bien-être sexuel inspirant.
00:00:10
Je suis Camille Bataillon, sexologue clinicienne.
00:00:13
Dans ce podcast, vous l’aurez compris, je parle de sexe, de la sexualité au sens large.
00:00:18
Ce podcast, c’est un peu comme dans ma vie, je fais les choses au plus simple, sans prisede tête et selon mes propres règles.
00:00:25
Je vous parle en suivant mon humeur du moment, ma motivation, mais surtout mon instinct.
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Pour vous donner votre dose d’inspiration.
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Avec mes invités ou en solo, je souhaite vous donner la crème de la crème en sexologiepour réfléchir ensemble à la sexualité et vous offrir le meilleur de l’éducation sexuelle.
00:00:42
J’espère ainsi vous inspirer dans votre intimité, que ce soit seul, à deux ou à plusieurs,et faire vibrer votre sexualité.
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Alors, bienvenue !
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Dans cet épisode, nous allons parler des relations de couple et surtout de la thérapie de couple.
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Pourquoi consulter ? Qu’est-ce qui amène les couples à commencer une thérapie ?
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Mais surtout, nous allons voir les pièges et les fausses croyances dans lesquelles lescouples peuvent tomber et qui peut amener à de la satisfaction sexuelle.
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Pour cela, j’ai à mon micro Myriam Braiky, sexothérapeute et thérapeute de couple.
00:01:13
Elle regroupe près de 140 000 abonnés entre son TikTok et son compte Instagram Sexe Actualité.
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Myriam a récemment sorti son premier livre, Le carnet de voyages intimes, conçu commeun journal intime, avec de nombreux conseils, des exercices d’exploration qui permettentde se poser les bonnes questions pour trouver de l’épanouissement dans sa vie intime.
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Si vous suivez Myriam, vous deviendrez vite addict à sa dose de bonne humeur et ses conseilsqui tombent toujours si justement.
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Myriam, bienvenue sur le podcast !
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Bonjour Camille, je tiens merci pour ton invitation, merci !
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Avec plaisir ! Alors du coup, on va parler de thérapie de couple, de couple, de ce quise passe en cabinet, de ce que tu vois dans ta pratique, de ce que tu entends.
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Et déjà, ma première question qui me vient, c’est quelle est la raison, numéro une,qui pousse les couples à faire une thérapie ensemble, qui pousse les couples à venirte voir ?
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Je crois que la toute première raison que j’observe, je n’ai pas de chiffre en tête,mais je dirais au moins pour 90% des chiffres des personnes qui arrivent au cabinet, c’estla communication.
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Donc des problèmes de communication.
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Oui, on n’arrive pas à s’entendre, on n’arrive pas à s’écouter, on n’arrive plus à communiqueret on est là parce que du coup, on pense bien que la communication, c’est un peu la basedu reste.
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Oui, effectivement.
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Donc ce n’est pas forcément la porte d’entrée de la sexualité, mais vraiment eux-mêmesdéfinissent que c’est la communication ou c’est toi, des fois, tu les vois, ils entrentpar la porte, on a un problème sexuel et qui finalement définit que ça peut êtreun problème de communication.
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Est-ce que c’est eux qui amènent ce problème de communication ou est-ce que c’est toi ?
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En fait, ça dépend vraiment, moi j’ai cette double casquette, sexothérapeute, thérapeutede couple.
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Donc il y a des personnes qui vont arriver pour une première approche en disant on arrivelà pour une thérapie de couple et puis on va se rendre compte que dans la sexualité,ça ne va pas non plus, mais parce qu’on part d’une mauvaise communication, etc.
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Et il y a d’autres personnes qui vont arriver avec un problème dans la sexualité, maisqui du coup émanent d’un problème du coup dans le couple et de communication.
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Des fois plusieurs portes et souvent en fait, moi je dis souvent que quand on vient avecun problème, une difficulté sexuelle, souvent c’est la pointe de l’iceberg et puis finalementquand on creuse, il y a plein de choses et dont souvent la base, comme tu dis, c’estle problème de communication.
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Et je pense que tu vas en parler, rabâcher tout au long de l’épisode et on verra pourquoiça va être important cette communication.
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Mais commençons un peu concrètement sur pourquoi en fait, pourquoi faire une thérapie de couple,je prends un peu le truc un peu à l’envers, mais pourquoi faire une thérapie de coupleet qu’est-ce que les gens viennent chercher finalement ?
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Alors pourquoi faire une thérapie de couple ? Parce que moi souvent avec beaucoup d’humour,je dis parce qu’on n’a pas de mode d’emploi en fait sur comment on fait couple.
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Il n’y a pas un best-seller international qui nous apprend comment aujourd’hui on estheureux dans le couple, comment on ne faute pas dans notre couple, comment on est bondans notre couple et que du coup les personnes font un petit peu avec ce qu’elles sont, avecce qu’elles peuvent faire, avec leur histoire de vie et que quand les couples, quand lespersonnes se rencontrent, comme je leur explique souvent, elles se rencontrent chacuneavec leur sac à dos de vie, tu vois, et que quand on n’a pas connaissance de tout cequi peut se passer, tout ce que ça va engendrer, et bien ça devient compliqué.
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Donc la première chose, je pense qu’on vient consulter un thérapeute parce qu’on n’apas de mode d’emploi et qu’on attend plus ou moins un mode d’emploi.
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Sauf que je n’ai toujours pas à moi le mode d’emploi.
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Ah mince alors !
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Si je l’avais, je pense que j’aurais déjà fait un best-seller en fait.
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Je ne serais plus au cabinet, je serais millionnaire, je crois.
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Mais c’est surtout que le mode d’emploi, il sera impossible à faire.
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C’est pour ça que je me dis, parce que faire un mode d’emploi, ça voudrait dire penserque tous les couples sont pareils.
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Donc ce n’est pas possible.
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Et la thérapie de couple, elle permet surtout de prendre chaque couple et chaque individualitédans le couple avec tout ce qu’ils sont pour pouvoir faire fonctionner cette entitéapparentière qu’elle est.
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C’est à ça qu’elle sert.
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Et comme tu dis, si justement, et j’ai envie de rebondir un peu là-dessus, en disant,bah si, il y a quand même des best-sellers, il y a quand même des ouvrages qui expliquent,comme tu dis, qui offrent quelques recettes, qui expliquent des choses comme ça.
00:05:18
Mais ce n’est pas personnalisé.
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D’où la thérapie de couple où là vraiment, comme tu dis, tu accompagnes les personnesselon leur singularité, leur individualité au sein du couple et comment arriver à jonglerentre les besoins, les envies des uns, des unes, des autres.
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Et parce qu’en soi, quand on est célibataire, on peut un peu suivre plus facilement sesenvies, ses désirs.
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Et puis quand on est en couple, il faut quand même des fois s’aligner avec aussi l’autre personne.
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Je sais que c’est quelque chose que tu fais des fois aussi en séance, d’essayer de navigueren tout cas entre les envies, les besoins des uns et des autres par rapport à ça,la thérapie de couple.
00:05:53
Oui, naviguer, c’est surtout être capable de mettre en évidence les besoins de chacun.
00:06:00
Parce que quand on arrive en thérapie, bien souvent, on va pointer tout ce qui ne va pas.
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C’est-à-dire, là, je ne me sens pas entendue, pas écoutée, pas regardée, pas ça.
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Et rarement, en fait, je pense qu’on ne nous a déjà pas appris à être centrée sur nous-mêmes.
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Tu vois, Camille, à se dire, mais en fait, OK, est-ce que je suis légitime déjà à avoir des besoins?
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Est-ce que j’arrive à me connecter à moi, à ce dont je peux avoir envie?
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Et est-ce que je m’autorise à cette légitimité-là, à le verbaliser, à mon partenaire ou même aux tierces,à toute personne qu’on peut rencontrer dans notre vie finalement?
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Et ça, ça s’applique plus, j’ai l’impression que tu parles plus au nom des femmesou est-ce que tu le vois aussi chez les hommes?
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Je pense que je le vois principalement chez les femmes, vraiment principalement chez les femmes,mais ça s’applique aussi chez les hommes.
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On ne peut pas dire que, je ne pourrais pas dire 50-50, mais je dirais bien un 60-40, tu vois?
00:06:54
Même les hommes, en fait, tu vois, les hommes, parfois ils ont simplement le besoin d’exprimer leur émotionet qu’ils vont dire, mais en fait, moi, on n’a pas appris ça, je ne sais pas ça.
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Donc, il va dire à sa femme, mais tu ne m’écoutes pas, oui, mais est-ce que tu arrives à lui dire toutes ces choses?
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Est-ce que tu es connecté avec ce petit? Est-ce que tu peux poser des mots, tu vois?
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Et bien, souvent, c’est non, mais non, parce que l’éducation, et bien, moi, Myriam, on ne m’a pas appris à communiquer.
00:07:16
Moi, Myriam, quand j’étais petit, on me disait qu’un garçon, je n’aurais pas.
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Moi, Myriam, dire que quand ça ne va pas, ce n’est pas possible parce que je dois être celui qui porte un petit peu le foyer.
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Donc, pour les hommes aussi.
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Oui, comme tu dis, on ne leur a pas appris aussi à se connecter avec leurs émotions.
00:07:30
Et du coup, il y a des fois ce sentiment de, pour la partenaire ou le partenaire, c’est-à-dire, en fait, j’ai l’impression qu’il n’est pas empathique.
00:07:37
J’ai l’impression qu’en fait, ça lui passe au-dessus.
00:07:40
Il ne pleure jamais. Il est froid.
00:07:43
Et c’est vrai que de le côté, l’homme dit, ben oui, effectivement, mais qu’est-ce que je veux que je fasse?
00:07:48
Je suis comme ça, quoi.
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Oui, alors moi, c’est souvent des choses que j’entends.
00:07:52
Tu vois, on me dit, Myriam, on ne changera pas.
00:07:54
Je suis comme ça, je suis comme ça.
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Alors vraiment, j’entends.
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Et bien sûr qu’on ne change pas, les gens.
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Par contre, moi, souvent, ma question, c’est est-ce que vous pensez que vous êtes encore enseignable?
00:08:02
Est-ce que vous pensez qu’aujourd’hui, vous pouvez encore apprendre?
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Moi, je peux comprendre quelqu’un qui dit ne pas savoir communiquer parce qu’on ne lui a jamais appris.
00:08:11
OK, donc aujourd’hui, les faits sont là.
00:08:13
On ne t’a pas appris, tu ne sais pas faire.
00:08:15
Est-ce que tu es encore enseignable?
00:08:16
Est-ce que tu as envie d’apprendre?
00:08:18
Quand la personne répond, oui, justement, je suis ouverte, j’ai soif d’apprendre, etc.
00:08:21
En soi, c’est plus simple qu’effectivement une personne qui va dire, non, moi, je suis très bien comme ça.
00:08:26
Je n’ai pas envie de changer.
00:08:27
Par contre, c’est ma partenaire ou mon partenaire qui veut que je change.
00:08:30
Oui, après, le très, très bien, il se peut qu’il y ait des personnes qui soient très, très bien dans un mal-être que l’autre exprime, tu vois.
00:08:39
Moi, souvent, je suis aussi référence à la bienveillance qu’on peut porter à l’autre.
00:08:43
C’est-à-dire que, OK, toi, tu es très bien, mais est-ce que tu entends que l’autre n’est pas bien?
00:08:47
Tu as fait le choix quand même d’être quotidiennement avec quelqu’un, tu vois.
00:08:51
Tu ne peux pas, tu ne peux pas dire de manière très nombriliste, dire, moi, c’est OK, ça va de mon côté.
00:08:57
Et puis l’autre n’est pas bien.
00:08:58
Bon, tu y régles son problème, quoi.
00:08:59
Il n’est pas bien dans cette relation de couple.
00:09:02
C’est ça, moi, que je note.
00:09:03
C’est-à-dire que cette relation de couple, comme je disais tout à l’heure, c’est une identité à part entière.
00:09:07
On est deux à la co-construite.
00:09:09
Tu as ta part à jouer.
00:09:10
Tu as ta part là-dedans.
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Et du coup, qu’est-ce que tu as envie d’y mettre?
00:09:14
Et c’est ça qui est dur, justement, des fois, à faire comprendre qu’elle a une part à jouer.
00:09:18
Et des fois, c’est simplement, non, camper sur ses positions.
00:09:21
Je ne changerai pas.
00:09:22
J’ai raison.
00:09:24
Oui, elle n’est pas heureuse.
00:09:25
Oui, il est en train de souffrir.
00:09:27
Mais qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse?
00:09:28
Moi, je suis bien comme ça.
00:09:29
Je ne vais pas changer ou me sacrifier ou avoir moins de désir juste pour correspondreou plus de désir juste pour correspondre à l’autre.
00:09:36
Comment on navigue avec tout ça?
00:09:39
Comment on navigue?
00:09:40
Si je n’ai pas envie de me sacrifier?
00:09:42
Déjà, on communique.
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Moi, le sacrifice, ce n’est pas OK.
00:09:46
Évidemment que ce n’est pas OK.
00:09:47
On ne se sacrifie pas pour quelqu’un.
00:09:49
Par contre, ça nous demande dans la sonde de groupe de nous adapter.
00:09:53
La sur-adaptation, ce n’est pas possible.
00:09:55
L’adaptation, c’est OK.
00:09:56
L’adaptation, pour moi, c’est des compromis.
00:09:58
Et qu’est-ce que j’entends de l’autre?
00:09:59
Qu’est-ce que je peux mettre en place pour l’autre?
00:10:02
Qu’est-ce que je peux faire?
00:10:03
Mais au-delà de l’autre, de son ou sa partenaire, moi, souvent, je leur dis,mais il y a vous deux.
00:10:09
Moi, je ne travaille pas, vous deux.
00:10:11
C’est-à-dire qu’à titre individuel, vous allez voir un psychologue,des personnes qui peuvent vous accompagner dans un travail personnel.
00:10:19
Moi, je suis là pour ressortir le meilleur de vous deux,mais prendre aussi en considération toutes vos vulnérabilités et vos fragilitéset co-construire ce couple.
00:10:30
Donc cette entité-là, et qu’est-ce que tous les deux-là,vous êtes prêts à mettre dans ce pot commun du couplepour le rendre le plus harmonieux possible, en fait, le meilleur.
00:10:41
Donc, bien sûr que l’idée, elle n’est pas de se sacrifier,mais elle est peut-être aussi d’apprendre parfois à sortir de la zone de confort.
00:10:48
Tu vois?
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À ça, je suis d’accord.
00:10:50
Sortir de la zone de confort.
00:10:51
Et c’est pas évident.
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Et il y en a pour certains où, en fait, c’est peut-être pas le bon moment.
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Et reviendront peut-être aussi en thérapie.
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C’est des fois aussi de réaliser que non, je ne suis pas prête.
00:11:00
Parce que souvent, moi, ce que je dis, c’est être motivéet être prêt effectivement à sortir de sa zone de confort,à faire des choses inconfortables.
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Parce que sinon, en fait, si tout était confortable,il n’y aurait pas non plus d’évolution dans la relation.
00:11:11
On est sans cesse en apprentissage, comme tu disais.
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Et du coup, il y a la motivation.
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Et des fois, pour certaines personnes, c’est de réaliser aussi finalement,j’ai pas forcément envie de changer ou je suis bien comme ça pour le moment.
00:11:23
Et donc, de revenir plus tard si jamais aussi il y a l’envie aussi d’évoluer.
00:11:28
Parce que comme tu dis, finalement, si on commence une thérapieet qu’il y en a un ou l’autre qui n’est pas motivé,enfin, je ne sais pas pour toi, mais je trouve qu’en fait,on n’avance pas puisque la personne ne veut pas avancer.
00:11:38
Donc des fois, et je reviens à cette question-là aussi,est-ce que des fois le principe de la thérapie,c’est aussi de pouvoir mettre des limites dans le sens oùlà, on ne peut pas faire un accompagnement.
00:11:50
Et peut-être que tu peux nous dire aussi qu’elles peuvent êtrepour toi en tout cas en tant que thérapeute,les raisons qui t’amènent à dire là, je ne peux pas vous accompagner.
00:12:00
Et la question d’après, ça serait, est-ce que aussi le principed’une thérapie, ça peut être aussi d’accompagner des gens dans la séparation.
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Est-ce que c’est, comment dire, est-ce que c’est parce que souventon se dit, on va faire une thérapie pour éviter de séparer.
00:12:13
Et il y a certains thérapeutes qui vont tout faire pour pas que le couple se sépare.
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Or, des fois, la séparation peut être le meilleur aussi de la thérapie.
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Donc, ces deux questions.
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La première question, déjà, quelles peuvent être pour toides raisons qui mettent une limite à ton accompagnement thérapeutiqueau sein des couples?
00:12:29
Alors, moi, il y en a une majeure qui est arrivée vraiment très peu de fois,mais elle est arrivée, c’est recevoir un coupleoù on va me dire, Miriam, moi, je n’ai aucun problème.
00:12:39
Par contre, j’amène mon ou ma partenaire qui, je pense, a un problème.
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Je suis là pour lui ou pour elle.
00:12:44
Et pour moi, tout est OK.
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Alors moi, souvent, je leur dis, mais en fait, vous n’êtes pas au bon endroit.
00:12:49
Parce que moi, je travaille un couple là.
00:12:50
Je travaille le couple, je ne travaille pas une personne en individuel.
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Enfin, en individuel.
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Et si c’est juste un travail individuel qu’il faut faire,il faut aller voir quelqu’un.
00:12:58
Donc, ça m’est arrivé une fois de dire, bon, ben là,en tout cas, moi, je ne suis pas en capacité de répondre à ce besoin-là,puisque là, on ne fait pas vraiment au bon endroit.
00:13:08
J’ai un thérapeute de couple, on vient travailler le couple.
00:13:10
Et puis, il peut m’arriver aussi de mettre finà des thérapies qui sont déjà engagées.
00:13:16
Quand je sens que c’est le moment qu’on s’arrête, en fait,il y a des couples qui s’attachent à cette thérapie,qui s’attachent, je pense, aux thérapeutes.
00:13:23
Je pense aussi que ça les sécurise,de se dire qu’ils vont voir le thérapeute une fois tous les moiset qu’on va être un peu là pour faire une espèce de médiationou vérifier que tout aille bien.
00:13:35
Et moi, parfois, ce sont des thérapies qui durent un petit peuet où je trouve, en tout cas, légitime de dire, ben, on ne fait plus, quoi.
00:13:42
D’arrêter, de dire, il faut qu’on arrête, quoi.
00:13:45
Et souvent, ils me disent, mais oui, mais s’il y a encore des problèmes,en fait, des problèmes dans le couple,on va en rencontrer tout le long de notre vie de couple.
00:13:52
Moi, je leur dis, aujourd’hui, vous avez une boîte à boutiques.
00:13:55
Voilà, vous l’avez à côté de vous.
00:13:57
C’est tous les outils que je vous ai transmis.
00:13:59
Prenez le temps de les exploiter.
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Prenez le temps de les expérimenter.
00:14:03
Parfois, vous serez bons, parfois, vous serez moins bons.
00:14:06
Et c’est OK.
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Et si, à un moment donné, ça ne va pas pour X raisons,ma porte n’est pas fermée.
00:14:11
Évidemment, qu’on peut se revoir sur une foiset puis on s’arrête de nouveau.
00:14:16
Mais ça peut m’arriver, voilà, d’arrêter avec ce type de couple-làqui ne viennent pas lâcher ou alors les couples qui ne mettent rien en place.
00:14:26
Rien en place.
00:14:27
Donc là, on va outiller.
00:14:28
Donc ils ont soif d’outils.
00:14:29
Donnez-nous des outils.
00:14:30
Donc je donne, je donne, je donne.
00:14:32
Et puis quand on fait un petit peu le point, OK,qu’est-ce qui a avancé ce mois-ci?
00:14:36
Qu’est-ce qui s’est passé?
00:14:37
Eh ben rien.
00:14:38
Est-ce que vous avez un petit peu communiqué?
00:14:39
Ah ben non.
00:14:40
C’est ici qu’on communique.
00:14:41
Là, moi, j’estime qu’en fait, on ne peut pas avancer.
00:14:45
Une heure de séance mensuelle et faire le point de tout ce qui n’a pas étéà chaque fois, on vient, on ramène les vieux dossiers,on ne met rien en place à côté.
00:14:54
Et là, c’est pour tout le monde.
00:14:56
Et effectivement, il n’y a pas de timing aussi.
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Et je reprends une citation que je vais traduire en françaisqui est en fait, le thérapeute ne doit pas faire plus que ses clients ou ses patients.
00:15:07
Donc si les patients, si le couple ne fait pas d’outils,ne met pas en place des choses, etc.
00:15:13
Alors c’est intéressant de comprendre des fois quels peuvent être les blocages,les appréhensions de travailler là-dessus.
00:15:18
Mais si on voit qu’il y a une sorte de pattern et que ça reste après,comme tu dis, des mois et des mois de consultation,au bout d’un moment, en fait, c’est de mettre le couple au pied du mur.
00:15:26
Là, franchement, c’est un peu d’acheter du temps un petit peu comme ça,de se dire qu’on fait des choses parce qu’on consulte.
00:15:32
Mais finalement, on ne met rien personnellement en place.
00:15:35
Donc, il n’y a pas de motivation.
00:15:36
Oui, c’est exactement ça.
00:15:37
Et puis, il est questionné aussi surtout en disant,mais qu’est-ce qui fait qu’avec X consultations, des outils, etc.
00:15:44
on soit tout le temps au point mort ?
00:15:46
On se voit comme au démarrage.
00:15:47
On ne reste pas à dire qu’il n’y a rien qui se passe.
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Et souvent, on est aussi surpris des réponses qu’on peut avoir,le manque de temps, parfois pas d’envie.
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Moi, je leur dis très souvent, je peux vous outiller tant que je veux.
00:16:00
Si vous n’avez pas un tout petit peu d’énergie à mettre dans la thérapieet si vous n’avez pas envie d’absorber aussi un tout petit peu ce qu’on vous transmet,eh bien, vous balancez de l’argent par les fenêtres.
00:16:12
Moi, je perds en énergie et puis on n’avance pas.
00:16:15
C’est intéressant ce que tu dis aussi l’énergie en termes pour les thérapeutes,finalement, parce qu’effectivement, pour ce genre de couple,si on prend cet exemple-là, c’est vrai que ça drenne l’énergie.
00:16:26
Vraiment, on ressort de la séance, on est à videparce qu’on sent qu’en fait, le couple, il est vide aussi.
00:16:31
Il ne met pas d’énergie, il ne met pas de choses dans sa relation.
00:16:33
Et juste prendre de l’argent pour de l’argent,comme toi et moi, on a aligné là-dessus, ça ne sert à rienparce que notre énergie, elle est complètement basse.
00:16:40
Et de mettre en fait, de respecter ses limites aussi.
00:16:43
On revient à ça, finalement, à se dire,et en plus, on peut leur faire une faveur,enfin, on leur fait de toute façon une faveuren les mettant au pied du mur, en leur disant,là, regardez, peut-être que vous ne voulez pas voir cette vérité en face,mais là, il est important de voir qu’il n’y a rien qui est mis en place.
00:16:58
Peut-être que ce n’est pas le bon moment,peut-être que je ne suis pas la bonne personne,peut-être que vous n’êtes pas fait pour rester ensemble.
00:17:04
Enfin, il y a plein d’hypothèses, mais en tout cas,de nommer factuellement ce qui se passe.
00:17:09
Oui, c’est très, très important.
00:17:10
Et du coup, ma deuxième question qui était dans le long,est-ce que la thérapie, c’est aussi tout faire pour que…
00:17:16
Bon, t’as déjà eu un élément de réponses,mais pour que le couple reste ensembleou est-ce que la thérapie,c’est aussi accompagner des fois des couples à la séparation ?
00:17:23
C’est accompagner aussi des couples à la séparation.
00:17:25
Ça fait partie de la thérapie.
00:17:27
Accompagner des personnes à la séparation,ça m’arrive fréquemment aussi autour de moi.
00:17:33
Tu vois, je peux avoir tous les outils que je veux.
00:17:36
Souvent, je leur dis, moi, je ne suis pas outillée pour remplir votre cœur,de sentiment pour le partenaire.
00:17:41
Ça, je n’ai pas.
00:17:42
Heureusement, je n’ai pas.
00:17:43
Heureusement, d’ailleurs.
00:17:44
Donc, on accompagne.
00:17:45
Enfin, moi, j’accompagne en tout cas aussi à la séparationpour vraiment que la séparation soit la plus, j’ai envie de dire,la plus sereine possible, la plus contrive possible,et de s’apaiser, d’avoir vraiment fait le tour avec les thérapeutes,les questions on s’est posées,on a eu quelques élémentes de réponses, les uns, les autres.
00:18:03
Et puis, on part plutôt, j’ai envie de dire, tranquille,même si ce n’est jamais tranquille,mais en tout cas, on part en ayant des éléments de contentionqui nous permettent d’être dans une espèce d’amercume, d’enculne,vis-à-vis de tout.
00:18:15
Oui.
00:18:16
Et est-ce que par rapport à la séparation,est-ce que c’est le couple qui amène ce sujet-làou est-ce que c’est le thérapeute qui est là,écoutez, c’est le moment de se séparer ?
00:18:27
Moi, très souvent, ça a été le couple qui amène.
00:18:30
Très souvent, ça a été le couple parce que dans ma façon de travailler,et d’ailleurs, je le sais très, très vite,parce que je rencontre la première fois le couple qui sont tous les deux ensemble,c’est vraiment une prise de contact pour moi.
00:18:43
C’est là où je leur explique un petit peu ma façon de travailler,les outils avec lesquels je travaille,comment se passe la thérapie avec moi,et je leur demande aussi ce qu’ils viennent chercher.
00:18:53
Pour voir si, effectivement, on s’aligne ou pas.
00:18:55
Déjà, dans un premier temps, c’est aussi un moment où je leur disvous allez pouvoir vous faire votre propre avis ensemble.
00:19:00
Voilà, parce que parfois l’alchimie, Camille, elle est là, elle n’est pas là,on ne sait pas, et puis c’est comme ça.
00:19:05
Et d’ailleurs, si l’alchimie n’est pas là,souvent, je leur dis que si vous avez besoin,je vous donne des cours de respect à 100 personnes.
00:19:11
Derrière, je les vois en individu une fois chacunpour avoir un petit peu leur propre lecturede ce qui se passe dans cette relation de coupleet un petit peu avoir des éléments sur le passé.
00:19:22
Ils ont vu les relations amoureuses, affectives ou sexuellesqu’ils ont pu avoir,comment ils se sont construits, le schéma familial.
00:19:31
Alors, c’est très rapide.
00:19:32
En une heure, il faut être très succinct dans ce qu’ils disent.
00:19:36
Et c’est souvent là, dans l’entretien individuel, que j’apprends.
00:19:39
Et bien moi, je ne viens pas pour réparer quelque chose.
00:19:41
Moi, je viens pour me préparer.
00:19:43
Je viens parce que j’ai un amant, j’ai du stress.
00:19:48
Donc, c’est là, on a des éléments de réponse.
00:19:50
Mais c’est très important pour moide leur rendre aussi ce qui leur appartient.
00:19:56
C’est-à-dire qu’il y a une confidence qui se faitpendant un entretien individuel.
00:20:00
Mais ce n’est pas à moi de porter ces paroles-là.
00:20:03
Ce n’est pas à moi d’amener ce genre de détailsquand on va se revoir dans ce que j’appelle le retour de couple.
00:20:09
Et là, ma façon de travailler, c’est surtout de les amenerà réfléchir comment aborder la chose,comment ils vont pouvoir se réapproprier ce qui leur appartient làet puis comment moi, je peux être accompagnée.
00:20:21
Pour que les choses puissent se dire tranquillementet comme tu dis, en fait,quand il y a des choses confidentielles, des secrets aussiqui sont révélées en séance individuelle,ce n’est effectivement pas à la thérapeute ou au thérapeutede révéler ça en séance en couple,mais c’est bien du coup au couple,enfin la personne d’amener ça et donc c’est aussi ça l’accompagnement.
00:20:40
Parce qu’en fait, tu es là, comme tu disais,pour le bien du couple, donc dès qu’il y a des secretset surtout des choses comme des tromperiesoù je n’ai plus envie de m’investir dans le couple,la relation doit le savoir finalement.
00:20:50
Oui, la relation doit le savoir ou même sexuellement.
00:20:54
Quand on va expliquer qu’il y a eu un peu de force,le blocage, parce que ça n’a pas pu être dit en couple,tout ça, c’est important que la personnetrouve les bons mots pour l’amener.
00:21:08
C’est légitime, j’ai hâte d’amener parce que moi j’insiste sur ça,vous êtes légitime, ça vous appartientet qu’à un moment donné, il faut qu’on puisse avancer tout ça.
00:21:16
Et moi, comment je peux être,comme tu disais, soutenante là-dedanset accompagner aussi la parole,être entendue et compris.
00:21:26
Et entendu et compris.
00:21:29
Du coup, ça fait une belle transition aussisur les red flags, les signaux qui montrentque le couple n’est pas au mieux de sa forme justement.
00:21:36
Est-ce que tu as des indices, des indicateurs,des signaux qui te font dire que là,le couple n’est pas au top du top ?
00:21:44
Il peut y avoir des signaux au niveau de la posture déjà.
00:21:47
Je vois quand les personnes ne se regardent pas du tout,quand elles sont très éloignées,quand elles s’adressent qu’à moi,alors qu’elles parlent du ou de la partenaire,exclément qu’on regarde,j’ai la sensation d’être pas le partenaireou pas la partenaire, donc moi je glide.
00:22:02
Là c’est à elle qui vous vous adressezou à qui vous vous adressez.
00:22:06
Les red flags pour moi, c’est à partir du momentoù la personne commence à me direje fais pour, je ne me sens pas libre d’eux,je n’ai pas d’espace pour,il n’y a plus du tout de communication,je ne me sens pas entendu,pas écouté,où on sent qu’il y a une espèce de toxicitécomme ça qui est sous-jacente,une espèce d’emprise comme ça sur l’autre,où pour moi ça c’est des vraies red flagset c’est vraiment,j’essaye de leur permettred’en prendre conscience,de dire voilà, moi quand je ressens quelque chose,je leur conseille,voilà, je me rends compte que làvous vous adressez à moi quasiment tout le long,pareil, du tout, regardez,alors que c’est elle dont vous parlez,quand ils sont aussi beaucoup dans le cul,le cul qui tue,notre ami Jacques Salomé,et qu’ils vont,mais tu n’as pas fait ci, mais tu n’as pas fait ça,dans des critiques,et pas du tout dans des chosesque vous valorisez,la phase de rapport,et ce pourquoi ils sont en couple,tu vois,ça peut faire partie un petit peu des red flags,pour moi les red flags,ils peuvent être red flags aujourd’hui,voilà, évoluer,et voilà,d’être travailler,et de complètement disparaître de la relation,parce qu’on a envie de changer,et de plus dans justement ces signaux-là,et du coup pour être dans le pratico-pratique,aussi de la thérapie de couple,combien de séances ça prend pour faire tout ça,quelle est la fréquencepour les personnes qui se demandent justement,qui sont en hésitationde consulter, qu’est-ce que tu leur dirais ?
00:23:41
C’est très très difficile en fait,de donner une fréquence,parce que moi je me rends comptequ’il y a des couples, alors nous initialement,enfin moi en tout cas, je suis formée à ce qu’on appellede la thérapie vraie,donc je ne sais pas, c’est à voir les personnesaccompagnées, les personnes habitées,plus d’un an, c’est pas possible,c’est beaucoup trop long,pour autant, il va y avoirune minorité de couples que je vais accompagner,même j’ai même fait deux ans,parce qu’ils arrivent,et puis il y en a certains qui ont 20 ans de vie commune,d’ailleurs c’est un manque de communication,puis derrière on va parler de sexualité,et puis après ça va être les enfants,et puis finalement, chaque séance,il faut j’ai envie de dire traiter 20 ans,et puis d’autres personnesqui arrivent même parfois avec des couples tout récents,et qui ont aussi des couples à traiter.
00:24:27
Moi, la thérapie vraie,on est normalement sur une moyenne de statut séant,pour que les choses aillent déjà un peu vite,d’accord ?
00:24:35
Il y a des couples, moi,qui m’ont surpris en fait,et je leur dis, ah tiens, ça va être bon,il y a beaucoup de choses,alors ça c’est mon dialogue interne, évidemment,et puis finalement,ils mettent une énergie de fou,il y a une prise de conscience,il y en a qui reviennent en face en me disant,la séance précédente, Myriam,j’ai tellement pris conscience de certaines choses,elle m’a boosté,j’ai travaillé ça entre temps sur moi,j’ai fait ci, j’ai fait ça,et on avance à une vitesseque moi-même, j’aurais même pas espéré4-5 séances, c’est fini,et puis j’ai d’autres couples où je me dis,ça va peut-être aller vite, et puis on sent beaucoup de résistance,et ça prend plus de temps,et puis…
00:25:17
C’est important de le dire, effectivement,que ça prend, c’est pas en 2-3 séances,parce que des fois, des personnes disent, ah oui,mais moi j’ai déjà consulté des thérapes de couple,ah oui, alors combien de séances ?
00:25:27
Oh bah une, deux, trois, puis voilà, ça a pas fonctionné.
00:25:29
Non, en fait, c’est qu’il faut beaucoup plus de séancesque ça, et puis il faut un investissement,comme tu disais, et la motivation,finalement, parce que c’est vrai que, en fait,dès qu’on accompagne des personnes qui sont motivées,peu importe, il y a toujours des changementsqui se font, même peut-être qui avancent progressivementpas à pas, mais c’est beau, comme tu dis,il y a des couples qui nous surprennent vraiment.
00:25:47
Et pour les personnes qui disent,et je sais que tu avais fait un post là-dessus,et j’avais réagi aussi dessusen amont sur, bah en fait, une thérapie,ça coûte cher, donc pourquoi faire une thérapie ?
00:25:57
Ça coûte trop cher.
00:25:59
Alors moi,bah je vais répondre quelque chose que toi-même tu réponds,c’est déjà Camille, hein, donc c’est tes mots à toi,c’est-à-dire, vous verrez combien coûte le divorce,hein, ça c’est tes mots.
00:26:09
Moi, souvent,oui, oui, ça coûte cher,une thérapie, ça peut coûter cher,et en même temps,qu’est-ce qu’on fait ?
00:26:19
Est-ce qu’effectivement,on continue de se détruire,on ne soutit pas, et puis,bah effectivement, comme tu le disais justement,une séparation, ça coûte cher,mais ça ne coûte pas que financièrement,bon sang, parfois quand il y a des séparations,alors j’ai envie de dire déjà psychiquement,psychologiquement,pour la personne elle-même, et puis ça coûte cherparfois aux enfants, et ça coûte cher,enfin ça coûte cher pour beaucoup de monde, quoi,qu’on ne peut pas le mesurer financièrement,mais bon sang, c’est bien plus cher qu’une séancequ’on va payer physiquement,tu vois, avec de l’argent, et puis,on met de l’argent dans beaucoup de chosesaujourd’hui, et c’est comme si notre santé mentale,elle n’avait pasde place pour qu’on puisse investir,alors que pour moi,je passe ma santé mentale en priorité,et c’est ce qui me permettra d’être biendans tout le reste, tu vois ce que je veux dire ?
00:27:07
Et puis moi, j’ai surtout envie de dire qu’au-delà de l’argent,vraiment, tu vois, enfin,c’est même pas là ce qui fait cunier pour moi,c’est tout ce que ça peut coûter derrière,de ne pas avoir compris certaines choses,enfin, je trouve ça dommage, et puis je trouve surtoutdommage qu’on ait capable aujourd’hui de consommer mille choses,et de ne pas consommerde la santé mentale, quoi.
00:27:25
Oui, comme tu dis, prendre soin de soi,de son couple,c’est un coût, mais comme plein de choses,qu’on est prêt à payer aujourd’hui,et qui n’a peut-être pas le même impact, finalement,sur du long terme, tu vois, peut-être se dire,faire du shopping, ça a peut-être un impact sur du court terme,et du long terme, bof, alors que prendre soin de soiet de sa relation de couple,l’impact, il est vraiment sur du long terme.
00:27:45
Donc, ok, ça, c’était importantde le dire aussi. Donc, on a parléun petit peu, oui, de la fréquence,de combien de temps ça peut durer,du motif de consultation,du signaux.
00:27:57
Moi, je voulais revenir aussi, maintenant,si on parle en abord d’un peu plus les conceptset les croyances avec lesquellesles couples arrivent.
00:28:05
Et tu disais qu’en cabinet, étant à fait d’ailleurs un poste,qu’il y a cette notion de comptabilitéen termes de sexualitéque les couples utilisent, en fait,comme s’ils étaient des comptables, ils comptent,en fait, leur rapport intime. Est-ce que tu peux nousexpliquer un petit peu plus cette notionet quel est l’impact,en fait, finalement, de compter ?
00:28:23
Cette notion,très souvent, je la recommence, etc.,où la personne va dire,ben voilà, je viens parce que monou ma partenaire a peu de plaisir,on est à une fois par mois, deux fois par mois,une fois par trimestre,ils donnent un chiffre.
00:28:39
Bon, très bien, quelque part,moi, ça me permet de me repérir.
00:28:43
Très honnêtement, et moi, parfois même, je leur demandeet je leur dis, je ne suis pas là pour comptabilité,je veux avoir un ordre d’idée.
00:28:49
Parce qu’entreon fait l’amour trois fois par semaine, c’est pas assez,et puis on fait l’amour une fois par trimestre,c’est pas assez, c’est pas la même chosepour moi. Mais bon, et en fait,je me rends comptequ’on est beaucoup, et je dison, parce que moi aussi, en fait,j’ai été là-dedans. Je peux être encore là-dedans.
00:29:09
Mais oui, tu vois, à comptabiliser,à se dire, mais ce mois-ci,on a fait l’amour, mais que deux fois ?
00:29:15
Mais oh mon Dieu, il y a un problème,mais parce qu’on nous a appris quoi, en fait ?
00:29:19
On nous a transmis,c’est l’injonction sociétale qu’on nous a transmisdans la société, c’est le sexe,c’est 80% du couple. Moi, c’est ce que j’ai entendutrès tôt, très jeune, ça.
00:29:29
Ah, 80%, 90% du couple !
00:29:31
Mais mince quoi !
00:29:33
Et tu vois,on est enfermé là-dedans, donc on va se dire quoi ?
00:29:37
On va se dire, bon ben, là, je suisanormale parce quej’ai tant de relations par mois, etc.
00:29:43
Et c’est drôle parce quetu parles du poste que j’ai fait, où j’avais regardé unequestion, justement, IFOP,où ils avaient interrogé, alors je ne sais plus exactementle nombre de couples. Et puis je me disais,ok, très bien, ils ont interrogétant de couples, et puis on était surdeux fois et demi, je crois, par semaine,deux ou deux fois et demi par semaine.
00:30:01
Et en faisant une étude, je me suis dit,mais en fait, ils ont interrogé qui ?
00:30:05
Qui ils ont interrogé ?
00:30:07
Est-ce qu’ils ont interrogédes jeunes couples qui ont quelques moisde relation de couple et qui, effectivement,peuvent avoir une sexualité très très très fréquenteparce que c’est nouveau ? Est-ce qu’ils ontinterrogé des couplesqui ont peut-être vingt ans, trente ans de vie communeet qui ont peut-être une sexualité un petit peu moindre ?
00:30:23
Est-ce qu’ils ont interrogé des femmesen postpartone, des hommes aux troublessexuels ? Qui est-ce qu’ils ont interrogé,en fait ? Et ça, on ne l’a pas. On ne l’a pas.
00:30:31
Donc pour moi, déjà, c’est faux. C’est faussé,cette étude. Elle n’est pas ok, tu vois ?
00:30:35
Et puis je me dis, maintenant, on va transmettreça à des personnes qui vont se dire, maiswaouh ! Je suis àdeux fois et demi à peu près, donc mon couple va bienou à contrario, oh mon Dieu,j’ai un problème, je suis à moinsde deux fois, quoi.
00:30:49
Et on nous transmet ça.
00:30:51
J’ai été là-dedans. Ça, je m’en suis libéréeaujourd’hui en me disant, mais ok, il n’y a rien.
00:30:55
T’as fait l’amour, c’est moi, c’est peut-être deux fois,mais parce que t’étais peut-être naze,t’as été submergée le dos, t’as fait d’autres choses.
00:31:01
N’empêche que ton couple, il tientpas qu’à ça. Qu’aujourd’hui, on traversedes choses qui ont autantd’importance, voire peut-être parfoisplus que la sexualité, tu vois ?
00:31:11
D’avoir quelqu’un de présent, de soutenant,de contenant, à l’écoute,de communicant, pour moi, déjà, çaa encore plus de place, même si, justement,la sexualité a toute son importance pour moidans la relation. Et puis,on s’enferme là-dedans et les gensarrivent. Moi, souvent, j’ai l’impressionque la fréquence, ça n’importe quoi, en fait.
00:31:29
Qu’est-ce qui est le mieux ? De fairel’amour, allez, t’es quatre fois par semaineparce qu’il faut faire quatre fois par semaineet puis que ce soit simplementgros pour la forme, ou bien d’avoirpeut-être un rapport sexuel par quinzaineet que ce soit explosif, la connexion, ellesoit tellement forte, tellement chouette.
00:31:45
Qu’est-ce qui est le mieux ? Et moi, souvent,je leur dis, moi, ce qui me fait rêver,c’est peut-être une fois par quinzaine et quece soit une connexion fous et explosifque trois fois par semaineparce qu’il faut faire l’amour et que c’estcomme ça que ça concerne un couple qui est heureux.
00:31:59
Oui, parce que la fréquence ne veutpas dire la qualité. Il y a des couples des foisqui arrivent et qui disent, nous, nous coupes pas bien,effectivement, parce qu’on le fait trois fois par semaine.
00:32:07
Déjà, moi, si je me refais à mon expériencepersonnelle, trois fois, je suis en sueurdéjà à moi, trois fois par semaine, je suis là où ?
00:32:13
C’est trop pour moi.
00:32:17
Mais c’est statistique, comme tu dis, à quiils ont demandé parce qu’honnêtement,c’est pas ce qu’on voit en séance. Alors, on pourrait se direpeut-être parce que justement, ces couples vont mal,mais non, je pense qu’ils sont très représentatifsjustement quand on cherche unenormalité, même s’il y en a pas, mais je pense qu’ilscorrespondent bien plus à cette moyennequi est très, très loin du2,5 par semaine.
00:32:37
Je ne sais pas où ils vont trouver ces couples.
00:32:39
Vraiment, je ne sais pas.
00:32:41
Mais d’ailleurs, il yavait, alors je n’ai plus son nom, mais il y avaitun scientéologuequi expliquait, il disait, mais en fait,toutes ces parties-là, en plus, elles sont hyper faussesparce qu’on a tous tendance à allervers la hausse quand on répond à ces questionnaires-là.
00:32:55
Bizarrement, les hommesont un sexe de 20 cmdans ces expériences-là, tu vois,alors que c’est complètement fort.
00:33:03
Et je pense qu’on a tendance à monter.
00:33:05
Si moi, j’étais peut-être à deux, trois semainesou à peu plus, je me dirais bon, allez, je note troisparce que c’est entre les deux, je vais noter trois,tu vois, hop, je vais aller vers le haut, quoi.
00:33:13
Et ce n’est pas représentatif, pas du tout,du tout. Souvent, moi,je leur dis la norme, la bonnenorme, c’est la vôtre en fait.
00:33:21
Si elle ne vous met pas en souffrance, c’est la vôtre.
00:33:23
Point. Et que ce soit,tu sais, j’ai un couple que j’ai reçuil y a deux, trois semaines là, et puis elle disaitje viens, je viens, ils ont 20 anset elle me dit je viens parce que je voudraisvibrer un peu plus, mettre un peu de piment.
00:33:35
Et je ne sais pas pourquoi, moi,tout de suite, elle me c’est dit, elle me parle de sexualité.
00:33:39
Tu vois, et donc je leur dis,puis du coup, l’intimité, comment ça se passeparce que j’avais fait moi le lien,elle me dit, mais l’intimité, Myriam,on n’en a plus. Qui a bon ?
00:33:49
Elle me dit, mais ça fait dix ans qu’onfait plus l’amour. D’accord,lui, pareil, lui, oui, c’est le cas,ok, tout est ok pour vous, oui, tout est ok,en fait, on vient vibrer, on veut vibreren allant au théâtre, aux trucs, en voyagantet c’est complètement okpour nous que ça ne soit plus,ça ne fasse plus partie de notre couple, en fait.
00:34:07
On a énormément de tendresse,mais on ne fait plus de sexe.
00:34:11
Et tu vois, je me dis, oui, il y en aet oui, c’est ok, en fait.
00:34:15
C’est ok et on peut être heureuxsans sexe, comme heureux avecle sexe, évidemment. Non, ce genre de couple,moi, à chaque fois, je suis là, je suis en backstageet les yeux qui pétillent, je suis là,on voit qu’ils sont complètement alignés, qu’ils sont heureux,je préfère largement des couples comme çaque des couples qui vont se forcer à avoirune sexualité pour dire qu’on rentre dans ces cases-làet qu’on les voit dépérir.
00:34:35
Non, quoi. Donc c’est trouverce qui vous fait vibrer de la manière dont vous le souhaitez,comme tu disais, la propre norme,c’est la vôtre, donc c’est à vous de voirce qui vous plaît. Et alors,pour les couples quiaiment la sexualité,qui ont envie d’être dans des rapportsintimes, mais qui se plaignent d’une certainemonotomie sexuelle, tu vois,c’est toujours moi qui fais le pasou alors quand lui ou elle fait le pas.
00:34:59
Généralement, quand lui fait le pas,c’est toujours la même chose, je sais d’avancece qu’il va faire et comme je sais d’avance,en fait, ça ne m’excite même pas,je suis là, oui, ok, ok. Là, il m’a embrassée.
00:35:09
Puis là, on va se mettre dans cette position.
00:35:11
Puis là, il va aller mettre ce lubrifiant à ce moment-là.
00:35:13
Puis là, il va me caresser de cette manière-là pendant autant de minutesou de secondes. Et puis là, tu vois,le scénario, il est déjà écrit.
00:35:19
Et du coup,quand c’est écrit, ça peut atténuereffectivement cette sensation de surpriseou cette sensation d’éveillerjustement le désir.
00:35:29
Qu’est-ce que tu as envie de dire par rapport à cettemonotomie sexuelle ?
00:35:33
Moi, j’ai envie de dire quedéjà, elle touche tout le monde.
00:35:37
Elle peut toucher tout le monde parce queça fait partie aussi d’une espèce de routinedans laquelle on est bien, parfois on est embarquédans un quotidien et puison va avoir tendance àaller là où on saitqu’il faut qu’on aille parce que ça fait du bien à l’autre.
00:35:51
Tu vois, c’est légitime. Moi, je dois expliquer que couple,vous avez 10 ans, 15 ans, 20 ans, même3 ans de couple, vous vous connaisseztrès bien, évidemment,que vous avez en plus envie de faireun bien, et bien vous allez aller làoù vous savez qu’en tocant chez l’autre,ça ouvre la porte. Donc,c’est légitime. Sauf que…
00:36:09
Oui, j’allais dire oui.
00:36:11
Et en même temps, sauf que, peut-être c’est ce quet’avais dit, mais sauf que même si on sait ceque l’autre aime, ça peut changeraussi un peu du jour à l’autre.
00:36:19
Et même peut-être la personne n’a pas envie de cette caresse-làaujourd’hui et peut-être une autre caresse.
00:36:23
Voilà, c’est ça. Sauf que, effectivement,en fait, ça nous embarquedans quelque chosequi ne permet plus pour moi d’éveillerle désir,l’envie. Souvent, je leur explique,l’être humain de nature, il est curieux.
00:36:37
C’est l’être humain. C’est comme ça.
00:36:39
On peut faire une expérience.
00:36:41
Parfois, moi, j’observe les bébés dans les cadisau magasin où on passe à côtépuis hop, ils lèvent la tête et puis ils nous regardent.
00:36:47
Bon, eux, ils n’ont pas de filtres.
00:36:49
C’est des tout petits. Nous, on a des filtres.
00:36:51
Évidemment que dans la rue, on est un peu plus vigilants.
00:36:53
Mais si je cèdeavant, c’est que souvent, moi,je leur fais référence avec la restauration.
00:36:59
Je leur dis, mais en fait, ça fait six ans, dix ans,vingt ans que vous allez dans le mêmeresto, que vous mangez le même plat.
00:37:05
Lasagne ou paella, tu vois,le vrai missionnaire.
00:37:09
Bon, même si le plat est très bon,au bout d’un moment,moi, je vais quand même me dire, bon, ben, je connais le goût,je sais comment le saveur m’accoste.
00:37:17
Ça a plu.
00:37:19
Etil y a ça, il y a le fait quej’ai peut-être envie de découvrir d’autres choses.
00:37:25
Et comme tu dis, il y a peut-être des moments où j’ai pas envied’avoir cette approche là.
00:37:29
Ou j’ai peut-être envie, tu vois, ne serait-ce que la façonde faire du sexe, quand on va faire du sexeparfois très tendrement ou parfois de manièreun peu plus animale, ben,peut-être que déjà des jours au lendemain, je changeles positions, tu vois,ne serait-ce que dans notre cycle menstruel pour les femmes,il y a une position qui va être parfaitele lundi, le mercredi,pour x raisons, en fonction de mon cycle,elle va être hyper douloureuse, par exemple,tu vois, ou ça sera pas du tout OKqu’il fasse fort à ce moment-là, alors que lundion aurait pu lui dire vas-y, vas-y,soit dans du fort, c’est OK, tu vois.
00:37:59
Et ça demande, du coup,et de communiquer.
00:38:03
Et puis, et pour avoirvraiment un esprit un peu plus large, peut-êtred’être curieux aussi. Tiens, et qu’est-cequ’il existe, qu’est-ce qu’on aurait envie de découvrir,qu’est-ce que tu as aussi envie, comment on peutdécouvrir, quels sont nos fantasmes,comment on peut développerun petit peu nos compétences comme çasexuelles, tu vois,comment on peut faire évoluer notre sexualité.
00:38:23
On fait tout évoluer dans la vie.
00:38:25
On prend de la maturité sur tout, je leur dis souvent,voyez, au travail vous évoluez,en tant que parents, on évolue, on grandit,on prend de la maturité, on évoluede vous-même, avec les amis, et puissouvent, les gens, la sexualité, ils pensent pas à l’affaire.
00:38:37
Non, elle aussi, elle évolue.
00:38:39
C’est pas l’amour à 20 ans comme à 40, et encore moinsqu’à 60.
00:38:43
Et j’ai envie de dire, je sais pas si tu voisce parallèle-là,que justement, en fait, les personnes qui sont déjàdans cette curiosité, dans cet éveil, vont plus êtreles personnes qui vont justement demanderde la variété dans la sexualité,et les personnes qui vont proposer toujours la même chosesont les mêmes personnes qui vont toujoursêtre rassurées par le même restaurant,le même plat, et qui sont peut-être moins dans cettecuriosité, non ? Je sais pas si tu trouves ça, toi.
00:39:05
Oui, qui sont moins dans cette curiosité,mais aussi, pour beaucoup,je trouve, dans beaucoup de pensées limitantes.
00:39:11
Tu vois ?
00:39:13
Les personnes qui vont pas avoir envie de développer,les personnes qui vont pratiquer toujours les mêmes chosessans du coup s’ouvrir à d’autres pratiques,souvent, quand je creuseun petit peu, et que j’en dis, ok, et soit on n’aime pasparce qu’on n’aime pas, clairement, on a essayé,et puis c’est complètement ok, soit on n’aimepas, et tiens, pour quelle raison ? Et souvent,c’est défaut. Souvent, moi, je suisconfrontée à des pensées limitantes. Quand ondit, Myriam, je pratique pasla félicité, par exemple, le sexe oral,parce que c’est une pratique où l’hommeme domine.
00:39:41
Mais moi, je peux pas entendre ça, tu vois ?
00:39:43
Alors, bien sûr que le porno, il dominel’homme, finalement, il domine la nanaqui est complètement soumise à l’homme,etc. Mais souvent, moi, je leur dis, écoutez,on va essayer de défoncer ça et de le voirautrement. Tu domines complètementton partenaire. Tu t’offresle sexe oral. C’est toi qui a sonplaisir, j’ai envie de dire, j’avais diten bouche, oui, dans la bouche, dans tes mains,voilà. C’est toi qui décide de t’arrêterquand t’as envie. C’est toi qui sais ce que tu faiset qui lui donnes ça, mais de lamême manière, pour nous,pour nous, quand on reçoit.
00:40:13
Et à aucun moment,tu es donné à ce moment-là, tu es donné complètementle plaisir de l’autre.
00:40:19
Et tu vois, de déconstruire comme ça,de déconstruire, en fait, tout ce qu’on peut entendre et qui vapermettre d’ouvrir comme l’utilisation de,je sais pas, moi, de cause spécifique,de jouer, de ingérercertaines positions,sans même aller dans le trop affreulant,tu vois, mais où on va dire,mais non, ça, la levrette,c’est une position de chien, ça, tu vois.
00:40:39
Alors,c’est une position aussi où il y a du plaisir en profondeurqui est différente, qui donne d’autres sensations,enfin.
00:40:47
Donc c’est tout le travail, je pense, que tu faisaussi, évidemment, mais qu’on confaitau cabinet, de déconstruireun petit peu tout ça, et puisde transmettre autre chose, et après,effectivement, la personnalité,de l’entendre ou pas, de faire cheminerou pas.
00:41:03
Comme tu dis, tu proposes des outilsà adapter à eux, leurs envies,à ce qu’ils ont, ouais, là où ils veulent,ce qu’ils ont envie d’atteindre, justement,en thérapie.
00:41:13
Et du coup, est-ce que tu aurais des outils ou un outilqui, pour toi, fonctionne le mieux, vraimentlà pour toi, qui fonctionne le mieux pour les couplesque t’accompagnent ? Alors, si on reprendla problématique principale,qui était autour de la communication, donc c’est pourquoiils arrivent au cabinet,je peux en donner deux,si tu me permets d’en donner deux.
00:41:31
C’est pour vous,c’est le cadeau.
00:41:35
Alors, vraiment,le premier, c’est de les mettreen lien avec leurs besoins.
00:41:41
Ça, c’est indispensable pour moi.
00:41:43
On ne peut pas communiqueret être bien bon dans une communicationsi on n’est pas en phase avecde quoi j’ai besoin, de quoi j’ai envie.
00:41:51
Ça, c’est un premier outil que je propose,et moi, il se traduit par l’envoid’un outil avec vraimenttout un méchanteau et puisplusieurs besoins que je vais suivre,je crois qu’il y en a 12 ou 13, et je leur demandede m’en trouver trois, vraimentessentiels pour eux dans une relation de coupleet de me dire de quelle manièreça peut se traduiredans la relation.
00:42:13
Alors, c’est très compliqué, alors peut-être quec’est compliqué. Je te donne un exempletout bête. On est toutes les deux professionnelset puis, Camille, tu vas me dire, non, mon premierbesoin en tant que professionnel, c’est d’être respectée.
00:42:23
Moi, je vais dire, oui, Camille, moi aussi,c’est mon premier besoin. On est en accord sur cebesoin-là. Et en fait, pas vraiment.
00:42:29
Pas vraiment. Parce que quand je leur demande dedévelopper ça, et bien peut-être quetoi, tu vas me dire, Myriam, moi, je me sensrespectée quand on me vouvoie,par exemple. Alors que moi,je vais peut-être dire, alors moi,pas du tout. On peut me tutoyer, on peut me vouvoyer,je me sens respectée. Moi, je me sens respectéequand on me prévient d’un retard, d’uneannulation. Tu vois ce que je veux dire ?
00:42:49
Tout ce qui est un petit peu sous-jacentau premier besoin. De quelle manièreça se traduit ? Comment tu te sensaimée ?
00:42:57
Comment tu te sens respectée ?
00:42:59
Qu’est-ce que le mot respectée veut direpour l’un et pour l’autre ? Parce qu’effectivement, ça peut êtrele même mot. On peut se dire, c’est la même définition.
00:43:05
Mais non, en fait, chacun va mettre sa définitionselon ses valeurs, selon son bagage.
00:43:09
Comme tu dis, par exemple, là, pour lerespect, on peut être cinq personnespour qui c’est important le respectet on va te donner cinq définitions différentes.
00:43:17
Et cinq manières de sentirrespectée différentes, tout à fait.
00:43:21
Et sinon, un outil qui estbeaucoup apprécié au cabinet,c’est ce que j’appelle un petit peu l’apérocomme sandwich. Accroche-toi.
00:43:29
Alors…
00:43:31
J’ai aimé le teasing avant et j’ai bien adoré.
00:43:33
L’apéro comme, comme, comme…
00:43:35
Là, je vais y arriver, comme communication.
00:43:37
Oui, oui, oui. Moi, j’ai dit l’apéro commepour faire boire. Sinon, c’est trop long.
00:43:41
Donc l’apéro, voilà, communication,la communication sandwich,c’est une communicationqui va se faire en trois temps.
00:43:49
Alors, dans un premier temps,j’invite vraiment les couples à pointer,à mettre en évidencetout ce que l’autre faitqui nous fait du bien.
00:43:59
Sur la dernière semaine, c’est souvent une communicationqui se panise une fois par semaine,de dire, voilà, vous prenez le temps, vous faites un petit apéro,c’est votre moment à vous deux. Et dans un premier temps,vous mettez en avant tout ce que l’autre a fait.
00:44:09
Il ne suffit pas de dire, ah ben là, t’es rentréplutôt du boulot, c’était cool, quoi.
00:44:13
Non, ça suffit pas pour moi. C’est plutôtle fait que tu rentres plutôt du boulot.
00:44:17
Eh ben, sache queon a pu plus profiter,ou je me suis sentie plus importante pour toi,ou ça nous a permis, tu vois,de coucher les enfants ensemble. Peu importe.
00:44:27
Bah raison. Mais en tout cas, de pouvoirdéterminer ce que ça nous faità nous. Plutôt que juste bravo,très bien que t’es rentré plus tôt. Et l’autre, il comprendtoujours pas pourquoi il faut qu’il rentreplus tôt le soir. Voilà.
00:44:39
Au milieu de cette communication-là,les choses qui vont un peu moins bien.
00:44:43
Et souvent, j’invite les personnesà être très…
00:44:47
à faire très attention à lamanière dont je communique les choses. Si je dis,bah cette semaine, franchement, t’as fait ici, t’as fait ça, c’est pas ok.
00:44:53
Ça, ça me va pas du tout, etc.
00:44:55
Forcément, le prochain apérocom,l’autre, il revient pas. Il revient pas.
00:44:59
Il a le store à faire,il a pas envie de faire l’apérocom.
00:45:03
Bah non, personne n’a envie de s’en prendre plein la tête.
00:45:05
Bah non, et puis c’est pas un boxe de ring,quoi. Enfin, on n’est pas sur un ring de boxe,quoi. On est là surtout pour se dire les choseset pour nous faire grandir.
00:45:13
Et souvent, je préconisede parler plutôt soit en jeu.
00:45:17
Voilà, là, j’explique,voilà, qu’est-ce que tu en penses, etc.
00:45:21
Ou alors de dire non. Moi, souvent,avec mon partenaire, j’emploie le on.
00:45:25
On est encore moyen,il faudrait qu’on fasse encore des efforts,qu’on pense soit. Et en fait, c’est vraiment une stratégiepour vous dire, tu vois, c’est pas toi, c’est pas moi.
00:45:33
C’est on, c’est le groupe, c’est nous.
00:45:35
Et comment tous les deux on peut mettre quelque choseen place pour que ça aille mieux. Donc,la communication avec tous les aspects qui vont peut-êtreun petit peu moins bien. Et puis, on termine unpetit peu cette communication par unepetite projection de couple, un petit momentqu’on a envie de passer en couple à deux.
00:45:49
Et souvent, je leur dis, ça peut être un toutpetit truc, un tout petit truc, je sais pas,ça fait six mois qu’on s’estpas rejoint après le boulot pour prendreune petite bière dans telle barqu’on adore. Tiens, semaine prochaine, on se rejoint.
00:46:01
Ça peut être une petite douche à deux parce queça fait très longtemps. Ça peut être cuisinerun plat, aller se faire une marche, peu importe.
00:46:07
Ce qui manque dans une majoritédes couples qui arrivent, c’estla communication et le temps à deux.
00:46:13
Donc, je me dis, ça permetet cet outil là, de travaillerla communication, ça permet de mettrele doigt aussi, ce qui va moins bien et ça permetde passer du temps à deux. Normalement,on n’est déjà pas trop mal sans ce premier outil.
00:46:25
Surtout si on le fait chaque semaine, si chaquecouple le fait chaque semaine, c’est vraimentgénial. Ça, c’est vrai que jele recommande plus. Alors moi, je le mets plusune fois par mois parceque ça va être ça aussi ma questionparce que les couples peuvent être motivés.
00:46:39
Mais il y a un moment où, en fait,ils lâchent un petit peu.
00:46:43
Et je me dis que des fois, une fois par semaine,c’est trop leur demander. Alors, bien sûr, après,tu peux leur dire à quelle valeur tu metsau niveau de ton couple. Mais souvent,pour commencer en tout cas, quand ils n’ont pas eu cette habitudelà, je dis une fois par mois et ensuite, une fois quec’est bien mis installé, on peutajuster et mettre même à une fois par semaine.
00:46:59
Mais vraiment, si tout le monde fait une fois parsemaine, c’est royal.
00:47:03
Alors là, que demander de plus, quoi.
00:47:05
Mais le fait, moi, dansle cadre de la thérapie, j’essaye unefois par semaine. Après, évidemment, quand ils arriventet qu’ils disent on l’a fait une fois par quinzaine,une fois par mois, c’est rare. Ilss’y tiennent, en fait. Ils essayent de se tenir quand même.
00:47:17
Mais quand ils arrivent, même avecune fois par quinzaine, pour moi, c’estOK parce que ça leur permet surtout, je leur disça me permet d’avancer le travail.
00:47:25
On ne peut pas attendre de voirle thérapeute une fois dans le mois pour direc’est là maintenant qu’on va communiquer notre couple.
00:47:31
Et de pointer, je trouve queune fois par semaine, réussir àse donner un peu de gratitudedans le couple, tu vois, même si c’est30 minutes, c’est important.
00:47:41
C’est important de se dire, là, on coucheles enfants tôt et puis on va mangertous les deux et puis on va quand mêmese dire les choses. Parce qu’on est très bon pour diretout ce qu’il va faire.
00:47:51
Et reconnaître, en plus, la gratitude, ça permet celui-là de connexionet de reconnaître, de regarderl’autre et que vraiment l’autre se sentvu, reconnu.
00:47:59
Par contre, gratitude, ça même, je proposeau couple de le faire même chaque soir,tu vois, avant d’aller se coucher ou alors le matin.
00:48:05
Et ça, presque au quotidien, tu vois.
00:48:07
Et ça apporte vraiment autre choseaussi dans la relation de couple,surtout pour les personnes qui se disent, maismoi, j’ai l’impression d’être pas reconnue, d’être pasentendu, je ne sais pas ce qu’on pensede moi. Et ça fait du bien.
00:48:19
Ouais, ouais, ouais, la gratitude, et puisces moments là, c’est des moments aussi de proximité,mine de rien. Des moments où on va communiquer,c’est des moments aussi où on va pouvoir un petit peus’approcher par les paroles, peut-êtrepar du tactile.
00:48:31
Et ça aussi, c’est important. Pour moi,c’est très important, tu vois, de leur permettreaussi de laprojection de couple, le petit temps d’activitéà deux, pour moi, c’est vraiment leur permettred’avoir des moments légers où ils se retrouvent.
00:48:43
Et ça, ça me manque, et cruellement,avec eux, on est pris dans notre quotidien.
00:48:47
Et si à un moment donné,on ne programme pas deux, trois petites choses,et bien, comme tout le monde,on se fait s’envahir.
00:48:55
Et comme tu dis, au lieu de se concentrer,et certaines personnes peuvent se concentrersur le passé, sur ce qui ne va pas,t’as pas fait la vaisselle, si t’es rentré trop tard, etc.
00:49:03
Mais ce moment de projection,c’est rare aussi de juste direoù est-ce qu’on aurait envie d’avancermain dans la main ensemble, est-ce qu’on peut avoirdes projets, et même des projets court terme,est-ce qu’on peut voir notre futurensemble, et des fois, c’est ça qui peut manquerà certains couples finalement,d’être focalisés sur tout ce qui ne va pasou le passé, et puis pas plus avoir ces moments làde projection, donc je trouve ça très intéressantton apéro comme sandwich.
00:49:27
Oui, de la légèreté,de la légèreté.
00:49:31
La vie aujourd’hui, notre quotidien,il a été bourré, bourré de contraintes,de devoirs, de plein de choses,et de pouvoir aussi s’autoriserces moments de légèreté,et vraiment les faire vivre ces moments-là,pour moi, c’est très, très important.
00:49:45
Et alors, ma question finale.
00:49:47
Si les gens devaient retenirqu’une chose de la sexualité,ou de l’éducation sexuelle, qu’est-ce que ce seraitselon toi ?
00:49:55
Une seule chose, Camille, oh là là !
00:49:57
La première qui te vient, c’est pas forcémentla plus importante.
00:50:01
Ok, alors la première qui me vient, c’estqu’il n’y a pas de normes.
00:50:05
Il n’y a pas de normes dans le sexe.
00:50:07
Je crois que c’est la première chosequi me vient en tête, c’est-à-dire que arrêteravec ces normes, ces chiffres, ces si, ces ça,il n’y en a pas, c’est du fake,ou en tout cas, c’est pas la vôtre,et c’est la vôtre qui est la bonne. Voilà.
00:50:19
En tout cas, ce que j’ai envie de direde la sexualité.
00:50:23
Donc retenez qu’une chose, c’est que la normec’est la vôtre, on s’en fiche du reste.
00:50:27
Le reste vous importe peu,concentrez-vous sur vous et votre coupleet ce que votre couple a besoin et envie.
00:50:33
Merci pour ça, Myriam.
00:50:35
Du coup, est-ce que les gens peuvent te retrouveret puis aussi avant ça, est-ce que tu veuxdire quelques mots pour ton livreque tu viens de sortir quand même ?
00:50:43
Alors le petit carnetde voyage intime, c’est un carnetque j’ai réalisé, parce que je me suisrendu compte qu’il n’existait pasde journal, en gros, intimepour les adultes, donc tu vois,toujours de cette continuité de pouvoir encore un peurêver, écrire, noter, et queen sexo-thérapie,moi, très souvent, j’ai pris comme mise d’esprit.
00:51:03
Très souvent. Écrivez, notez,mettez votre état d’esprit,essayez de noter, de repenser les choses,etc., pour qu’on puisse avancer, parce quec’est tout emmêlé dans la tête.
00:51:13
Et ce carnet, il a été conçu pourretracer, en fait, toute notreintimité de…
00:51:19
Donc je parle au moment de l’adolescence,à peu près là où je démarre le carnet,jusqu’à aujourd’hui, et à l’intérieur,donc c’est guidé,guidé par certaines questions que je pose,par des tips que je donne, des conseils,etc. Il est l’idée pour que les personnesdu coup puissent se l’approprier,se faire vivre, et du coup,pouvoir avoir une espècede… Je ne sais pascomment on peut appeler ça, maisun recueil, en fait, un recueil de leurconstruction intime. Vraiment, c’est comme çaque moi je le perçois.
00:51:49
Je trouve que c’est un excellent outil, déjà,comme je le disais, thérapeutique, je trouve que c’est un excellent outilaussi pour pouvoir, voilà, poserles choses, et puis peut-être dans quelques annéesrelire en disant, mais oui, là, j’avais notéça, mon Dieu, je pense plusdu tout ça aujourd’hui, ou je suis tellementdifférente, ou là, je noterais complètementautre chose. Donc, c’estvraiment… Il n’y a pas de contenutrop théorique à l’intérieur,c’est vraiment quelque chose de très léger, avec du typedes recommandations équilibres.
00:52:15
En fait, je lis, je lis, je lis tout le temps la personne.
00:52:19
C’est ça qu’on aime aussi, des fois. Un peu de légèreté,bien sûr, il peut y avoir des livres théoriques,mais pour certaines personnes, des fois,une guidance,en fait, comme tu fais dans cecarnet, c’est chouette parce que ça permet de se poser.
00:52:31
Et, comme tu dis,c’est un chouette outil aussi pour les personnesqui sont en thérapie. Et même moi, je me disle mois de lavingtaine, j’aurais aimé aussi avoir ça.
00:52:41
Et pour, comme tu dis, le regarder aujourd’huidix ans après, elle me dit, ah ouais,ça a complètement changé, ou ah ouais,je pensais comme ça, ou ah ouais.
00:52:49
Tu vois, le palmarès, le palmarès,je ne sais plus comment tu l’apprends, des dates.
00:52:53
Ça, mais je l’aurais faitpendant mondating life. Enfin, c’est ce que je faisaisdéjà sur papier. Alors après,bien sûr, il y a des plus et des moins, on va direce n’est pas l’idéal, des fois, de noterles gens, etc. Mais l’idée, c’étaitde se concentrer sur son plaisir,ce qu’on a aimé, vraiment comme une sorte d’introspectionqui nous livre, finalement,ce qu’on apprécie au moment T, puisqueça peut changer, comme on disaitdu jour au lendemain, ou ça peut changerau fil des ans.
00:53:21
Et alors, les gens, s’ils veulent te retrouver,s’ils veulent consulter avec toi,où est-ce que ça se fait ?
00:53:27
Alors, sur mon site internet,s’ils veulent consulter,alors, très, très honnêtement,je suis très full,donc c’est important, quand même,de le dire. Aujourd’hui, tu vois,on est enregistré, là,on est en octobre etje n’ai pas de disponibilitéavant 2023,je n’ouvre pas du créneau,donc mon objectif principal,ce que tu veux, ce n’est pas forcément, en tout cas,de faire de la séance, mais si les personnesont besoin, évidemment, c’est possible,donc via le cabinet ou en visio,et puis ensuite, on peut me retrouversur mon compte Instagram,et sur TikTok,où on met un peu plus de légèreté.
00:54:07
TikTok, il nous freine.
00:54:09
Instagram, c’est beaucoup, beaucoup des postque je mets écrits,avec quelques périls comme ça,et puis, par contre TikTok,là, je mets plus sur des trucs très courts,des formats très courts, et puis en vidéo,et uniquement en vidéo, si on n’a pas la possibilité de faire de la même chose.
00:54:23
Bah oui, de TikTok,c’est ce que je disais en intro,je disais la dose de bonne humeuret des bons conseils, c’est vraiment surTikTok où on peut vraimentpercevoirtout ton dynamisme, ta bonne humeur,et vraiment,comme tu dis, c’est des courtes vidéos,donc on ressent tout de suite son boostavec plein d’informations.
00:54:45
Merci beaucoup pour tout ton travail,Myriam, et merci pour cet échange passionnant.
00:54:49
Je te souhaite une bonne continuation,on se tient au courant pour la suite.
00:54:53
Merci à toi, Camille, pour ton invitation.
00:54:55
Merci aux auditeurs qui ont dû nous écouterpendant ce podcast-là,et peut-être à bientôt sur un autre podcast !
00:55:01
Yes !
00:55:03
Salut Myriam !
00:55:05
Ciao !
00:55:07
L’intention de cet épisodeétait que vous puissiez découvrirun peu plusce qu’est une thérapie de couple,pourquoi les couples vont en thérapie,qu’est-ce qu’ils peuvent apprendre,quels sont les outils qui peuvent être proposés,quelle est la démarche,plein de choses, en fait, finalement.
00:55:25
Et comment déconstruire aussiles croyances qu’on peut avoiret qui peuvent nous limiterjustement de cette évolution de couple,comme le disait si bien Myriam.
00:55:35
Si vous dites pourquoi pas pour faire une thérapie de couple,je vous invite à en parler avec votre partenaire,voir ce qu’il en est pour luiou pour elle, et puis ensuitede chercher un ou une thérapeute de couplequi puisse vous accompagnerdans ce processus-là.
00:55:49
Si cet épisode vous a fait penserà quelqu’un, ou si vous vous êtes ditbah tiens, j’ai une amie qui pensait faireune thérapie de couple, allez-y,ou mon frère, ou un voisin,etc., bah je vais lui partagercet épisode, allez-y.
00:56:03
Partagez ce que Myriam Raikinous a échangé tout au longde cet épisode.
00:56:09
Si aussi cet épisode vous a pluou de manière générale, si le podcastvous plaît et que vous ne l’avezpas encore noté sur votre plateforme d’écoute,que ce soit sur Spotify, sur Apple,que vous n’avez pas encore mis votre commentaire,des étoiles ou un cœur,mettez pause,allez tout de suite mettre un commentaire,mettre un avis,mettre vos petits cœurs, vos petites étoiles,je me répète, mais c’est vraimentimportant pour la visibilité du podcastet pour continuer à finalementdiffuser ces échanges.
00:56:39
Donc si vous l’aimez, si vous prenezdu bon temps à écouter ce podcast,on a tous et toutes à y gagnerà ce qu’il soit bien référencéet visible pour continuer cetravail-là ensemble. Et je vous remerciedu fond du cœur de le faireet si vous l’avez déjà fait, mercipour le temps, parce que je sais que çademande du temps, même si ça prend 2-3 secondes,bah ça demande quand même de votre tempsd’arrêter ce que vous faites pour le faire.
00:57:03
Donc merci, merci pour ça.
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Nous pouvons bien sûr échangersur mon compte Instagram camyparlesexoù je partage également des informationssexo, alors n’hésitez pas à me suivre,n’hésitez pas à aller faire un tour sur mon siteinternet camybataillon.comou sur ma page LinkedIn, camybataillon,où je partage justement aussi les actualitésdu podcast. Et en attendantde revenir dans vos oreilles, je vous souhaiteà tous et à toutes de bellesexpériences intimes.