# 29 Astrid Bruno : Dyspareunies ; quand la pénétration fait mal
En consultation en sexologie, je reçois assez régulièrement des femmes qui souffrent de dyspareunies. Ces douleurs peuvent créer de réelles souffrances avec une baisse d’estime de soi, un manque de confiance dans sa sexualité, des difficultés relationnelles par exemple. Le positif dans tout ça ? C’est que ça se soigne et que des solutions existent. Sexologue, kiné, ostéo, sage femme, dermatologue vénérologue, une approche holistique est le combo gagnant.
Pour parler plus en détail des dyspareunies, je reçois à mon micro Astrid Bruno. Elle est Kinésithérapeute depuis 13 ans, et fait quotidiennement face aux questionnements de ses patientes sur le post-partum, la sexualité et les douleurs aux rapports.
Dans cet épisode, vous allez nous entendre parler de :
- Dyspareunies : définition
- Douleurs = stop à la pénétration ?
- 3 positions conforts quand on a des douleurs
- Comment faire pour relâcher son périnée ?
- C’est quoi les douleurs normales lors d’un rapport ?
- Conseils pour atténuer les douleurs après un rapport en cas de vulvodynie ?
La phrase clé de l’épisode :
“La douleur est une information qui est nécessaire et pertinente. (…) Ressentir des douleurs au niveau de la sphère génitale est une information qui a pour but de vous indiquer qu’il y a quelque chose de pas normal qui se passe. Ca vous demande d’y prêter attention”
Pour retrouver mon invité.e :
- Le podcast d’Astrid : exploratrice de l’intime
- Son instagram
Ressources pour aller plus loin :
- Ma participation à son podcast : comment renouer avec sa sexualité après un accouchement difficile
- #4 Moment présent : pleine conscience en sexologie.
- Les clés de vénus : catalogue de professionnelles spécialisées
- Pour consulter et prendre rdv, c’est ICI
Transcription :
00:00:00
Vous écoutez Camille Parle Sex, votre podcast bien être sexuel inspirant.
00:00:10
Je suis Camille Bataillon, sexologue clinicienne.
00:00:13
Dans ce podcast, vous l’aurez compris, je parle de sexe, de la sexualité au sens large.
00:00:18
Ce podcast, c’est un peu comme dans ma vie.
00:00:21
Je fais les choses au plus simple, sans prise de tête et selon mes propres règles.
00:00:25
Je vous parle en suivant mon humeur du moment, ma motivation, mais surtout mon instinct.
00:00:29
Pour vous donner votre dose d’inspiration.
00:00:31
Avec mes invités ou en solo, je souhaite vous donner la crème de la crème en sexologiepour réfléchir ensemble à la sexualité et vous offrir le meilleur de l’éducation sexuelle.
00:00:42
J’espère ainsi vous inspirer dans votre intimité, que ce soit seul, à deux ou à plusieurset faire vibrer votre sexualité.
00:00:49
Alors, bienvenue!
00:00:51
On commence l’année 2023 avec plein d’épisodes intéressants, passionnants et ô combienimportants.
00:01:01
Et l’épisode d’aujourd’hui est très important parce qu’il parle de disparonie quand la pénétrationfait mal.
00:01:08
Alors on verra, ce ne sera pas forcément que la pénétration, même si ça tourne quandmême pas mal autour.
00:01:14
Aussi, je me rends compte que dans l’épisode, on parle beaucoup aussi de couple hétérosexuelparce que c’est souvent aussi la majorité de ces couples là qu’on a en consultation,que ce soit en kiné avec Astrid ou même moi-même en sexologie.
00:01:27
Mais les disparonies touchent toutes les formes de couple, toutes les personnes, même silà l’orientation des disparonies est concentrée sur les femmes, les personnes avec un vagin.
00:01:37
Dans cet épisode, Astrid va répondre à plusieurs questions que vous, mes abonnés, avez posésur Instagram, sur le compte camiparlsex.
00:01:45
On va répondre aux questions déjà de ce qu’est la disparonie.
00:01:48
Par où on peut commencer quand on souffre de disparonie? Quel est le parcours, finalement,parcours médical ou le parcours de santé, de rémission pour pouvoir traiter ces douleurs?
00:01:57
Quelles peuvent être les positions un peu plus confortables quand on souffre de douleur?
00:02:02
Des conseils pour relâcher, pour apprendre à détendre son périnée? Quelles peuventêtre les causes qui peuvent conduire à une disparonie? Est-ce que si je souffre d’endométriose,d’un utérus rétroversé, du syndrome d’SOPK, est-ce que ça peut être le fait que je puissesouffrir de disparonie? Elle va nous répondre par rapport à tout ça.
00:02:22
Bref, Astrid va nous donner tout plein de conseils.
00:02:24
Elle va venir rassurer.
00:02:26
On va surtout aussi venir expliquer que quand on souffre de douleur, ce n’est pas une fatalité,c’est à écouter ces douleurs-là et c’est à pouvoir être accompagné par une équipepluridisciplinaire pour venir traiter des douleurs, parce que vous verrez que ces douleursse traitent, se soignent, et ça c’est vraiment rassurant.
00:02:44
Je vous souhaite une bonne écoute et on se retrouve à la fin de l’épisode.
00:02:48
En consultation sexologique, je reçois assez régulièrement des femmes qui souffrent dedisparonie, qui sont des douleurs ressenties avant, pendant et ou après un rapport sexuelavec pénétration.
00:02:59
Ces douleurs peuvent créer de réelles souffrances, avec une baisse d’estime de soi, un manquede confiance dans sa sexualité, des difficultés relationnelles par exemple.
00:03:08
Le positif dans tout ça, c’est que ça se soigne, et que des solutions existent.
00:03:12
Sexologue, kiné, ostéo, sage-femme, dermatologue, vénérologue, etc.
00:03:18
Une approche holistique et le combo gagnent.
00:03:20
Pour parler plus en détail des disparonies, je reçois à mon micro Astrid Bruneau.
00:03:25
Elle est kinésithérapeute depuis 13 ans et fait quotidiennement face au questionnementde ses patientes sur le postpartum, la sexualité et les douleurs pendant les rapports.
00:03:35
Très curieuse et autodidacte, elle a lancé son podcast « Exploratrices de l’intime» dans le but de partager ses connaissances sur le corps féminin et la sexualité.
00:03:44
D’ailleurs, nous avons enregistré un épisode ensemble qui s’intitule « Comment renoueravec sa sexualité après un accouchement difficile ».
00:03:51
C’est donc avec bienveillance et décomplexion qu’Astrid invite les femmes à devenir lesexploratrices de leur intimité pour retrouver le chemin d’une sexualité épanouie.
00:04:01
Astrid, bienvenue sur le podcast.
00:04:04
Merci beaucoup Camille, merci de me recevoir.
00:04:07
Ça fait plaisir comme je disais de te recevoir après des échanges qu’on a eus sur tonpodcast d’ailleurs et comme je te disais en off, wow, toute l’énergie que tu metsdans ton podcast, combien ça fait du bien aussi aux femmes qui l’écoutent d’avoirdes conseils.
00:04:23
C’est très concret en plus ton podcast avec des épisodes conseils, donc je le recommandesouvent.
00:04:30
Merci déjà pour tout ce travail que tu fais et que tu divulges, informes au plus grandnombre.
00:04:37
Alors on parle de disparonies, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que c’estles disparonies?
00:04:41
Alors oui, avec plaisir.
00:04:43
Alors les disparais unis, de manière un petit peu plus vulgarisée, on appelle ça des douleursau rapport.
00:04:49
Donc c’est très vaste.
00:04:50
Les disparais unis, ces douleurs en fait, elles peuvent être présentes pendant unrapport sexuel mais aussi après un rapport sexuel.
00:04:58
Ce sont des douleurs qui vont toucher principalement la zone de la vulve et la zone du vagin.
00:05:04
On va souvent les dissocier en deux types de disparais unis.
00:05:08
On va parler de disparais unis superficiels pour les disparais unis qui vont toucher justementplus à la zone de la vulve et les disparais unis profondes pour les disparais unis quivont plutôt aller chercher des points douloureux au niveau de l’utérus, des ovaires ou entout cas de la zone digestive.
00:05:23
Il y a beaucoup de symptômes qui vont être en lien avec les disparais unis.
00:05:30
C’est très très vaste et ce qui peut faire aussi que ça peut générer beaucoup de confusionchez les personnes qui vont se retrouver à avoir ce type de douleur.
00:05:38
Mais ce qu’il faut vraiment retenir, c’est que les disparais unis sont souvent misesen évidence au moment ou après un rapport sexuel.
00:05:46
Et quand on parle de rapport sexuel, on parle bien d’un rapport sexuel avec pénétrationou des douleurs peuvent apparaître aussi s’il n’y a pas de pénétration mais qu’on touche en externe la vulve.
00:05:54
Les douleurs peuvent apparaître aussi en dehors d’un rapport pénétratif.
00:05:58
Souvent ça va être mis en évidence dans un rapport pénétratif mais ce n’est passpécifique et caractéristique de toutes les disparais unis.
00:06:05
Par exemple, pour les disparais unis qui sont superficiels, qui sont caractériséspar des symptômes du type sensation de brûlure, sensation comme si j’avais du papier qui medécoupait au niveau des lèvres externes ou des lèvres internes, des sensations d’inflammation.
00:06:23
Toutes ces douleurs-là peuvent être provoquées par le simple contact en fait d’un tissuavec la vulve ou par de simples frottements.
00:06:31
Donc il n’y a pas forcément de pénétration à proprement parler qui va déclencher ces symptômes-là.
00:06:37
C’est pour ça qu’on va aussi les qualifier de disparais unis d’intromission parce qu’onn’est pas vraiment dans l’acte pénétratif, on est dans le juste avant la pénétrationet ça peut déjà générer des douleurs.
00:06:46
Oui, comme tu disais aussi, il y en a certaines personnes qui vont dire déjà rien qu’enmarchant, en ayant des jeans serrés, il va y avoir cette sensation de brûlure.
00:06:55
Donc on parle de douleur au rapport mais en fait c’est finalement des fois bien pluslarge que ça.
00:07:00
Exactement.
00:07:01
Et c’est pour ça que c’est important de se rendre compte que ces douleurs elles peuventêtre présentes pendant un rapport mais aussi après et que le après va aussi donner desindications sur qu’est-ce qui peut participer à provoquer les symptômes, les accentueraussi et peut-être aussi les atténuer.
00:07:16
Oui, on va en parler de ça juste après parce que justement je posais sur mon compte Instagramdu coup Camille parle sexe, je demandais à mes abonnés, j’ai dit que je te recevaisla thématique et donc s’il y avait des questions et waouh c’est la première thématique oùil y a autant de questions et on le sait, toi et moi on reçoit énormément du coupde personne et surtout en sexo c’est beaucoup par rapport aux douleurs.
00:07:38
Donc ça fait mal quand on entend ces histoires-là et surtout ça fait mal quand on se ditwaouh ça fait des années qu’elle se trimballe ça, qu’elle souffre avec ça alorsqu’il y a des solutions qui existent et on va venir aussi là-dessus et on va expliqueraussi quel peut-être l’accompagnement si justement vous ressentez des douleurs.
00:07:54
Mais donc dans les questions qui revenaient souvent c’était que quelles peuvent êtreles causes parce qu’il y en a qui disaient j’ai de l’endométriose, est-ce que c’estpour ça que j’ai mal pendant les rapports? Est-ce que parce que j’ai un utérus rétroverséje peux avoir des douleurs? Ou on vient de me diagnostiquer un syndrome SOPK, des syndromesdes ovaires polychystiques, est-ce que c’est pour ça que j’ai mal? Est-ce que tu peuxnous dire un petit peu les causes qui peuvent donner du coup lieu à des douleurs?
00:08:18
Les causes qui vont être à l’origine des disparus réunis sont vraiment multiples.
00:08:23
C’est ce qui fait que c’est, il n’y a rien de simple, on aimerait que ce soit simpleet qu’on puisse dire bon bah c’est ça, c’est ton rapport avec ça et voici la solution.
00:08:32
Malheureusement ce n’est pas comme ça que ça se passe mais c’est aussi la complexitéde la beauté du coréen qui nous amène aussi à faire face à ce genre de situation.
00:08:39
Donc pour essayer d’être la plus claire possible, au niveau des causes, on va avoir différentescauses.
00:08:46
On va avoir des causes dites plutôt organiques, c’est-à-dire en rapport avec le fonctionnementdu corps humain.
00:08:50
C’est-à-dire qu’une problématique de sécheresse vaginale peut être à l’origine de douleurau rapport.
00:08:56
C’est-à-dire qu’un manque de lubrification ou une lubrification qui n’est pas efficienteva générer des frictions et des frottements qui vont être à l’origine de douleur aurapport.
00:09:05
Ça on aime plutôt bien quand c’est ça parce que c’est assez simple du coup commetraitement lubrifiant quoi.
00:09:11
Oui effectivement, c’est-à-dire que la solution ça va être de proposer un adjuvant en termesde lubrifiant qui va effectivement tout de suite permettre de retrouver une sensationplaisante lors de la pénétration.
00:09:22
Il y aura quand même d’autres choses à explorer pour essayer de comprendre un petitpeu pourquoi cette lubrification a été défaillante à un moment donné.
00:09:28
Mais effectivement là la solution elle est simple mais ce n’est pas la seule cause quiexiste.
00:09:34
Parmi les autres causes de disparailles uniques qui sont plutôt portées sur le somatologique,l’organique, on va aussi avoir des problèmes de type infections, les IST, les infectionsà répétition, les mycoses qui vont venir vraiment complètement dérégler le microbioteprésent au niveau de la vulve.
00:09:55
Ça peut aussi en fait générer des sensations douloureuses parce que la muqueuse va se retrouveren état d’inflammation plus ou moins constante, plus ou moins récurrente et ça peut générerjustement des douleurs.
00:10:07
On va être face à un des phénomènes d’hyper sensibilisation de la muqueuse vulvaire.
00:10:12
Donc ça aussi quand on fait face à ce type d’infection à répétition ça peut êtreun indice sur le pourquoi on peut se retrouver parfois à avoir des douleurs au rapport.
00:10:21
Il va y avoir d’autres causes qui vont être pour le coup un petit peu plus larges et plussystémiques.
00:10:27
Donc là on va plutôt parler en fait des pathologies du type endométriose, SOPK, des pathologiesqui vont aller générer en fait des déséquilibres hormonaux, les pathologies qui vont allertoucher le système digestif.
00:10:38
Ça aussi ça va être à l’origine de beaucoup de disparis unis tout simplement en fait parceque ce sont des problématiques qui vont toucher le système génital mais pas que.
00:10:48
Le fait que ça soit aussi en rapport avec le système digestif, parfois ça peut allerjusqu’au système pulmonaire en fonction de l’étendue par exemple de certaines pathologiescomme l’endométriose.
00:10:58
Ça peut véritablement avoir en fait une étendue qui va être très très grande maisqui va aussi se répercuter sur la sphère sexo et donc sur les douleurs au rapport.
00:11:10
On va aussi avoir d’autres causes organiques du type… Je pensais à quelque chose etc’est parti mais ça va revenir.
00:11:19
C’est organique, attends je réfléchis avec toi, c’est tout, c’est le matin, c’estlundi matin, je t’en demande beaucoup.
00:11:25
Non non pas du tout, j’étais en train de penser à autre chose en même temps.
00:11:30
Ah oui voilà, c’était en rapport avec le postpartum.
00:11:33
Le postpartum peut être un gros pourvoyeur de douleur au rapport.
00:11:37
On ne le dit pas assez parce qu’on part du principe que après l’accouchement, je vaisimager et si vous n’avez pas l’habitude de m’écouter vous allez voir que j’ai unfranc-parler qui est assez caractéristique, l’accouchement peut être parfois aprèsl’accouchement, le postpartum, un champ de bataille et beaucoup vont penser que c’estnormal en fait d’avoir mal parce que après tout on a accouché.
00:11:59
Oui mais non, d’accord? Non, ce n’est pas normal d’avoir mal même après avoiraccouché.
00:12:04
Effectivement l’accouchement peut aller générer des déchirures, peut aller générer des épisiotomies,il peut y avoir des phénomènes de cicatrisation du postpartum qui peut être plus ou moinssensible en fonction de notre phénotype ou de notre ethnie ou aussi de notre capacitégénétique à pouvoir créer des cicatrices qui vont être plus ou moins épaisse ou plusou moins souple, il va y avoir plein de facteurs qui vont entrer en compte.
00:12:29
Et ces phénomènes là, ces problématiques justement de cicatrisation qui vont générerdes fibroses ou de cicatrisation qui vont être parfois placées trop trop près d’unpassage nerveux, tout ça, ça peut être aussi à l’origine de douleur au rapport.
00:12:42
Donc le postpartum pour ce qu’il est peut aussi être générateur de douleur au rapportet c’est important de le savoir et de ne pas simplement se dire bon bah j’ai accouché,c’est normal que j’ai mal, ça fait trois mois, ça fait six mois, ça va finir parpasser.
00:12:55
Non, au bout d’un moment en fait ce n’est pas normal.
00:12:57
Quand il s’est déjà écoulé plus de deux mois, deux mois et demi, trois mois et quela situation n’a pas évolué d’un poil, ce n’est pas normal.
00:13:05
Il ne faut pas hésiter à en parler ou à votre gynéco ou au kiné ou à la sage-femmequi vous suit dans votre rééducation pérennale, ce sont des personnes qui sont là pour justementvous accompagner dans ce type de problématique.
00:13:17
La rééducation du postpartum, la rééducation pérennale du postpartum a aussi cette vocationlà.
00:13:24
Donc il ne faut pas rester seul dans votre coin en pensant que ça va finir par passer.
00:13:26
Non, non, non, non, non.
00:13:27
Il faut être bien accompagné.
00:13:29
En plus peut-être qu’on l’abordait déjà dans l’épisode « Comment renouer aveccette sexualité après un accouchement difficile » et puis même comme tu disais postpartumet ça peut être pour la première fois où on ressent des douleurs.
00:13:38
C’était mon cas du coup en postpartum et effectivement il y a des choses qui existentpuisque maintenant aujourd’hui à 6 mois postpartum, je ne ressens plus de douleur,mais ça m’a demandé d’être accompagnée.
00:13:48
Alors bien sûr j’ai utilisé ma casquette de sexologue heureusement, mais j’ai étéaussi accompagnée avec une kiné, avec une ostéo.
00:13:55
On a vu qu’il y avait aussi une inflammation du périnée à la suite de l’accouchement,donc il y a plein de choses qui peuvent être possibles à faire et justement peut-êtreaprès les causes on parle justement de cet accompagnement.
00:14:05
Quand on a des douleurs, qu’est-ce qu’on peut faire?
00:14:07
Oui tout à fait.
00:14:09
Donc voilà, c’est un tableau assez large des causes en tout cas organiques qui peuventêtre à l’origine des douleurs au rapport.
00:14:16
Maintenant il y a un autre versant qui va être le versant plutôt psychologique quisera aussi à l’origine de douleur au rapport.
00:14:22
Le fait d’avoir un rapport à la sexualité qui est compliqué peut être générateurde douleur au rapport tout simplement parce qu’on va être plus en cline à ressentirdu stress, de l’anxiété, de l’appréhension aussi.
00:14:36
Pour peu qu’on ait eu aussi des expériences sexuelles négatives ou en tout cas peu satisfaisantes,notre corps et notre esprit va se mettre dans une disposition plutôt de crainte, plutôtque de plaisir dans justement cette idée d’aller dans un rapport sexuel avec l’autre.
00:14:54
Le fait d’être aussi assez, comment dirais-je? Je crois que tu as raison, c’est le matin.
00:15:00
C’est le matin.
00:15:01
Oui, tu parlais de stress et tout ça et c’est vrai qu’on voit quand même un certainprofil de personne quand il y a des douleurs et c’est vrai que souvent ce qui va revenirc’est quand même des personnes qui sont quand même assez anxieuses de manière généraleet ça vient aussi s’appliquer du coup dans la sexualité, assez anxieuse, assez stresséeavec des fois une estime d’elle-même qui est déjà plutôt basse et que cette difficultéva renforcer finalement ce stress, cette anxiété, cette baisse d’estime de soi.
00:15:26
Donc on entre facilement dans un cercle vicieux aussi.
00:15:28
Effectivement.
00:15:29
Le fait aussi d’avoir un relationnel qui va être compliqué quand on est avec un partenairequi est un partenaire occasionnel ou un partenaire qui est régulier, ça va aussi beaucoup joueren fait sur la qualité des rapports qu’on peut avoir et ça peut aussi en fait si lerelationnel en tout cas ne se passe pas bien, qu’on n’est pas dans un environnement oùon se sent sécur, où on se sent en confiance, où on se sent écouté, où on se sent reconnu,ça peut aussi être un facteur qui va accentuer les douleurs au rapport tout simplement parceque le stress, l’anxiété va être générateur d’augmentation des tensions musculaires,d’augmentation du tonus musculaire et ça, ça va bien sûr en fait venir accentuer lesdouleurs au rapport.
00:16:09
Donc c’est des facteurs qui sont importants, le fait de se rendre compte dans quel environnementon évolue, avec qui on évolue, comment on se sent avec soi-même et comment on se sentaussi avec son ou sa partenaire.
00:16:20
Ça va être des facteurs très très importants qui vont beaucoup influencer finalement notreétat d’esprit, la façon dont on va se sentir dans le rapport sexuel.
00:16:29
Donc on voit vraiment différentes causes, donc c’est jamais comme tu disais aussi simpleque ça, très souvent c’est plutôt un combo encore une fois, j’aime bien utiliser ce motet donc si par exemple voilà on se rend compte qu’on a des douleurs, qu’est-ce qu’onpeut faire? Avant même les conseils, qui on peut aller consulter? Quelle est la premièreétape par où commencer?
00:16:49
De manière générique, en tout cas en France, parce que toi je sais que tu es en Belgique,en France le parcours de santé ce serait je vais consulter mon médecin, si mon médecinest un peu informé sur la question, il va pouvoir me donner des informations mais lavie n’est pas un combo fait et ils ne sont pas souvent informés sur ces questions.
00:17:12
Donc je dirais plutôt déjà commencer par aller voir votre gynécologue et même là,même là, il peut y avoir des sketchs, on va appeler ça des sketchs pour essayer d’atténuerla chose mais c’est vraiment pas drôle du tout en fait pour les patientes qui se retrouventface à des professionnels de santé qui ne sont pas à l’écoute d’une part, qui nesont pas formés et qui ne prennent pas réellement en compte en fait leur demande.
00:17:34
Donc dans un monde idéal, le fait d’aller voir votre gynécologue devrait être le bonpoint d’entrée dans votre parcours de rémission mais ce n’est pas toujours le cas.
00:17:45
Donc je vous conseillerais si vous êtes en France de ne pas hésiter à aller chercherdes professionnels de santé, tous types de professionnels de santé et je vais vous lesénumérer bien sûr mais des professionnels de santé qui sont formés à ces questionslà.
00:17:56
Donc il y a des associations comme par exemple la première à laquelle je pense c’est lesclés de Vénus bien sûr, qui a créé un annuaire de professionnels de santé qui sontsensibilisés et formés à ces questions et ça va vous faire gagner un temps fou parceque ça va vous éviter des ré en fait de professionnels de santé qui ne va pas forcémentcorrectement prendre en compte votre demande.
00:18:15
Donc le meilleur point d’entrée ce serait gynécologue formé à ces questions là.
00:18:20
Si c’est plutôt une problématique vulvère avec une problématique d’inflammation, d’hypersensibilisationet autres, le meilleur point d’entrée ce serait plutôt une dermatologue spécialiséedans les pathologies vulvères, donc une dermatologue gynérologue comme tu l’as cité en introduction.
00:18:33
Ça ce serait le meilleur point d’entrée parce que ces professionnels de santé vontêtre à capacité de pouvoir identifier au fur et à mesure de l’interrogatoire quelest le diagnostic le plus plausible pour vos douleurs, ils vont pouvoir aussi vous prescriredes examens d’imagerie ou bien des analyses pour pouvoir justement éliminer au maximumen fait des problématiques d’infection ou de pathologie autre et à la suite de ça,souvent on procède par élimination pour être sûr justement d’avoir un diagnosticqui soit le plus pertinent possible, ça va vous permettre après d’avoir un traitementd’ordre médicamenteux, ça peut être possible pour pouvoir justement calmer les douleursou pas et à la suite de ça, ça va être intéressant d’avoir un relais qui va êtreplutôt fait par des professionnels de santé paramédicaux du type kinésithérapeute,s’il y a besoin d’aller pouvoir travailler directement en fait sur la sphère périnéaleet la sphère vulvère ou la sphère vaginale pour aller travailler en massage périnéaleou retravailler la mobilité du bassin ou du dos, il peut y avoir beaucoup d’interactionsen fait de différentes zones du corps et qui vont influencer le tonus du périné etdu coup les douleurs au rapport, le fait d’aller travailler ça aussi avec des sages-femmesqui sont tout à fait aussi habilité à avoir cette pratique de la rééducation périnéale,
00:19:53
le fait d’aller travailler avec un ostéo pour aussi retravailler tout le système digestif,le système articulaire etc. ça va être extrêmement intéressant. Sur l’aspect psychologique,le fait d’avoir une prise en charge par une psychologue ou une sexologue ou une sexothérapeute,ça va être aussi extrêmement intéressant quand vous avez justement une difficultéà vous vivre sereinement et de manière complètement épanouite dans votre sexualité. Comme jel’ai dit au départ, les problématiques de disparaît uni, ce n’est pas juste ou toutblanc ou tout noir, c’est plutôt des nuances de gris et donc en fonction de votre parcours,de votre complexité, ça peut être intéressant d’avoir un point de départ qui sera plutôtorienté sur le corps, mais en fonction de votre progression et des points de difficultéqui peuvent perdurer au bout d’un certain temps, peut être envisagé aussi d’avoiren parallèle ou dans un deuxième temps, ce sera à vous de décider qu’est-ce quivous semble le plus intéressant et le plus adapté, une prise en charge aussi de l’ordrepsychologique parce que ça peut vous aider à aller déverrouiller des croyances limitantesou en tout cas aussi vous aider à avoir une meilleure estime de vous-même pour pouvoirjustement repartir de manière mieux outillée, aussi bien au niveau corporel que au niveaupsychique dans votre sexualité. Donc voilà, ce serait le parcours idéal que j’aurais
00:21:16
proposé à mes patientes, mais c’est toujours à adapter en fonction de chacune. Là parexemple, je pense aux personnes qui souffrent de SOPK ou de personnes qui ont de l’endométriose,pour ces personnes-là, ça va être intéressant qu’elles aillent consulter un endocrinologue.
00:21:31
Ça va être extrêmement important en fait de pas juste aller voir le médecin généralistedu coin, mais d’aller directement voir un endocrinologue parce que pour les personnessouffrant de SOPK, il y a une problématique hormonale. C’est ça en fait le nœud decette pathologie et donc il faut aller voir quelqu’un qui est spécialisé en fait dansla connaissance des hormones par exemple.
00:21:50
Super intéressant et ouais, c’est ce que je disais en intro, c’est vraiment un comboet des fois on voit le parcours de rémission et semé d’obstacles. Et comme tu disais,souvent on reçoit les patientes et en fait elles ont déjà vu un, plusieurs génécologueset ce n’a pas été pris en charge et elles ont été trimballées à droite à gauche,ce qui a fait que renforcer la baisse des cimes d’ailes, le fait qu’elles sont peut-êtrepas normales puisque même si les professionnels ne connaissent pas, ça veut dire qu’ellessont les seuls au monde à voir ça. Et donc ça crée une boucle de renforcementvicieuse, négative, inconfortable vis-à-vis de ça et donc c’est important effectivementmême. Moi du coup quand je les reçois, souvent aussi, et parce que souvent aussi les génécologuesne connaissent pas toutes les pathologies vulvaires et vont mettre tout ça sous ledos des mycoses avec un traitement contre les mycoses qui va faire que ça va êtrejuste quelque chose de chronique, des douleurs chroniques. Moi une des premières chosessouvent je recommande si elles peuvent de prendre un rendez-vous avec un ou une dermatologue,un vénérologue parce que là ça permet de mettre un diagnostic clair, net, précis,et comme ça on a un traitement adapté s’il y a besoin. Et en parallèle, moi je parleplutôt quand même en parallèle mais après ça peut être en parallèle et séquentielle,
00:23:03
mais un traitement aussi, un accompagnement psychosexuels, soit avec des psychologues,soit avec des sexologues puisqu’on est aussi spécialisé là-dedans, pour venir toutcette boucle là comme on disait de croyances limitantes ou même en fait s’il y a un traitement,le traitement ça va pas forcément donner confiance en soi, ça peut atténuer lesdouleurs mais ça va pas aider sur la confiance en soi, ça va pas aider si on n’a pas unerelation avec un cadre rassurant, confiance sexuelle et tout ça, donc c’est vraimentune équipe pluridisciplinaire et on insiste là-dessus parce qu’on voit vraiment queça aide par rapport au traitement et à la rémission comme tu disais.
00:23:38
Exactement, c’est hyper important.
00:23:40
Si là pour l’instant les personnes ont des douleurs ou sont peut-être dans un processusen même temps accompagnées par d’autres professionnels et qu’elles ont quand mêmeenvie de vivre une sexualité qui peut être épanouissante en parallèle de ces traitements-là,est-ce qu’il y a des positions qui peuvent être un peu plus confortables, qui peuventpeut-être même atténuer les douleurs quand… et là quand je parle de position c’est avecdes rapports avec pénétration, est-ce qu’il y a des choses qui peuvent être envisageablesou il faudrait arrêter tout rapport avec pénétration quand on a des douleurs?
00:24:08
Alors ça va dépendre, ça va dépendre, on va dire, je vais un petit peu caricaturermais on va dire qu’il y a deux cas de figure.
00:24:16
Il va y avoir le cas de figure de patientes qui vont vraiment tenir à continuer à pratiquerla pénétration mais pas pour les bonnes raisons.
00:24:25
Bien le dire.
00:24:26
C’est-à-dire qu’elles ne vont pas vouloir pratiquer la pénétration parce que c’estvraiment quelque chose qui leur plaît, parce que c’est vraiment quelque chose qui leurfait du bien, parce que c’est vraiment un moment d’intimité en fait qui compte àleurs yeux, elles vont vouloir continuer à pratiquer la pénétration parce qu’ellesvont penser que si elles ne le font pas, leurs partenaires risquent de se faire la mal.
00:24:45
Ce n’est pas une bonne raison.
00:24:46
Ce n’est pas une bonne raison parce que en faisant ça, vous mettez de côté en faitvos besoins et votre corps est en train de vous donner un signal fort qu’il a besoinjustement qu’on s’occupe de lui et vous outrepasser ce signal d’alerte pour continuerà faire quelque chose pour quelqu’un d’autre.
00:25:05
Et ça, ce n’est pas une bonne raison de continuer à avoir des pratiques pénétratives.
00:25:09
Donc quand on est dans ce cas de figure-là, j’aurais tendance à dire que non.
00:25:13
Laissez votre corps tranquille, laissez votre corps justement prendre le temps nécessairepour pouvoir se remettre avec tout ce dont on a parlé tout à l’heure avec justementle petit itinéraire de rémission dont on vient de parler à l’instant et ensuite vousallez pouvoir justement repartir sur une pratique pénétrative, sachant que ce n’estpas parce qu’il n’y a pas de pratique pénétrative que vous ne pouvez pas avoir de sexualité.
00:25:37
Oui et même avant même aussi et en parallèle et c’est là où on voit que c’est importantaussi des fois des séances en couple puisque là imaginons c’est pour ces mauvaises raisons,c’est de se questionner en fait qu’est-ce qui fait qu’on n’a pas confiance en sonpartenaire et qu’on pense qu’il va partir.
00:25:52
Est-ce que c’est parce qu’il y a des menaces et donc là il y a des choses à aller voirou est-ce que c’est parce qu’il y a cette croyance là et là aussi il y a des chosesà aller travailler?
00:25:59
Exactement, exactement parce que parfois j’ai déjà eu l’occasion de discuter avecdes patientes où justement je leur tenais ce discours là de sorte à ce qu’elles puissentprendre conscience en fait que ce qui se jouait là en fait était peut-être plus complexeque ce qu’elles me disaient et elles de se rendre compte que finalement en en discutantavec leur partenaire, bah ils étaient tout à fait ok en fait à l’idée de ne pas avoircette pratique là pour un temps déterminé, un temps donné, le temps que ça aille mieuxparce que parfois elles sont dans une optique où elles gardent en fait ces difficultéspour elles-mêmes, elles serrent les dents en se disant que bah non je veux pas qu’ilsache que j’ai mal parce que sinon ça va lui faire peur ou il va pas avoir envie decontinuer à avoir une sexualité avec moi et du coup moi je vais me sentir moins femmeetc etc.
00:26:41
Non, ce ne sont pas des bonnes raisons.
00:26:43
Faites-vous confiance d’une part parce que votre corps a besoin que vous lui fassiezconfiance pour qu’il puisse donner 100% de ses capacités afin de se remettre de cettedifficulté parce que c’est quelque chose de passager.
00:26:54
Il faut aussi le prendre en compte même si pour vous ça dure depuis longtemps parcequ’il y a beaucoup d’errance médicale, ça a vocation à être passager.
00:27:01
Ça n’a pas vocation à durer dans le temps et je sais que c’est pas facile d’entendreparce qu’il y a des personnes qui vivent ces situations depuis plusieurs mois ou depuisplusieurs années mais ça n’a pas vocation à durer à d’vitaméternam et ça c’estimportant de le savoir.
00:27:13
Et d’autre part, faites aussi confiance à votre partenaire.
00:27:16
Donnez-lui un petit peu de crédit et c’est aussi intéressant de savoir en cas de difficultéqui vous avez en face de vous.
00:27:22
C’est un bon signe, c’est un bon test ça pour le couple.
00:27:26
Effectivement, si le truc prend cacahuètes, ça va être peut-être le moment de se poserquelques petites questions mais ce n’est pas le sujet de ce podcast.
00:27:34
Non, on ne va pas créer des ruptures là tout de suite.
00:27:38
Non, ce n’est pas le but, ce n’est pas le but.
00:27:39
On veut des couples heureux, on veut des personnes heureuses.
00:27:43
Mais voilà, ça ce serait déjà une première situation, en tout cas, comme j’ai dit, jecaricature, je donne des grandes lignes, qui pourrait me faire dire là non, ce n’estpas vraiment la priorité à l’instant T en fait de continuer à avoir cette patate pénétrative.
00:27:56
Et il va y avoir un autre cas de figure ou d’autres cas de figure où là cet attraitpour la pénétration va être véritablement en rapport en fait avec le plaisir.
00:28:05
Il va y avoir des femmes qui vont véritablement vivre principalement leur sexualité autourde la pratique pénétrative.
00:28:12
Je tiens à le rappeler, la sexualité avec un grand S et je dirais même les sexualitésavec un grand S ne tournent pas uniquement autour des pratiques pénétratives maisil y a des personnes pour qui c’est extrêmement important de pouvoir continuer à les pratiqueret c’est tout à fait entendable.
00:28:29
C’est tout à fait entendable.
00:28:31
Donc quand on est dans cette situation, on est avec un partenaire qui est à l’écoute,un partenaire qui est soutenant, un partenaire qui vous met en sécurité, un partenaire quivous pose régulièrement la question, en tout cas qui est capable d’entendre quand vousdites non ou quand vous dites que vous êtes mal à l’aise ou quand vous dites qu’ilfaut faire une pause ou quand vous demandez, vous exprimez un besoin quand vous êtesdans cette situation là, alors oui, envisager de continuer la pénétration me semble êtreune chose possible mais ce sera toujours à réguler en fonction de votre ressenti, enfonction de votre sentiment et en fonction de vos sensations.
00:29:07
À partir du moment où le plaisir commence à ne plus être présent ou c’est la douleurqui reprend le pas, à ce moment là ça veut dire qu’il faut moduler.
00:29:16
Ça ne veut pas dire qu’il faut forcément tout de suite arrêter mais il faut moduler.
00:29:19
C’est peut-être le moment de faire une pause, c’est peut-être le moment de boire un verred’eau, c’est peut-être le moment de, je ne sais pas, discuter du dernier épisode deNetflix qui parle de Wednesday.
00:29:26
I don’t know.
00:29:27
Faites ce que vous voulez mais en tout cas ne continuez pas dans la douleur en vous disantbon bah on a commencé, il faut terminer.
00:29:34
Non, c’est pas ça.
00:29:35
C’est pas ça parce que c’est ce qui va justement aller ancrer dans votre corps et dans la mémoirede votre corps que la sexualité est associée à quelque chose de douloureux et c’est exactementce sur quoi on essaye de revenir avec un traitement pour les disparaître et unis.
00:29:51
Donc quand les choses commencent à devenir moins agréables, on module, on fait quelquechose de différent.
00:29:56
C’est peut-être l’occasion de repartir sur des pratiques non pénétratives ou de repartirsur un moment de tendresse où simplement en fait rester immobile en se regardant dansles yeux.
00:30:06
Ça peut être aussi extrêmement intime et romantique.
00:30:07
Je ne sais pas si vous avez déjà testé mais je vous l’invite à le faire.
00:30:10
Voilà.
00:30:11
Plus intime même que la pénétration de se regarder dans les yeux.
00:30:14
Exactement, exactement.
00:30:16
Il y a plein d’autres choses à faire et ça ne veut pas dire que un quart d’heureou une demi-heure après vous n’allez pas reprendre votre pénétration.
00:30:23
Si en fait tout est possible.
00:30:24
Mais ce champ des possibles, vous ne pourrez l’éclurer que si vous vous laissez la possibilitéde, si vous vous donnez la permission de pouvoir aller vers ce qui vous fait envie à cetinstant-là.
00:30:37
Et c’est aussi ce dont vous avez besoin.
00:30:39
C’est important d’être capable de reconnaître ses propres besoins.
00:30:42
Et dans cette optique justement de pouvoir continuer à pratiquer la pénétration alorsqu’on a des douleurs au rapport.
00:30:48
D’ailleurs ça j’en parle dans le prochain épisode de mon podcast.
00:30:51
Donc du coup, t’as un petit bonus tu vois.
00:30:54
Il sera déjà sorti du coup parce que là on a, la diffusion est en janvier.
00:30:58
On est en train d’enregistrer en novembre et la diffusion est en janvier.
00:31:01
Exactement.
00:31:02
Donc quand vous écouterait ça, ça vous donnera peut-être l’occasion, enfin en tout cas l’envied’écouter cet épisode de mon podcast.
00:31:06
Mais dans l’épisode que je sortirai bientôt qui sera justement Navi sur le livre SlowSex.
00:31:11
Voilà, il y a une pratique que j’ai trouvé hyper intéressante et dont je n’avais jamaisentendu parler avant et auquel je n’avais jamais pensé.
00:31:18
C’est la pénétration sans érection.
00:31:20
Et ça, j’ai trouvé ça hyper intéressant parce que justement quand j’ai repensé àmes patientes qui ont des douleurs au rapport, je me suis dit mais ouais, ça ça peut êtreun truc hyper intéressant.
00:31:30
Déjà parce que ça permet d’appréhender le sexe masculin en dehors en fait de ce prismedu sexe phallique extrêmement fort, extrêmement rigide, extrêmement dur, extrêmement volumineux.
00:31:40
Ce qui peut être quelque chose en fait qui psychologiquement peut faire peur à certainespatientes qui ont justement peur de la pénétration.
00:31:46
Donc le fait justement de plutôt aller chercher la pénétration sans érection, ce qui estphysiquement possible, anatomiquement c’est possible.
00:31:55
Je tiens à le dire quand même parce que même moi j’ai bugé quand j’ai lu ces livres,non non mais j’ai dit what? Mais si si en fait c’est tout à fait possible.
00:32:02
Et c’est extrêmement intéressant parce qu’on rentre dans une optique d’écoute.
00:32:09
Mais d’écoute vraiment quelque chose de très profond sur cette idée que tiens là en faiton est dans une pratique pénétrative et on n’est pas obligé d’aller chercher unepénétration complète du sexe masculin.
00:32:20
Ça peut être juste la pénétration du gland et on s’arrête là et c’est déjà une pratiquepénétrative.
00:32:25
Mais être dans cette pénétration avec un sexe qui n’est pas en érection, ça va êtrel’occasion d’être véritablement à l’écoute des sensations du sexe masculin et du sexeféminin ou du sexe féminin et du sexe doyze.
00:32:41
Bref, ce que vous voulez, le combo, la combinaison qui vous fait du bien et la combinaison quivous convient.
00:32:46
Mais c’est l’occasion d’être à l’écoute.
00:32:48
Et ça je trouve que c’est une pratique qui est en lien avec la pénétration et quine va pas forcément aller renforcer justement cette boucle négative autour de la sexualitéet autour de la pénétration qu’on peut souvent rencontrer quand on veut continuerla pénétration alors qu’on a des douleurs.
00:33:04
C’est super, j’adore. Moi tu sais dans ma pratique de sexologie, j’applique beaucoupde la pleine conscience parce qu’il y a plein d’outils qui sont formidables pour justementdéjà décentrer pas mal de choses, cette performance et être à l’écoute des sensations.
00:33:17
Par exemple, c’est ce que tu disais, la pénétration sans érection, ça renvoie du coup à toutun imaginaire qui est différent.
00:33:25
Et là encore une fois, on voit aussi, parce que ça tu vois, on peut bien sûr informerles patients qu’on a, mais je trouve encore une fois que son importance et son optimisationsi on a le couple, parce que ça va venir challenger l’homme aussi, qui n’a pas cettehabitude là aussi de faire des choses avec un pénis qui n’est pas en érection.
00:33:44
Exactement.
00:33:45
Donc je trouve ça très intéressant à mettre en place dans la relation.
00:33:48
Et dans la même lignée du slow sex, il y a aussi, alors là c’est pas avec pénétration,mais il y a la position du ciseau en fait où on va venir, les jambes vont venir s’entrelasser,on peut le faire nu et donc il y aura ce contact de sexe contre sexe, mais sans faire quelquechose.
00:34:05
Déjà, c’est de venir un peu, venir dans l’accueil, dans l’écoute de ce qui se passe,être au contact des organes génitaux contre des organes génitaux et que ça va venirrassurer les patients.
00:34:15
Parce que comme tu disais pour beaucoup, des fois il y a cette image que c’est apeurant,ça fait peur, on ne sait pas trop ce qui se passe, on n’est pas trop familière aveccette zone, la vulve et avec aussi le pénis si on est dans des couples hétérosexuels.
00:34:28
Donc là ça permet vraiment en fait de venir se familiariser et qui dit se familiariserdit qu’on est un peu plus rassuré.
00:34:34
Donc il y a ces positions là, position du ciseau, position pénétration sans érection.
00:34:39
Je ne sais pas si il y a une autre position, moi je sais que quand j’avais des douleurs,vraiment de me mettre au-dessus de mon partenaire et un petit peu plus incliné, ça permettaitune plus grande ouverture on va dire de l’entrée vaginale et du coup des douleurs qui s’estompaientun peu plus rapidement aussi.
00:34:54
Exactement, le fait d’être dans la position Andromaque, donc Andromaque où assise, enétant complètement à la verticale mais assise sur son partenaire ou Andromaque plutôt couché,c’est une excellente position qui va permettre d’avoir un meilleur contrôle de la progression,de la pénétration, de l’angulation du pénis aussi parce qu’on ne le dit pas forcémentsuffisamment mais les personnes qui se connaissent de mieux, qui connaissent de mieux notre corpsen fait c’est nous-mêmes.
00:35:20
Donc attendre que ce soit notre partenaire qui trouve exactement the right spot pourpouvoir justement nous faire décoller, c’est pas toujours la meilleure stratégie parceque c’est vous qui êtes au courant en fait des sensations que vous ressentez et c’estvous qui êtes la plus à même de pouvoir aller les chercher.
00:35:36
Donc n’hésitez pas justement à aller chercher et faire des petits ajustements au niveaude la position, au niveau du rythme, donnez ces informations et ce feedback à votre partenaireaussi afin qu’il puisse justement continuer, que vous continuiez ensemble.
00:35:50
Donc effectivement cette position d’andromaque couché ou d’andromaque assise je trouvequ’elle est hyper intéressante.
00:35:57
La position de la cuillère aussi je trouve que c’est une position qui est extrêmementintéressante parce que je trouve qu’elle invite à beaucoup de tendresse.
00:36:03
Elle invite à beaucoup de tendresse et les parties du corps qui sont en contact sont encoreplus élargies, elles sont encore plus grandes.
00:36:10
Ça peut être l’occasion même si il n’y a pas ce contact visuel d’avoir une meilleureconscience du corps de l’autre à travers les caresses qu’on va pouvoir avoir à traversle contact au niveau du bassin, au niveau des jambes, au niveau du torse.
00:36:22
Et c’est une position qui invite aussi je trouve à beaucoup de douceur et à beaucoupde lenteur.
00:36:26
Donc ça va aussi très bien dans la lignée du sloss extrait.
00:36:31
Il y a la position du lotus qui peut être aussi intéressante.
00:36:34
Donc pour celle-ci j’invite quand même à faire des petits tests, vérifier si vousêtes capable de faire un petit squat, si on va voir trop les hanches qui grince ou deschoses comme ça parce que ça demande un peu de mobilité.
00:36:44
Ça c’est vrai.
00:36:45
Tu peux expliquer la position lotus pour les personnes.
00:36:48
C’est dur quand on doit expliquer des positions de manière comme ça mais voilà, si tu arrivesà les expliquer avec des mots.
00:36:55
Oui, bien sûr.
00:36:56
En fait la position du lotus, imaginez en fait que vous êtes en position assise avecles jambes fléchies, les chevilles croisées et vous allez avoir votre partenaire quiva être assis en face de vous de la même manière et vos jambes en fait vont se retrouverà l’entourer.
00:37:10
Donc c’est-à-dire que vous allez vous retrouver à croiser en fait les jambes au niveau deson dos et vous allez pouvoir poser vos mains au niveau de ses épaules, au niveau de sonvisage, au niveau de son torse.
00:37:21
Il va y avoir un véritable face à face et dans ce face à face on peut aussi avoirun simple contact génital ou une pénétration en fonction de ce que vous, vous avez enviede pratiquer à cet instant.
00:37:32
Et c’est une position qui est intéressante parce qu’il va y avoir tout ce côté rapprochementphysique à proprement parler mais aussi beaucoup le regard.
00:37:40
On va vraiment être en dynoptique, on va pouvoir synchroniser les respirations, êtrevraiment dans l’observation et dans l’accueil en fait de l’autre et aussi accepter d’êtreaccueilli et observé par son partenaire dans cette position-là.
00:37:52
Donc c’est une position je trouve qui invite aussi beaucoup à la vulnérabilité et jetrouve que c’est une notion très très très très intéressante en sexualité.
00:38:01
Et alors là pour moi et bien sûr on l’adapte souvent avec nos patients aussi parce queça demande cette position-là par exemple si je prends celle du Lotus comme tu disaisvulnérabilité se regarder dans les yeux ça demande quand même d’être déjà à l’aiseavec ça parce qu’on ne veut pas forcément rajouter des choses inconfortables puisquesi la personne est inconfortable elle va être crispée et finalement qui dit crispée ditpérinée contractée donc dit douleur.
00:38:24
Donc on peut aller en progression effectivement avec tout ça et comme tu disais on peut aussialler en progression en termes de faire cette position du Lotus déjà habillé et de s’habitueravec le regard de l’autre.
00:38:33
Puis ensuite on peut être déshabillé sans pénétration et puis ensuite pénétrationmais pareil pénétration la partenaire peut tenir le pénis et elle-même jauger de lapénétration qu’elle a envie mais tout ça toutes ces positions là il y a plein de chosesqu’on peut détailler déconstruire et c’est pour ça qu’aussi bah quand on est accompagnépar des professionnels on peut y aller aussi en progression étape par étape par rapportà ce qu’on est à l’aise ou finalement momenté aussi.
00:39:00
Exactement exactement et c’est vrai que ça peut être toutes les positions qu’on a citéeslà dans cette progression justement tu décris je trouve que ça va être intéressant d’allerinviter tout ce qui est de l’ordre de la sensorialité c’est à dire aller chercherl’exploration en fait des sens et donc à travers les sens est ce qui va être le plusgrand vecteur de plaisir que l’on va pouvoir avoir avant de retrouver tout de suite enfait l’aspect sexualité avec le contact génital et peut-être la pénétration etc etc etcparce que arriver à retrouver du plaisir dans son corps c’est aussi l’assurance deretrouver du plaisir dans son sexe et ça ça parfois il ya des personnes qui ont dumal à le saisir parce qu’elles ne se rendent même plus compte en fait qu’elles sont dissociéesqu’elles font véritablement une coupure en fait entre leur sexe et le reste de leurcorps et arriver à retrouver cette harmonie au sein de soi c’est vraiment la meilleurechose qui puisse vous arriver.
00:39:52
Oui et puis des fois il y a cette croyance aussi que quand il y a des douleurs il n’ya pas du tout de plaisir alors ça peut arriver pour certaines personnes mais il y a d’autrespersonnes pour qui en fait il y a des douleurs à l’entrée au début de la pénétrationet puis après une fois qu’il y a plus ces douleurs elles peuvent avoir des orgasmeset du plaisir et ça ça vient aussi les aider les renforcer en se disant ok j’ai quandmême toujours accès à mon plaisir et ça leur permet aussi de patienter entre guillemetsdans ce processus parce que je sais pas si tu le vois aussi mais souvent et on comprendparce que si il y a une errance médicale ça peut des fois faire des années comme çaet il y a cette envie que là maintenant tout de suite il faut que les douleurs cessentquoi.
00:40:25
Exactement il y a un vrai empressement ce qui est tout à fait compréhensible c’esttout à fait normal de vouloir justement arriver à trouver une solution par rapport à toutça mais c’est vrai que le fait de commencer à se lancer dans ce processus de rémissionpeut demander un petit peu de temps mais le fait que ça demande du temps pour moi c’estaussi finalement un espèce de voyage initiatique à travers la connaissance de vous-même etj’aime bien imaginer les choses comme ça mais je trouve que parfois ça ressemble véritablementà ça parce qu’on peut apprendre tellement de choses en fait à travers ces situationsquand on a justement l’envie en fait d’être à l’écoute et à la découverte de soi queça peut véritablement prendre cette forme là mais tu as tout à fait raison c’est nécessaireet essentiel de rappeler que ce n’est pas parce que vous avez des douleurs que le plaisirne vous est plus accessible et c’est aussi pour ça en fait que je rappelle les l’importancede la sensorialité parce que c’est une voie d’accès au plaisir.
00:41:21
Il y a différents types de plaisir qui existent le plaisir génital bien sûr il va être importantparce qu’on parle de sexualité là tout de suite maintenant mais le plaisir gustatif,le plaisir de pouvoir observer quelque chose qu’on va interpréter comme étant quelquechose de beau, le plaisir du toucher et pas justement pas juste du toucher sexuel maisdu toucher tendre, du toucher au niveau du corps, des caresses, du contact, du plaisirde ressentir certaines matières sur son corps, le plaisir de pouvoir aller humer des odeurs,l’odeur de votre café préféré, l’odeur de votre thé préféré, l’odeur du parfumde votre partenaire que vous adorez et qui vous ramène justement à des souvenirs plaisants.
00:41:58
Tout ça en fait ce sont aussi des sources de plaisir et je trouve que c’est intéressanten fait d’imaginer les choses comme ça.
00:42:05
Si vous imaginez en fait que votre plaisir c’est comme une espèce de, on va dire unecruche, pas très beau comme moi mais une cruche, imaginons que votre plaisir est une crucheet que cette cruche en fait elle va être remplie au fur et à mesure que vous allezressentir du plaisir mais toutes formes de plaisir, toutes les formes de plaisir queje viens de vous citer là qui sont en rapport avec vos sens.
00:42:23
Quand vous allez avoir une cruche qui sera remplie à 50% par déjà toutes ces formesde plaisir et qu’en plus de cela vous allez rajouter du plaisir sexuel, l’accessionau plaisir sexuel sera d’autant plus facilité que vous aurez déjà une cruche qui seraremplie.
00:42:38
Votre batterie si vous voulez elle sera déjà remplie, vous partez pas de zéro.
00:42:41
Mais si dans votre quotidien et dans votre vie de manière générale le plaisir n’estpas présent ou en tout cas vous ne le sentez pas, vous avez du mal à l’identifier, vousavez du mal à le reconnaître, vous avez même du mal à accepter l’idée en fait quevous pouvez ressentir du plaisir tellement que vous êtes dans le mal et dans la détresse,vous partez avec une batterie qui est à zéro, vous partez avec une cruche qui est vite etpouvoir partir de ce point de départ là et aller directement à 100% en tout cas unecruche remplie, une batterie qui est 100% remplie qui est on va dire le plaisir et l’orgasmepour les personnes pour qui ça a de l’importance le fait de ressentir l’orgasme, ça va êtreplus compliqué. Vous imaginez bien que partir de zéro à aller à 100 c’est plus complèteque de partir de 50 et aller à 100. Le chemin à parcourir n’est pas le même et c’estpour ça que l’importance du plaisir avec un grand P sous toutes ses formes, sous toutesses variations, toutes ses nuances a de l’importance et ça vous pouvez continuer à le cultiverdans votre vie, dans votre quotidien quand bien même vous avez des douleurs au rapport.
00:43:38
C’est bien important de le rappeler et alors j’ai trois questions aussi d’abonnés quim’ont été soumises ce matin et de manière vraiment parce que tu peux pas tout détaillermais vraiment donner des petites pistes comme ça assez rapidement. Alors il y a une personnequi demandait déjà comment faire pour relâcher son périnée parce qu’on sait que quand ily a des douleurs c’est des fois parce qu’on a du mal à venir amener cette détente dupérinée. Est-ce qu’il y a un outil que tu peux donner parmi tant d’autres et commenton peut faire pour relâcher son périnée? Alors un des premiers outils que j’auraisposé qui me semble assez facile d’accès, il y a beaucoup de choses qui existent. Moien tant qu’innésithérapeute la première chose auquel j’aurais pensé c’est le massagepérinéal mais c’est pas forcément ce que je vais aller conseiller en premier lieu parceque si vous avez découvert le périnée il y a 5 minutes quand on a prononcé ce motlà ou que vous ne savez pas où se situe ce muscle ou comment est-ce qu’il fonctionneou à quoi il ressemble, le fait de vous parler du massage périnéal c’est comme si je vousparlais de comment la NASA est en train de lancer une fusée sur Mars, ça va pas forcémentvous parler. Donc quelque chose qui serait accessible pour moi c’est déjà la prisede conscience de ce qu’est le périnée. Avant de vouloir commencer à détendre cette
00:44:48
zone là il faut déjà que vous la connaissiez, que vous l’ayez identifiée et que vous sachiezquelles sensations y sont rattachées. Et donc un excellent moyen de pouvoir prendre consciencede son périnée ça va être à travers la respiration. Le fait d’aller ancrer une respirationthoracique et une respiration abdominale aux sensations du périnée va vous permettrede prendre conscience de toute cette sphère périnéo-abdominaux-diafragmatique. C’estun package que notre corps a créé qui est extrêmement important et le fait d’allerprendre conscience de cela à travers la respiration, tout le monde sait qu’on respire, tout lemonde a compris l’importance de la respiration sinon vous finissez raide mort et c’estpas ce qu’on veut. Donc respirer, prendre une inspiration profonde, une expiration profondeoù on a conscience que notre torse est en train de bouger, que notre abdomen est entrain de se gonfler et de se dégonfler et que au niveau du périnée qui est situé finalementau niveau du petit bassin, donc c’est l’espace qui va être situé au niveau de la vulveet lui aussi en train de bouger, qu’il bouge au rythme de votre respiration, ça va êtreune première chose. Le fait d’en avoir conscience va vous aider ensuite à pouvoir vous focalisersur le temps expiratoire. Le fait de se focaliser sur le temps expiratoire c’est le temps dela détente, c’est comme ça que notre corps fait cette association physiologiquement
00:46:07
parlant. L’inspiration ça va être le temps de mise en tension des tissus et l’expirationça va être le temps de réduction des tensions. Donc on va pouvoir justement aller chercherune expiration plus profonde, une expiration plus longue pour pouvoir justement accentuercette sensation de détente au niveau du périnée. Vous allez pouvoir aller chercher cette prisede conscience en position allongée mais aussi en position assise. Je trouve que la positionassise est plus adaptée parce que justement le fait d’avoir un retour de contact auniveau de la chaise vous permet de sentir quand justement au niveau de votre périnéeil y a moins de contact, au moment de l’expiration il y a quelque chose qui se décolle, on vadire un petit peu de la chaise. C’est imagé, vous n’êtes pas en train de léviter survotre chaise parce que vous expirez mais il y a une diminution de la pression de cettezone là au niveau de la chaise. Et ça, ça va être intéressant pour pouvoir justementcontinuer à accentuer cette prise de conscience et aller de plus en plus vers cette notionde décontraction. Donc la première chose, en tout cas la chose la plus primordiale pourmoi pour aller voir de la décontraction du périnée, c’est d’abord d’en prendre conscienceet d’accentuer cela à travers des exercices respiratoires très très très très simples.
00:47:14
Voilà, justement quand tu le faisais j’étais en train de te le faire aussi d’inspirer,d’expirer, de sentir mon périnée. Et petit partage aussi par rapport à ça, tu vois entant que sexologue je me suis massée, j’ai fait le massage périnéal avant l’accouchement,j’ai conscience de mon périnée et pourtant en postpartum j’ai bien eu du mal à apprendreà cette détente du périnée en terme de sensations. Vraiment j’étais en manque de sensationset c’est là où on va voir que c’est important d’être accompagné, c’est vraiment grâceà ma kiné qui avait vraiment les doigts dans le vagin, je lui demandais vraiment de lemettre et de venir appuyer pour que je sente en fait ce que c’est dans le corps cette détenteet c’est là où tout s’est connecté, où vraiment ça a même fait sens pour moi quandon parlait de cette fleur, voilà les pétales qui s’ouvrent et qui se ferment souvent c’estce qu’on dit, mais avant pour moi j’essayais, je me disais mais ça fait pas sens parceque pour moi je suis quelqu’un qui passe aussi par le corporel, par la sensation et là vraimentc’est à partir de ce moment là où j’ai compris en fait vraiment le relâchement du périnéedonc vraiment de vous encourager si ça c’est difficile et vous pouvez le faire avant mêmed’accoucher ou que vous ayez pas envie d’enfant, enfin de le faire avec une kiné pour vraimentconscientiser ce périnée si c’est difficile de le faire seul aussi.
00:48:29
Effectivement et dans l’exercice que je viens de proposer, une variante qui est tout àfait accessible c’est simplement pour vous en fait de poser votre main à plat au niveaude votre vulve et de pouvoir justement sentir ce contact en fait justement du périnée quiva varier et qui va monter et redescendre au fur et à mesure de votre respiration.
00:48:46
Si le simple fait de l’imaginer, vous avez du mal comme tu viens de le dire Camille àpouvoir le conscientiser, rien ne taine en fait que le contact direct avec une main poséeau niveau de votre vulve pour pouvoir en avoir conscience, il n’y aura pas de meilleur retourd’information en fait que celui-ci.
00:49:02
C’est vrai qu’on explique beaucoup de choses parce que pour nous en fait ça fait sens,c’est des choses qu’on a déjà expérimé dans notre corps à travers notre propre cheminementet pour beaucoup de personnes en fait c’est loin d’être évident tout simplement parcequ’elles n’ont pas eu les connaissances anatomiques et physiologiques autour de cettesphère là et aussi en fait que la prise de conscience du corps en fonction des expériencesde vie qu’on a eues en fait c’est pas si évident, il y a des gens qui ont du mal àinvestir leur corps, il y a des gens qui ont du mal à se connecter à leurs sensations,donc aller spécifiquement se connecter aux sensations du périnée ça peut être encoreplus compliqué.
00:49:32
Donc quand je suis face à des patientes comme ça, moi je leur dis mais vous mettez directementla main dessus, vous êtes habillé, vous vous mettez en culotte et vous mettez la main dessus,de toute façon la cartographie elle n’est pas compliquée, c’est ce qu’il y a entrevos cuisses, vous ne pouvez pas vous tromper et même si vous avez le doigt au niveau del’anus ça reste quand même le périnée donc vous ne pouvez pas vous tromper, vous mettezla main dessus et vous écoutez ce qui est en train de se passer et là souvent il ya un déclic qui se fait parce qu’elles savent qu’elles ne peuvent pas se tromper.
00:49:59
Donc vraiment vraiment important d’être accompagné aussi là-dessus et comme tudis des outils et passer par le corporel quoi, il n’y a pas de photos.
00:50:07
La deuxième question qui est revenue et ça c’était intéressant parce que du coup,je te la pose et comme ça tu me dis, je vais voir ta réaction.
00:50:16
Une personne qui dit c’est quoi les douleurs normales lors d’un rapport?
00:50:20
Non, il n’y a pas de douleur normale.
00:50:24
Voilà, on n’est pas censé avoir mal mais la question soulève que quand même du couppour cette personne et pour plein d’autres, en fait d’avoir mal ça fait quand mêmepartie de la norme mais du coup jusqu’à quel point c’est ok ou pas ok mais en faitnon, d’avoir mal c’est un signal d’alarme à écouter et du coup ça demande d’êtreaccompagné.
00:50:45
Exactement, alors je vais expliciter un petit peu ma réaction.
00:50:48
Mais c’est exactement le genre de choses qui me font réagir de manière très énergiquecomme tu vois.
00:50:56
Elle est intéressante cette question même si on peut se dire que ça coule de sourcemais non, pour beaucoup ça ne coule pas de source.
00:51:03
Non, alors oui non, que la personne qui a posé cette question et qui peut-être écouterale podcast ne le prenne pas pour réel, ce n’est pas un non ce style, c’est une questionqui n’a pas de sens pas du tout, c’est une question qui revient beaucoup, c’est unequestion qui est tout à fait légitime et pertinente mais c’est une question qui mefait réagir parce que je trouve extrêmement injuste le fait que beaucoup de personnespuissent considérer en fait que avoir des douleurs en fait c’est normal, ce n’est pasnormal, ce n’est pas normal.
00:51:28
Je pourrais faire un cours d’histologie, d’histoire, de sociologie, de ce que vous voulez qui pourraitexpliquer pourquoi les douleurs ne sont pas normales mais on va rester sur quelque chosede simple et d’accessible parce qu’on n’a pas non plus quatre heures devant nous.
00:51:40
Mais les douleurs ne sont pas normales déjà parce que la douleur, quel que soit le typede douleur que vous ressentez, la douleur est un signal que votre cerveau vous envoiepour vous indiquer qu’une zone de votre corps a un problème.
00:51:53
Donc si on pose des choses comme ceci déjà, la douleur est une information, la douleurest un signal.
00:51:59
Si vous vous cognez le pied contre une chaise, vous n’allez pas trouver ça normal, vousallez savoir en fait que vous avez mal au niveau de votre pied parce que votre cerveauest en train de vous dire que là, tu t’es cogné, je te dis que ça fait mal parce queça peut être intéressant que tu ailles vérifier en fait que tu n’as rien de cassé ou queton gros orteil n’a pas doublé de volume ou qu’il n’est pas ouvert en deux.
00:52:20
Juste va vérifier parce qu’on ne sait jamais.
00:52:22
C’est ça que ça veut dire en fait la douleur.
00:52:24
La douleur vous invite à aller prêter attention à une zone de votre corps qui a priori apeut-être un problème.
00:52:30
Et pour éviter que la situation s’aggrave, on vous donne cette information de la douleurpour vous obliger à aller y regarder avec attention.
00:52:38
Imaginez une situation où vous cognez le pied et vous n’avez pas mal.
00:52:42
Et en fait, ce qui s’est passé, c’est que vous avez créé une entaille au niveau devotre pied et que vous avez continué à marcher sans chaussons et que du coup, vous avez prisde la poussière au niveau de cette plaie et que cette plaie est en train de s’infecter.
00:52:55
Mais vous n’avez pas mal.
00:52:56
Vous ne vous en rendez pas compte.
00:52:58
Résultat des courses, vous finissez avec un pied amputé.
00:53:00
Bon, j’exagère, c’était un gros raccourci.
00:53:02
C’est très imagé du coup, je pense que ça va parler.
00:53:05
Mais c’est pour vous faire comprendre que la douleur est une information qui est nécessaireet qui est pertinente.
00:53:13
Il y a beaucoup de personnes qui, quand elles sont dans une situation où elles ont desdouleurs récurrentes ou des douleurs chroniques, finissent par véritablement détester leurdouleur.
00:53:23
Et c’est tout à fait compréhensible parce que c’est une situation qui dure depuistrop longtemps.
00:53:27
Mais quand on reprend les choses pour ce qu’elles sont, la douleur est une information qui estnécessaire.
00:53:32
Et le fait de ressentir des douleurs au niveau de votre sphère périnéale, au niveau devotre sphère vulvère, au niveau de votre vagin ou n’importe quelle zone qui est enrapport avec votre génitalité, c’est une information qui a pour but de vous indiquerqu’il y a quelque chose de pas normal qui est en train de se situer à cet endroit-là.
00:53:50
Et ça vous demande d’aller y prêter attention.
00:53:52
La technique de l’autruche en se disant « ça ira mieux demain », n’est pas unebonne stratégie.
00:53:58
Vous faites ce que vous voulez, mais d’après mon expérience, ça vous amène plutôt àaller vers des douleurs plus chroniques ou des douleurs plus accentuées ou des douleursplus récurrentes et ça ne résout pas le problème.
00:54:10
Il y a des choses qui peuvent être de rémission spontanée, si c’était une petite infectionet que hop votre corps a trouvé les ressources nécessaires pour aller retrouver le bon équilibreau niveau de son ph, etc. et on n’en parle plus.
00:54:21
Mais il n’y a pas que ces situations-là qui existent, c’est quand on est dans unesituation qui est un peu plus complexe, ça va être nécessaire d’aller adresser cesdouleurs, les comprendre, les diagnostiquer et les traiter correctement.
00:54:32
Donc non, il n’y a pas de douleur normale.
00:54:35
La douleur, c’est toujours une information qui vous demande d’aller regarder ce quise passe.
00:54:39
Oui, qui nous demande d’aller regarder ce qui se passe et partage d’expérience encorepar rapport à mes douleurs post-accouchement.
00:54:46
C’est vraiment aussi…
00:54:47
Enfin, la douleur m’a accompagnée dans ma rémission.
00:54:50
Finalement, je suis allée écouter ce que cette douleur disait.
00:54:52
Donc, OK, on prête attention, je vais aller voir les professionnels.
00:54:55
Effectivement, il y a une inflammation en athème, qu’est-ce qu’on peut faire, etc.
00:54:59
Et puis moi, même en pratique, qu’est-ce que je peux venir ajuster? Une position ducoup, tiens, la douleur, elle réduit de volume, etc.
00:55:05
Et donc, on s’accompagne et c’est un petit peu vraiment, pour moi, c’était vraimentcomme quand on accouche et le travail avec les contractions, ce n’est pas d’en avoirpeur de ces douleurs, mais c’est qu’elles nous envoient un message, de changer de position,de venir inspirer, de venir de se mettre dans sa bulle.
00:55:20
Enfin, voilà, comme tu disais, c’est d’écouter ces douleurs, sinon, en fait, elles deviennentde plus en plus fort.
00:55:24
L’alarme, elle retentit de plus en plus fort parce que…
00:55:26
Ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding,prête attention, quoi, donc vraiment très, très pertinent et intéressant ce que tu partagespar rapport à ça.
00:55:35
Donc non, ce n’est pas normal d’avoir mal et donc il faut pouvoir écouter ces douleurs.
00:55:39
La troisième question d’une abonnée, c’est alors cet abonné à de la vulvaudinie.
00:55:45
La vulvaudinie, c’est une douleur vulvère, persistante, chronique qui peut résulterd’un dysfonctionnement du système de modulation de la douleur.
00:55:53
Donc pareil, il y a une douleur, il y a un signal d’alarme, et donc il faut prêterattention.
00:55:57
Et donc elle, elle posait la question, est-ce que tu as des conseils pour atténuer desdouleurs après un rapport, donc là, après le rapport avec dénétration en cas de vulvaudinie?
00:56:06
Alors, la première chose que j’aurais conseillé, c’est le fait d’aller utiliser…
00:56:14
Alors, il peut y avoir différentes choses.
00:56:16
De préférence, utilisez toujours des produits qui sont assez simples et assez sains.
00:56:21
J’insiste, les trucs parfumés ou les trucs avec des paillettes, laissez ça tranquille.
00:56:25
Vraiment, n’allez pas mettre ça au niveau de votre vulve, au niveau de votre vagin,au niveau de votre corps.
00:56:31
Faites attention à ces choses-là.
00:56:32
Il y a plein de choses qui dépassent le nom.
00:56:35
Le dernier endroit où vous avez envie que ça aille, c’est bien au niveau de votre vulve.
00:56:39
D’accord? Donc c’est un petit warning que je dis en rigolant, mais c’est vraiment pasdrôle.
00:56:45
Quand j’ai des patients qui reviennent et qui me disent ce genre de choses-là, parfoisje pleure intérieurement.
00:56:48
Je garde une poker face, mais je pleure intérieurement.
00:56:50
Donc, ce que j’aurais conseillé, c’est d’utiliser par exemple des baumes vulvaires ou biendes huiles.
00:56:58
Il y a des huiles toutes simples.
00:56:59
Des huiles d’amandes douces, de l’huile de nage.
00:57:02
Qu’est-ce qu’on a encore?
00:57:04
L’huile de coco, tu recommandes? Carité?
00:57:07
Carité, oui.
00:57:08
Carité, j’aime bien.
00:57:09
Huit de coco aussi.
00:57:10
Parfois, il faut faire attention parce qu’en fonction du type de pratique, si…
00:57:15
Enfin, quoi que tu…
00:57:16
T’as bien spécifique, c’était après.
00:57:17
Donc, si c’est après un rapport, ça pose pas de problème.
00:57:21
Donc, huile de coco, oui aussi.
00:57:22
Mais en tout cas, voilà.
00:57:23
Des baumes vulvaires comme ça ou des huiles végétales qui vont justement pouvoir allerredonner en fait une couche protectrice au niveau de la muqueuse vulvaire et qui va aiderjustement à réduire cette sensation justement de picotements, de brûlures, d’inflammation.
00:57:42
Ça va permettre de venir un petit peu calmer le système nerveux et le système épidermiqueen allant utiliser ce genre de choses-là.
00:57:49
Après le rapport aussi, faire pipi, très important.
00:57:54
Ça aide aussi en fait à relâcher le périnée et ça permet d’avoir l’assurance de ne pasavoir de risque infectieux parce qu’il y aurait justement un petit peu de bactéries qui continueraà se balader au niveau de l’assoïr érétral.
00:58:06
Allez faire pipi, ça va être très important.
00:58:08
Ne pas hésiter aussi à aller faire une petite toilette.
00:58:11
Allo, hein?
00:58:12
N’allez pas me mettre un carchère, n’allez pas m’utiliser un parfum, nan nan nan.
00:58:18
Très bien.
00:58:19
L’eau, l’eau c’est bien, vraiment l’eau c’est très très bien.
00:58:22
On fait simple, le plus simple est le mieux.
00:58:24
Exactement.
00:58:25
Less is more.
00:58:26
Donc l’eau, une bonne petite toilette tranquille avec de l’eau, pas de douche.
00:58:33
Le pommeau de douche n’a pas vocation à être dans votre corps mesdames et messieurs,vraiment je vous le dis.
00:58:38
Le pommeau de douche a vocation à rester à l’extérieur de votre corps, pas dans votrecorps.
00:58:43
Donc petite douche, un petit peu d’eau histoire d’aller retirer toutes les sécrétions,les différences de pH, etc. pendant qu’on a été joué avec son ou sa partenaire.
00:58:54
Très très bien.
00:58:55
Petite douche, ensuite application d’huile végétale, un petit pommeau de verre éventuellementaussi en fonction de ce qu’on va apprécier, il y a des marques qui sont très sympas.
00:59:03
Allez utiliser de préférence aussi, alors moi je suis team no sleep.
00:59:09
J’ai mesdames, j’ai mesdames, j’ai mesdames, j’ai mesdames, j’ai mesdames, j’ai mesdames,moi je suis team no sleep.
00:59:14
Vraiment j’estime que le sexe est une partie du corps qui a besoin de respirer.
00:59:20
Donc du coup, moins il y a de tissu dessus, mieux ça peut se porter.
00:59:25
Mais je sais qu’il y a des…
00:59:26
Moi du coup on pourrait dire qu’il y a des frottements, du coup les frottements avecle jean qui vont venir renforcer une inflammation peut-être?
00:59:32
Alors ça va dépendre.
00:59:33
Moi je parle d’une situation où on a eu notre petit moment d’intimité, on est àla maison et on va continuer à bâter ses occupations tranquilles.
00:59:42
Normalement, enfin je sais pas pour vous mais…
00:59:45
On peut se mettre en pyjama.
00:59:46
On peut se mettre en pyjama ou on peut mettre un petit short, un petit peu lâche etc.
00:59:50
qui fait qu’il y a zéro contact avec zéro tissu.
00:59:53
C’est quand même l’idéal tu vois.
00:59:54
Mais effectivement après si on est dans un truc où ça s’est plutôt passé le matinet qu’après on va repartir au travail, voilà, mettez un slip.
01:00:01
Mais préférez plutôt une culotte en coton.
01:00:03
Quelque chose, un tissu en fait qui sera le plus organique possible avec le moins,justement, de matière un petit peu synthétique dedans qui vont justement plutôt aller recréerde la friction et de l’inflammation au niveau de la sphère vulvaire.
01:00:17
Donc si vous mettez un slip, préférez les slips en coton.
01:00:20
Si vous avez la possibilité de rester tranquillement à la maison, nos slips, tranquille.
01:00:24
On laisse la zone respirer, c’est très bien.
01:00:27
Alors là il y a une question qui me vient et qui peut-être certaines personnes qui écoutentvont se poser la même question.
01:00:32
Là comme ça a pris un rapport et imaginons un rapport sans préservatif et qu’il y aune éjaculation, il y a aussi un écoulement.
01:00:39
Et donc là se pose la question, ok c’est bien gentil sans slip mais du coup ça couletout le long de mes jambes ou alors, ok, une culotte en coton mais si j’ajoute un protègeslip aussi, voilà, tu vois.
01:00:52
Oui, alors c’est vrai que je ne suis pas trop trop fan du protège slip pour toutes lesraisons que j’ai en évoqué juste avant parce qu’il y a pas mal de choses assez chimiquesen fait dans ces choses là.
01:01:02
Alors oui, je sais qu’il y a maintenant des protège slips qu’on peut trouver en magasind’un bio qui a priori sont moins néfastes en tout cas au niveau de leur compositionmais bon je reste toujours pas très très fan en fait de ces choses là.
01:01:13
Si c’est utilisé de manière très très occasionnelle, bon voilà, si c’est une foistout l’est, bon pourquoi pas.
01:01:19
Mais quand tout ça a tendance à être récurrent, pour moi c’est quelque chose qui va plutôtavoir tendance en fait à aller accentuer le bouillon de culture que l’on va pouvoiravoir en fait au niveau des pertes et au niveau si un écoulement justement de sperme, lesperme effectivement il va gentiment rester là près de la muqueuse vulvaire avec unedifférence de pH qui peut aller justement réactiver l’hypersensibilité vulvaire doncmerci mais non merci, voilà.
01:01:44
Donc du coup effectivement c’est vrai que c’est pas forcément hyper confort mais pourle coup je trouve que repasser aux toilettes et au moment où on fait pipi aller essuyerjustement le petit écoulement de sperme qui a eu ça peut être une bonne option ou uneautre option aussi et là par contre je vous invite à bien faire attention encore unefois aux compositions de ça mais vous avez aussi les culottes menstruales, vous avezdes culottes menstruales ou des serviettes menstruales qui sont faits uniquement à basede tissus type coton ou de ce genre de choses là, ça peut être aussi une option, ils fontaussi des formats du coup plus petits, bah format protège-lip et ça je trouve que c’estmoins néfaste pour des personnes qui auraient des vulvaudinis que d’aller utiliser mêmeun protège type acheté en magasin bio parce que je suis pas trop fan.
01:02:33
Merci pour ça.
01:02:34
Et puis souvent aussi ce que je dis, ce qu’on peut faire, c’est si jamais il y a une éjaculationça peut être aussi en dehors du corps ce qui fait qu’on n’a pas besoin de dealer avecjustement ses pertes alors bien sûr il y a besoin après de se nettoyer mais comme tuas dit on peut déjà passer par un petit nettoyage après mais au moins on est tranquille après,il n’y a plus rien qui coule.
01:02:53
Exactement, je suis tout à fait d’accord.
01:02:56
Super, bah merci pour toutes tes réponses.
01:02:59
Alors moi j’ai ma question finale.
01:03:01
Si les personnes ne devaient retenir qu’une chose de la sexualité ou de l’éducationsexuelle, qu’est-ce que ce serait pour toi la première chose qui te vient en tête?
01:03:08
Alors pour moi la première chose qui me vient en tête c’est que la sexualité et l’éducationsexuelle doit être tournée vers le plaisir, vers le plaisir et rien d’autre parce qu’aujour d’aujourd’hui la sexualité est le lieu de beaucoup d’injonctions, de beaucoupd’injonctions à travers le genre, à travers l’orientation sexuelle, à travers ce qu’onva attendre des rôles de genre aussi, à travers les scripts sexuels, à travers beaucoupde choses, beaucoup beaucoup beaucoup de choses.
01:03:37
On va retrouver beaucoup d’injonctions dans la sphère de la sexualité mais on en oubliele plaisir, le plaisir que l’on ressent pour soi-même, par soi-même, à travers sonpropre corps et le plaisir partagé avec son ou sa partenaire.
01:03:50
Je trouve que quand on reste orienté vers cette recherche du plaisir en solo mais aussien duo, ou même plus d’ailleurs si ça vous avez envie, ce qu’il en ressort en faitc’est que quand on est dans cette recherche de plaisir et que c’est une recherche deplaisir qui est saine, on peut rarement se tromper.
01:04:08
On peut rarement se tromper parce que si on est orienté vers une recherche du plaisirmais que ce qu’on est en train de faire ou ce qu’on est en train de vivre ne nous procurepas de plaisir, on sait tout de suite en fait qu’on n’est pas forcément sur la bonneroute ou qu’il y a quelque chose à moduler ou à réguler dans notre pratique ou denotre façon de relationner avec cette personne-là.
01:04:25
Donc pour rester simple, je dirais que notre éducation sexuelle et notre sexualité devraienttoujours être orientées vers le plaisir et le plaisir comme on en a parlé pendantl’épisode, il peut prendre énormément de formes et c’est ça que je trouve toutela beauté de la sexualité, ça va être de pouvoir prendre le temps d’aller explorer,découvrir toutes ces versions du plaisir qui existent pour savoir lesquelles en faitnous correspondent le plus ou nous correspondent le mieux et ces différences finalement ellesvont se faire au fur et à mesure du temps parce qu’on n’est pas la même personne,on n’est pas la même personne à 18 ans que la même personne à 35 ans et on n’estpas la même personne à 75 ans non plus, il va y avoir plein de choses qui vont changeret le fait de continuer à rester ouverte et ouvert d’esprit sur cette recherche duplaisir je trouve que c’est quelque chose d’absolument essentiel et nécessaire.
01:05:16
Le plaisir, merci et c’est chouette de t’ariner par ça le plaisir alors que notre épisodeest sur les douleurs donc on voit vraiment cette diversité aussi dans la sexualité.
01:05:28
Astrid merci beaucoup, je mettrai du coup dans les notes du podcast ton épisode, enfinton podcast, Exploratrice de l’intime et l’épisode aussi qu’on a réalisé ensemble.
01:05:39
Un grand merci Astrid pour tout ce que tu nous donnes comme informations par rapportà ton métier, par rapport à tes connaissances et puis ta bienveillance donc merci encorepour tout ça Astrid.
01:05:51
Merci beaucoup, ça a été un réel plaisir de partager cet épisode avec toi Camille.
01:05:56
Et voilà c’est la fin de cet épisode, si vous êtes arrivés jusqu’au bout et quevous m’écoutez en ce moment c’est que cet épisode vous a plu, que vous avez apprisdes choses, ça je l’espère.
01:06:13
D’ailleurs n’hésitez pas à m’en faire part sur les réseaux sociaux ou encore mieuxde laisser un avis sur votre plateforme d’écoute par exemple Apple Podcasts.
01:06:22
Si vous avez des suggestions d’invité ou de thématiques n’hésitez pas à me le diresur mon compte Instagram CamilleParleSex où je partage également des informations.
01:06:30
Si cet épisode vous a fait penser à une amie, à votre voisin, à peut être des patientes,des clients ou même à votre partenaire, partagez cet épisode avec un message tout doux.
01:06:39
En attendant de revenir dans vos oreilles, je vous souhaite de belles expériences intimes,à tout bientôt!