Loading...

Articles

#45 Cathline Smoos : Réalité Virtuelle et sexualités



La sexualité futuriste d’aujourd’hui

Cathline Smoos est psychologue, sexologue et CEO de Imbue, the Love-Tech company. Elle oscille entre consultations thérapeutiques et recherches sur les cybersexualités et les arts numériques. Cathline fait partie de cette nouvelle génération de pionnières qui décortiquent les mystères du cyberespace. Son travail mélange l’art numérique, la réalité virtuelle et l’amour au service des couples.

Dans cet épisode, vous allez nous entendre parler de :

  • C’est quoi la Cybersexualité ? 
  • Fantasmer, sexplorer dans la VR, est-ce tromper ?
  • Est-ce que la notion de consentement existe dans la réalité virtuelle ?
  • L’utilisation de la VR pour les femmes plus complexe = recherches
  • Utiliser la réalité virtuelle au service de la sexologie
  • Contre-indications et dérives

TW : Viol 49m20-51m

La phrase clé de l’épisode : 

 » Creativity is the ultimate aphrodisiac »

Pour retrouver mon invité.e :

Ressources pour aller plus loin :

Mon compte instagram : @camilleparlesexe  -/- mon site internet : www.camillebataillon.com

POUR LES COUPLES : le replay du Webinaire avec des pistes d’explorations pour faire face à l’écart de libido dans le couple

Transcription :

00:00:00
Vous écoutez Camille Parle Sex, votre podcast bien être sexuel inspirant.

00:00:10
Je suis Camille Bataillon, sexologue clinicienne.

00:00:13
Dans ce podcast, vous l’aurez compris, je parle de sexe, de la sexualité au sens large.

00:00:18
Ce podcast, c’est un peu comme dans ma vie.

00:00:21
Je fais les choses au plus simple, sans prise de tête et selon mes propres règles.

00:00:25
Je vous parle en suivant mon humeur du moment, ma motivation, mais surtout mon instinct.

00:00:29
Pour vous donner votre dose d’inspiration.

00:00:31
Avec mes invités ou en solo, je souhaite vous donner la crème de la crème en sexologiepour réfléchir ensemble à la sexualité et vous offrir le meilleur de l’éducation sexuelle.

00:00:42
J’espère ainsi vous inspirer dans votre intimité, que ce soit seul, à deux ou à plusieurset faire vibrer votre sexualité.

00:00:49
Alors, bienvenue.

00:00:52
Je vous retrouve pour un nouvel épisode où on va parler sex tech.

00:00:57
Alors, si vous avez été à l’écoute, vous avez entendu que le premier épisode du moisde mars était sur la sex tech.

00:01:03
Et donc le dernier épisode du mois de mars est aussi sur la sex tech et plus particulièrementsur la réalité virtuelle, les cybersexualités.

00:01:11
Pour ce faire, je reçois mon micro Kathleen Smooth.

00:01:13
On va aborder ensemble les cybersexualités.

00:01:16
Elle va nous parler un petit peu plus de son entreprise, de ce qui est concrètement laréalité virtuelle.

00:01:21
Quelle peut être l’utilisation de la réalité virtuelle dans le monde, de la sexologie? Est-ceque la réalité virtuelle peut aider à traiter les problèmes sexuels? Et si oui, de quellemanière? Qu’est-ce qu’on peut faire avec ça, ces cyber espaces? Comment on peut explorerla sexualité différemment? Soyez à l’écoute parce que ça va être assez intéressant.

00:01:40
L’épisode est peut-être un peu plus long que d’habitude, mais voilà, je voulais vraimentqu’on comprenne ce qu’est la réalité virtuelle parce que c’est un monde encore assez floupour la plupart d’entre nous.

00:01:50
Donc là, c’est vraiment un premier épisode pour décortiquer tout ça.

00:01:52
On pourra réinviter au micro Kathleen Smooth un peu plus tard pour aller encore un peuplus profondément parce que cette première écoute, ça m’a ouvert plein d’autres porteset plein de questions, mais je ne pouvais pas tout aborder si on voulait condenser çaen une heure.

00:02:04
Aussi par rapport au son, j’ai l’impression que le son de Kathleen est vraiment faiblecomparé au mien, donc j’ai essayé d’ajuster ça au montage.

00:02:12
Mais excusez-moi si vous devez mettre le volume un peu plus fort que d’habitude pourpouvoir nous entendre.

00:02:17
Je vous souhaite une bonne écoute et je vous retrouve à la toute fin.

00:02:47
Merci Camille.

00:02:48
Ça fait plaisir de s’accorder ce temps ensemble depuis notre dernière entrevue sur Lyon etde rattraper les news depuis.

00:02:57
Merci d’avoir accepté.

00:02:59
Alors déjà, tout d’abord, c’est quoi les cybersexualités, la réalité virtuelle? Est-ceque tu peux nous expliquer un petit peu tout ça?

00:03:07
Alors, la cybersexualité va être super simple.

00:03:11
C’est la sexualité qui est liée aux technologies.

00:03:16
Donc ça peut être, par exemple, quand tu fais des sextos, c’est déjà de la cybersexualitéen soi.

00:03:23
Ça peut être avec les sextoys, ça peut être les sextoys connectés, ça peut être laréalité virtuelle, la réalité augmentée.

00:03:31
Ça peut même être via ordinateur, en fait, avec ta souris et ta mise avec tes avatars.

00:03:38
C’est déjà de la cybersexualité.

00:03:40
Et quand tu dates sur Tinder, c’est de la cybersexualité?

00:03:42
Complètement.

00:03:43
Donc tout le monde fait plaisir avec la cybersexualité, en fait.

00:03:49
Du coup, tu m’apprends quelque chose.

00:03:51
J’apporte un peu plus de nuances là-dessus.

00:03:54
Et on parlait de ta compagnie, Inbiu, et de ce que tu fais aussi dans la réalité virtuelle.

00:03:59
Est-ce que, pareil, ça, c’est encore flou pour beaucoup de personnes? Est-ce que déjàtu peux nous dire ce qu’est ton entreprise et ce que tu fais concrètement?

00:04:06
Alors, du coup, moi, à l’origine, je suis psychologue sexologue.

00:04:11
Puis, j’ai un petit peu bifurqué vers les nouvelles technologies jusqu’à monter ducoup cette entreprise, enfin créer ce jeu érotique qui est dédié aux couples quisont dans la même pièce.

00:04:24
C’est pas pour les couples à distance, je tiens à préciser.

00:04:27
Et où, du coup, on s’est dit, tiens, si on utilisait la réalité virtuelle comme unmédium qui pourrait permettre aux couples d’aller explorer finalement des nouvellessexualités, des fantasmes, apprendre des choses, par exemple le tantrisme, avoir quelquespetites bases sur plein de petits domaines grâce justement à ce médium-là, mais touten gardant la partie tactile, connexion dans la réalité.

00:04:55
C’est-à-dire que nous, la réalité virtuelle, elle vient pas du tout remplacer la sexualité.

00:05:00
Ça serait un petit peu comme un jeu préliminaire.

00:05:03
Tu pars dans une petite histoire qui dure cinq, six minutes et qui t’amène toujoursaprès à te remettre dans la réalité et à continuer les choses dans la réalité avecton partenaire.

00:05:15
Donc, on met un casque de réalité virtuelle, c’est bien ça.

00:05:21
Le couple est dans la même pièce, on l’a compris.

00:05:23
Alors, tu nous diras un petit peu ce qu’il y voit.

00:05:25
Mais du coup, on a ce casque-là en tant que couple et on va pouvoir être en lien, seprotéger, etc. par rapport à ce qu’on voit par rapport à l’image.

00:05:33
C’est ça, ce qu’on voit dans ce casque?

00:05:35
Par exemple, en effet, au début, tu as une application sur ton portable mobile qui estconnectée à ton casque de réalité virtuelle et dedans, c’est un peu comme un Netflix.

00:05:45
En fait, tu as plein d’expérience.

00:05:46
Donc, tu peux regarder, ah tiens, Gaudi dans la Sao Grada Família, du tantrisme ou dessirènes dans la cité atlantique, tout un peu.

00:05:57
Tu cliques sur le contenu qui te plaît.

00:05:58
Là, on va te dire, pour réaliser ce contenu, tu vas avoir besoin d’un verre de vin, tuvas avoir besoin d’un fruit, de plein de petits trucs.

00:06:11
Tu vas aller chercher chez toi, du coup, ou les acheter, mais en général, c’est deschoses très simples, ces petits outils-là.

00:06:17
Tu vas organiser l’espace parce que c’est un petit peu comme une scène de théâtreen fait.

00:06:22
Et puis, tu vas dire à ton partenaire, tiens, enfile le casque, j’ai une surquise pour toi.

00:06:28
Tu mets le casque et là, paf, il va être plongé dans une histoire érotique.

00:06:34
Typiquement, on a plusieurs contenus.

00:06:37
Nous, on est aussi créateurs de contenus.

00:06:39
Donc, ça peut être, typiquement, là, on a un contenu.

00:06:42
Tu te retrouves devant la Sao Grada Família parce que j’habite à Barcelone, qui estlà-bas, sur une terrasse.

00:06:48
Et il y a un prof de tantra qui te fait un premier cours d’introduction au tantrisme.

00:06:55
Tu es pas nul, il n’est pas nul.

00:06:58
C’est juste où il va t’expliquer, par exemple, avec de la musique, qu’est-ce que tu jouesde cette guitare, c’est super bien.

00:07:04
Qu’est-ce que c’est finalement l’histoire du tantrisme?

00:07:07
Et puis, il va te faire faire des exercices de respiration, il va t’amener à penserles choses.

00:07:13
Donc, ça va être la première introduction.

00:07:14
Pendant que tu vas faire ça, ton partenaire, sur son portable, va avoir des indicationsqui vont lui permettre de synchroniser ses comportements à ton contenu.

00:07:26
Typiquement, si la personne, à un moment, te touche l’épaule, au pile au moment oùla personne te touche l’épaule, ton partenaire va te toucher l’épaule exactement de lamême manière.

00:07:35
Ce qui fait qu’on mélange le réel et le virtuel, que ça te crée cette sensationde connexion déjà avec le contenu, mais aussi c’est ton partenaire qui t’offre cette expérienceet pas que tu peux être cette personne-là.

00:07:47
Et ce qu’il faut savoir, c’est qu’à la fin du contenu, on te ramène toujours à ton partenaire.

00:07:52
Et typiquement, à la fin de ce contenu-là, le prof de tantra te dit, il faut du couragepour réussir à assurer aux choses.

00:08:01
Maintenant, je vais te laisser rejoindre ton partenaire.

00:08:04
N’oublie pas d’aimer, de faire ça.

00:08:07
Donc ça, c’est pour des contenus un peu plus éducatifs.

00:08:10
Après, on a des trucs sexy quand même.

00:08:12
Par exemple, on a un striptease de monstre.

00:08:14
Mais il y a toujours une part éducative.

00:08:16
Pendant le striptease, avant, tu vas rencontrer un monstre dans un appartement et elle vate poser des questions sur quelle est ta vision de la norme du monstrueux.

00:08:25
Ça t’amène aussi à réfléchir sur le fait qu’on a déjà eu des fantasmes sur les monstres.

00:08:31
Je pense à Twilight, à la Belle et la Bête, etc.

00:08:34
Ce sont des choses qui sont déjà dans notre culture.

00:08:37
Oui, parce que j’avais posé la question.

00:08:39
Les monstres, le but, c’est de pouvoir exciter, s’exciter là-dessus aussi, au-delà de l’éducation.

00:08:45
Ça marche hyper bien, c’est hyper drôle quand on le fait tester au jour.

00:08:48
Chaque fois, ils sortent et disent « Ah mon Dieu, je crois que je suis furie, je croisque j’adore les monstres ». C’est hyper drôle parce que la réalité virtuelle, c’esttellement bluffant que tu te retrouves à apprécier des choses que tu pensais peut-êtrepas forcément apprécier.

00:09:04
Typiquement, je donne cet exemple-là qu’on peut voir dans un des documentaires de France2 où Adriana Carambe, qui est une femme modèle, en scène d’un model, qui avant que je luifasse tester l’expérience où c’est une femme qui drague, elle me dit « Non, impossible,moi je suis absolument hétéro, ça ne va pas marcher ». Elle enlève le casque etelle est super choquée.

00:09:30
Elle me dit « J’ai envie de la toucher, en fait c’est bizarre, mais ça m’excitaitet je ne m’y attendais pas ».

00:09:36
C’est dû à quoi? J’ai plein de questions qui soulèvent, mais déjà, pour toi, c’estdû à quoi? Avant même qu’elle l’utilise, elle avait cette croyance ou en tout cas cetteperception qu’elle est hétéro, donc ça ne lui ferait rien.

00:09:49
Qu’est-ce qui change quand elle met ce casque?

00:09:51
Pour moi, il y a deux choses.

00:09:53
Le premier, c’est que si tu es hétérosexuel, à priori, tu ne vas potentiellement pas teretrouver dans des situations de drague authentique ou assez naturelle avec une autre personne.

00:10:09
Vu que tu ne l’as jamais expérimenté, tu ne le sais pas forcément.

00:10:13
Ça va te plaire pour une fois, ça ne veut pas forcément dire qu’elle n’est pas hétérosexuelle.

00:10:17
L’autre chose, c’est que mine de rien, vu que c’est de la réalité virtuelle et quece n’est pas complètement la réalité, tu vas potentiellement plus t’autoriser àexplorer qui tu es ou ta sexualité dedans.

00:10:31
Un peu comme les fantasmes.

00:10:34
Ça ne compte pas vraiment.

00:10:35
Ce n’est pas la vraie vie.

00:10:36
Il y a beaucoup de choses comme ça qui fonctionnent dans le fantasme, mais qui ne vont pas fonctionnerdans la réalité.

00:10:44
Je donne souvent l’exemple de tu peux très bien fantasmer sur un plan A plusieurs.

00:10:51
Dans la réalité, c’est compliqué.

00:10:54
Ça peut être très nul parce qu’il faut des collections, parce que ce n’est pas sisimple.

00:10:59
Mais par contre, ça va toujours fonctionner dans le fantasme.

00:11:03
C’est un espace de liberté qui est différent en rapport avec l’imaginaire.

00:11:07
Pour rebondir là-dessus, dans le cas où tu parlais de ce prof de tantra, imaginons qu’ily a le partenaire ou la partenaire qui met ce casque et qui vit cette expérience-là.

00:11:18
Est-ce qu’il n’y a pas des gens qui disent aussi « ah non, mais là, c’est presquetromper mon partenaire ou ma partenaire » ou « alors là, c’est bizarre qu’en fait,ce soit une personne qui me touche dans la virtualité.

00:11:31
Dans la réalité, c’est différent ». Est-ce que tu as ce genre de remarques aussi?

00:11:35
Blah non, mais c’est évidemment plus que… C’est tellement… Ça, c’est souvent despeurs que les gens ont avant d’avoir testé ce qui peut se comprendre, parce qu’on sedit « ok, mais comment est-ce que ça va se passer? » et aussi parce qu’on a beaucoupen tête du porno.

00:11:53
Alors que finalement, nous, nos contenus, quand on le fait tester aux gens, après,on se dit « oh, je ne m’attendais pas à ce que ça soit ça en fait ». Parce que c’estexcitant, mais par exemple, on a très peu de nudité dans nos contenus, ça va êtredu fleur, donc c’est beaucoup des jeux de regards.

00:12:08
C’est beaucoup plus… C’est assez subtil, et souvent aussi.

00:12:15
Donc c’est subtil, c’est excitant, mais ça, c’est pas forcément du cul.

00:12:19
Du cul pour du cul quoi.

00:12:21
Je voulais le résumer comme ça.

00:12:23
Donc il y a ce premier truc là.

00:12:25
L’autre chose, c’est que nous, justement, on a réfléchi à ces angles-là, et du coup,il y a trois choses qu’on a fait pour éviter ce sujet.

00:12:33
Déjà, le cœur du contenu, c’est pas l’autre personne dedans.

00:12:40
C’est pas l’acteur, c’est pas l’actrice.

00:12:42
Le cœur, c’est l’histoire.

00:12:44
Et en fait, le fait que ça soit l’histoire, ça change quand même un peu la donne.

00:12:48
On a aussi des corps qui sont très normaux.

00:12:50
Alors peut-être qu’à un moment, on aura des personnes qui ont un corps très, trèssexy, etc. selon les normes d’aujourd’hui.

00:12:59
Ok, parce que oui, j’avais demandé c’est quoi des corps normaux du coup, de ce que tudisais, qui correspondent à la norme?

00:13:04
À la norme et un petit peu au cliché porno.

00:13:07
Peut-être qu’on peut avoir des contenus comme ça, mais aujourd’hui, typiquement, on a despersonnes complètes.

00:13:13
On a des vrais acteurs en fait, déjà.

00:13:15
Donc c’est des acteurs qu’on choisit pour leur qualité d’acting.

00:13:18
D’où le fait qu’ils fassent pas du porno aussi, parce que c’est exactement le même investissement.

00:13:28
Et du coup, on a tout type de physique, de personnes et on les choisit sur leur authenticitébeaucoup plus et on crée les contenus avec eux.

00:13:38
Typiquement, là, par exemple, on va faire un contenu avec un magicien, qui est un vraimagicien, qui est jeune, qui se fasse sympa.

00:13:45
On l’a choisi parce qu’il était magicien, pas pour son physique et parce qu’il a desvrais…

00:13:51
Voilà, parce que c’est trop intéressant de faire un contenu érotique avec de la magie,quoi.

00:13:56
Moi, je trouve ça trop sympa.

00:13:58
Et on crée le contenu et l’histoire ensemble.

00:14:00
Donc ils ont une part de liberté dans le script.

00:14:02
C’est pour ça qu’on ne peut pas doubler les scripts.

00:14:05
Enfin, parce que il y a vraiment deux eux.

00:14:08
Donc le script, s’il est fait par eux, je ne peux pas dire, ah bah tiens, il y a unnouvel acteur qui va refaire le truc.

00:14:14
Non, c’est cette personne-là en fait, c’est son message.

00:14:16
Donc ça, c’est le premier truc par rapport aux personnes qu’on a dedans.

00:14:21
Par rapport aux choix, quand les personnes vont choisir le contenu, on s’est bien poséla question de la jalousie.

00:14:26
Et du coup, on se dit, il ne faut pas que ce soit la personne qui a le casque et choisisse.

00:14:31
Il faut que ce soit le partenaire qui offre l’expérience et choisisse ou alors qu’ilschoisissent à deux.

00:14:36
Donc en fait, on va leur proposer un contenu et vous avez cinq secondes pour dire oui,non, et paf, sinon ça vous propose un autre contenu.

00:14:43
Donc ça, c’est des solutions qu’on a mis en place pour éviter ce côté-là, cette peur-là.

00:14:49
Et après, le troisième point qu’on a mis en place pour éviter ça, et je suis en trainde me dire je me suis perdue.

00:14:58
Donc comme je l’ai dit, il y a eu les acteurs.

00:15:02
Le cœur du contenu, c’est l’histoire.

00:15:04
Le deuxième, c’est le couple qui peut choisir.

00:15:06
Donc c’est vraiment collaboratif aussi.

00:15:07
Et déjà, quand tu racontes tout ça, je comprends que mon imaginaire érotique est en train defaire boum, déjà sans avoir même testé.

00:15:14
Ouais.

00:15:15
Après, il y a l’autre chose, c’est que vu que c’est quelque chose qui continue dansla réalité et que c’est l’autre qui te procure cette expérience, ça, c’est quelque choseque les gens ont peur quand ils n’ont pas testé comme j’ai dit.

00:15:27
À chaque fois qu’on teste le contenu dans les festivals ou notre jeu, le premier trucque les gens font toujours en enlevant le casque, c’est de nous faire un câlin.

00:15:36
Alors qu’on ne te connaît pas, je tiens à préciser.

00:15:39
Ils nous prennent dans les bras et ils vont nous offrir une bière ou un truc comme ça.

00:15:43
Et c’est super drôle parce qu’à la pendant le festival, après, ils ont l’impressionqu’on se connaît super bien.

00:15:47
Du coup, je leur ai fait l’expérience, mon associé leur a fait l’expérience.

00:15:51
Et bon, ce qui est une expérience plus grosse et plus soft, évidemment.

00:15:56
Voilà.

00:15:57
C’est parce qu’ils vivent l’expérience avec vous.

00:15:59
C’est ça, c’est vous qui leur proposez l’histoire.

00:16:01
Enfin, vous choisissez l’histoire ensemble et eux mettent le casque.

00:16:04
Voilà, ils mettent le casque et il n’y a pas de sexualité dedans, je tiens à préciserparce que c’est évidemment à mon métier.

00:16:12
Voilà.

00:16:13
Mais du coup, ils ont cette…

00:16:15
Et en fait, on voit bien que les gens se retournent vers l’autre.

00:16:18
L’autre chose, pourquoi est-ce que ce truc-là est important, c’est parce qu’en fait,notre jeu, il a été basé sur des recherches en neurosciences sur l’empathie et la réalitévirtuelle qui ont été menées pendant plus de 12 ans par d’ailleurs le collectif quis’appelle Beyond Other Labs dont mon associé fait partie à la base.

00:16:39
Il a été le fondateur de Scodag Collectif là et c’était à la base utilisé pour luttercontre le racisme, l’exclusion des personnes pour permettre aux gens d’avoir de l’empathieavec des communautés qui sont défavorisées, etc.

00:16:56
Se mettre dans la peau des autres.

00:17:00
Donc, je pense que le fait que ce système-là, il a été développé pour ça à la base,finalement, il fonctionne bien en fait dans le couple.

00:17:08
On n’a jamais eu de gens qui après se disaient « ah non, moi je ne pourrais pas utiliserça dans mon couple ». En fait, à chaque fois ils se disaient « ah bah non, en fait,ce n’est pas du tout ce que je pensais, ce n’est pas pornographique, c’est complètementdifférent et ça ne crée pas de jalousie ». Après, peut-être que ça en créera,enfin je ne vais pas être… Mais du coup, je ne suis pas sûre que dans ce cas-là, ilsaient envie de tester le jeu.

00:17:31
C’est dans un autre cas et comme tu dis, si le couple choisit ensemble, c’est un jeucollaboratif, c’est pour vivre une expérience, peut-être qu’il y a une ouverture différenteaussi là-dessus.

00:17:41
Et la question qui me venait, parce que dans tout ce que tu disais, il y avait la questionaussi de la notion de consentement.

00:17:47
Est-ce que le consentement existe dans la réalité virtuelle?

00:17:49
Il existe et il est hyper important.

00:17:53
Il est important et pour plusieurs raisons.

00:17:56
En tout cas, la réalité virtuelle, je parle déjà par exemple dans notre jeu, pour lescontenus pour femmes.

00:18:01
Moi, je fais hyper attention à ça parce que sinon, c’est hyper étrange d’avoir quelqu’unqui… Parce que l’une de rien, c’est une autre personne un peu.

00:18:10
Ça peut être un personnage animé, mais il te touche.

00:18:12
Et ce qu’on a vu avec par exemple le contenu sur le tantras, c’est que par exemple, lapersonne, dans ce contenu-là, l’acteur, il demande à chaque fois le consentement.

00:18:21
« Je vais te prendre la main, je vais faire ça ». Et à chaque fois, les femmes ont dit« Ah, c’est très agréable d’avoir ça et de savoir ce qui se passait ». Donc ça,c’est le premier truc.

00:18:32
Donc dans nos contenus, je pense que c’est important.

00:18:33
Ou alors on en parle avant.

00:18:35
Ou alors il y a plein de petits moyens où on est obligé de le faire sinon ça surprendtrop pour les femmes.

00:18:42
Oui.

00:18:43
Et d’ailleurs justement, à ce moment-là, quand la personne imaginant la femme ditnon, est-ce que là, du coup, dans la réalité virtuelle, il y a un ajustement qui est faitpar rapport au scénario?

00:18:51
On ne peut pas le faire aujourd’hui.

00:18:53
On pourrait le faire plus tard, mais aujourd’hui, on ne peut pas le faire.

00:18:57
Mais ce que tu peux faire, c’est enlever le casque.

00:18:59
Ça arrête l’expérience.

00:19:00
Ok.

00:19:01
Arrête l’expérience.

00:19:02
Ouais, stop.

00:19:03
Ton partenaire peut mettre pause aussi.

00:19:05
Donc tu peux mettre pause et dire « Ok, voilà.

00:19:08
Donc tu peux changer la scène aussi.

00:19:10
Enfin, tu peux changer la scène si tu veux avancer ». Voilà.

00:19:13
Donc ça, c’est des choses qu’on met en place.

00:19:17
Dans la réalité en général, évidemment que le consentement est important, mais jecrois que le consentement est important partout.

00:19:24
Voilà, dans tout.

00:19:25
Mais aussi, il y a une autre raison pour laquelle c’est important.

00:19:29
Alors, j’ai précisé les femmes, les hommes aussi en soi.

00:19:32
C’est juste que, par exemple, je vais donner cet exemple.

00:19:35
Il y a des recherches qui ont été menées sur la réalité virtuelle et l’utilisationpour les femmes.

00:19:41
Et pourquoi est-ce que les femmes sont finalement moins utilisatrices parfois de réalité virtuelle?

00:19:46
Et ça, c’est une donnée importante parce qu’il y a un truc qui est important dedans.

00:19:50
Je me rappelle tout le monde de la recherche, je suis désolée.

00:19:52
C’est qu’en fait, les femmes, elles ont tendance à enlever le casque beaucoup plus rapidementque les hommes quand on ne les a pas prévenus, etc. quand il n’y a pas eu, par exemple, unpetit rituel avant qui permet d’expliquer un petit peu ce qu’elles vont voir, etc.

00:20:04
Et ça, c’est dû à un truc tout bête.

00:20:06
C’est qu’en fait, quand tu mets un casque, malgré que tu aies la vision et le son, c’estpas ta vraie vision et ton vrai son.

00:20:15
Donc finalement, tu es privé de tes sens dans un sens, de tes sens réels.

00:20:24
Sauf que la majorité des femmes, on s’en fasse d’accord, ont expérimenté des agressions,du harcèlement, etc.

00:20:33
Et que du coup, on a besoin absolument de nos sens pour une question presque survie.

00:20:39
Survie, de protection de survie.

00:20:42
De protection de survie.

00:20:43
Donc on a besoin d’avoir ce contrôle sur notre environnement.

00:20:45
Et ça, c’est skip.

00:20:48
Alors, ils ne disent pas forcément que c’est à cause de ça, mais c’est plus moi qui penseque c’est lié aussi à cette donnée-là.

00:20:55
Il y a d’autres raisons.

00:20:56
Pourquoi il y a aussi le fait que les casques ne sont pas forcément faits exactement pourles femmes en termes de poids, en termes de la vue, etc.

00:21:04
Donc il y a des choses qui sont complètement parlées du casque dans la vie actuelle.

00:21:08
Et puis après, il y a cette donnée-là.

00:21:11
Nous, par exemple, on est en train de réfléchir justement à trouver une solution pour contrercet effet-là, pour pouvoir faire que ça soit plus inclusif pour les femmes et que çasoit moins stressant pour elles.

00:21:24
Et la réalité virtuelle, ça peut être activé dans ce cas, se couper l’expérience en pleinmilieu et passer en mode où on voit le monde extérieur.

00:21:33
Il y a plein de choses qu’on peut faire, on est en train de réfléchir à ça.

00:21:37
Donc il y a cette raison-là qui fait qu’il faut vraiment avoir confiance en son partenaire.

00:21:42
Et c’est pour ça que les coupes, c’est important.

00:21:44
Moi, ça me semble important que dans les coupes, les choses, elles soient discutées.

00:21:48
En fait, c’est quelque chose qu’on retrouve.

00:21:51
Peut-être que tu en as discuté avec des gens qui parlaient dans les sex toys, mais dansmes études, j’ai travaillé dans les sex shops beaucoup.

00:21:59
Et souvent, les personnes me disent « ah, je veux offrir un sex toys surprise à mafemme ».

00:22:04
J’ai dit là « ah, alors c’est cool mon copain », parce que soit ça lui fait très plaisir,soit ça va être hyper brutal en fait.

00:22:13
Et en fait, j’ai dit en fait, il faut que vous en ayez parlé avant, parce que c’estun beau cadeau que toi tu as envie de faire.

00:22:20
Mais peut-être qu’elle, elle ne va pas le prendre de cette manière-là.

00:22:22
Et donc là, c’est toujours pareil, c’est qu’il faut que le jeu, il soit discuté avant.

00:22:28
Le contenu, tu ne peux pas simplement dire « ah, c’est un contenu surprise », parceque peut-être que je vais avoir un truc qui va trigger une agression que j’ai eue.

00:22:35
Donc c’est pour ça qu’il faut, et ça, c’est plutôt, c’est ce qu’on appelle dans le milieu,c’est de la gamification, et de voilà, c’est comment est-ce qu’on adresse le jeu, commenton adresse un rituel spécifique pour amener les expériences, etc.

00:22:49
Oui, c’est ce qu’on appelle le contenu, c’est aussi de créer ce cadre en fait rassurantcomme tu dis, et on le voit même dans la réalité réelle, je ne sais pas comment onpouvait dire dans la réalité, point.

00:23:01
Mais pour les femmes en consultation, en sexo, qui répètent, et encore une fois, cematin encore c’était le cas, mais qu’elles ont besoin d’un cadre rassurant, parce qu’onvit dans un environnement qui peut être apérent, apérent, effrayant, de part tout ce que tuas dit, les agressions et le fait de se sentir constamment comme une proie aussi au niveaude la sexualité, tout ça.

00:23:20
Donc, oui, une des pistes aussi pour votre outil de casque, comme vous le disiez, depenser à tout moment, elles peuvent revenir dans la réalité, ou alors même aussi, ily a des applications aussi, j’avais travaillé pour une application qui justement proposeaussi des jeux erotiques, alors via une application, pas du tout en réalité virtuelle, mais quipropose en amont ce qui va être en tout cas les pratiques qui vont pouvoir être misesen place en amont pour voir si on est ok ou pas, les objets qui vont être utilisés,comme ça, en amont, il y a le consentement, même s’il peut être révocable à tout moment,on peut arrêter à tout moment.

00:23:52
Mais ça, ça permet d’entrer dans l’expérience en sachant un petit peu le cadre.

00:23:56
Complètement, et puis après, nous on a des catégories en fait dans notre jeu, donctu peux passer les catégories, voir un petit peu.

00:24:03
L’autre chose, et puis ça, c’est quelque chose, par exemple, moi, je sais que j’ai, typiquement,j’ai utilisé la réalité virtuelle dans le cadre de mes consultations, et je fais dela réalité virtuelle beaucoup.

00:24:15
C’est ma deuxième passion après la sexologie.

00:24:18
Donc vu que c’est ma passion, en fait, moi, je ne me suis pas rendue compte à quel pointça pouvait être effrayant de mettre un casque.

00:24:25
Je fais ça tous les jours.

00:24:27
Donc voilà, et je me rappelle une fois, souvent, je disais, parce que c’est un truc, je disaisah, la séance prochaine, on va utiliser de la réalité virtuelle.

00:24:37
Mais vous verrez, enfin, vous verrez, c’est une surprise.

00:24:41
Enfin, je vous expliquerai.

00:24:42
Et en fait, un jour, j’ai reçu un mail d’une de mes patientes qui me dit, en fait, j’aieu vachement peur quand vous m’avez dit ça, etc.

00:24:49
Donc je mettais un long mail en m’expliquant qu’elle a trouvé que mon approche, elle étaitpas bonne, puisqu’elle avait clairement raison.

00:24:58
Moi, je ne m’en ai pas rendue compte.

00:25:01
Et du coup, après, j’ai dit, bon, évidemment, au-delà des excuses que je lui ai tenues,je lui ai dit, en fait, voilà ce que je vais faire, etc.

00:25:07
Et là, ça l’a beaucoup rassuré.

00:25:09
Je me disais, ok, mais je ne m’étais pas rendue compte à quel point le casque, leconcept du casque, pouvait être problématique.

00:25:17
Vous pouvez faire peur.

00:25:19
Alors aujourd’hui, c’est plus démocratisé.

00:25:21
Ça, c’était il y a quelques années.

00:25:23
C’est plus démocratisé, mais mine de rien.

00:25:25
Mais encore.

00:25:26
C’est quelque chose qui, enfin, c’est pour ça qu’aujourd’hui, on fait attention àces choses là.

00:25:31
C’est parce qu’on s’est dit, ah oui, là, en fait, c’est important de faire attentionau cadre.

00:25:35
Et comme tu disais, il y a le cadre, mais il y a aussi les rituels, en fait, pour ramener,qui sont à peu près la même chose que finalement le, comment on dit, le after care pour lesexe, tout ce qu’on fait, et puis les précaires, l’approche lente, qui fait partie intégranteen fait aussi de la sexualité, d’une sexualité éthanouisse en tout cas.

00:25:56
On reviendra sur les consultations en sexologie en réalité virtuelle.

00:26:00
Mais tu parlais là du casque et il y a des casques, parce que tu vois l’utilisationde la réalité virtuelle, tu me disais en offline que c’est pour les femmes, c’estplus complexe.

00:26:08
Alors c’est peut-être ce que tu as déjà abordé, mais j’entends aussi que, parceque tu vois, on sait que notre monde est comme beaucoup de produits, d’outils, ça a étépensé par et pour des hommes.

00:26:16
Et là, j’ai l’impression quand même que dans la réalité virtuelle, le casque, tuvois, tu parlais du poids qui peut être différent des choses comme ça.

00:26:22
Donc c’est aussi pensé du coup pour les femmes.

00:26:23
Alors moi, je trouve que les casques ne sont pas aujourd’hui, alors il y a deux choses,c’est qu’ils ne peuvent pas les rendre plus légers aujourd’hui.

00:26:32
Il y a une question de difficulté, c’est une toute nouvelle technologie.

00:26:36
Souvent, il y a des gens d’ailleurs qui me disent, oui, mais ça, c’est pas parfait,mais ça, je dis, c’est comme le début du cinéma, tu peux pas tout avoir maintenantet c’est déjà bien ce qu’on fait.

00:26:46
Donc il y a quelque chose qui est de l’ordre de la difficulté à réduire le poids, maisil y a aussi le design qui pourrait être amélioré pour les femmes.

00:26:57
Il y a des choses comme ça que j’espère que les créateurs de casques ont amélioréet bien…

00:27:03
De quelle manière le design, c’est quoi pour toi qui peut faire une différence?

00:27:07
Je pense en fait le design de poids, c’est surtout l’espacement entre les yeux en fait,qui est présent plutôt majoritairement à l’intérieur du casque, où du coup, ta vision,ça va être, même si tu peux la modifier un petit peu, ça va être peut-être moinsagréable pour les femmes.

00:27:23
Pareil, le fait que finalement, si les femmes sont un peu plus peur d’utilisation du casque,je pense qu’il faudrait qu’il y ait quelque chose qui te permette facilement de sortirdu casque.

00:27:36
Mais par exemple, ça pourrait être, j’invente un truc, par exemple tu tapes deux fois surton casque et paf, t’as augmenté.

00:27:43
Donc tu vois ta pièce.

00:27:45
Ça peut être des petites choses comme ça qui pourraient travailler je pense pour permettreaux femmes d’être plus à l’aise dedans.

00:27:51
Et puis après, il y a les contenus, mais les contenus, c’est…

00:27:56
Étonnant, il y a quand même pas mal de femmes qui sont de plus en plus dans la réunion.

00:28:01
Dans la règle, la verte.

00:28:03
Mais je pense que voilà, on pourrait avoir plus de contenus faits pour les femmes, etc.

00:28:08
Je dis faits pour les femmes, c’est voilà qui intervient.

00:28:12
Par exemple, dans le cadre de la sexualité, clairement pour tous ceux qui ont eu la chanceou la malchance d’avoir du porno en réalité virtuelle, enfin c’est…

00:28:25
Voilà, c’est drôle.

00:28:26
C’était ma première expérience en réalité virtuelle, c’est un porno et tout et je suislà, wow, ok.

00:28:32
Et en même temps, ouais, super excitant.

00:28:35
En même temps, je peux comprendre qu’on puisse passer facilement à ça, même si pour l’instant,comme tu disais, c’est pas tout le monde qui peut…

00:28:40
Enfin, c’est un coût, j’imagine.

00:28:41
Est-ce que tu peux nous le dire parce que j’ai aucune idée d’avoir un casque de réalitévirtuelle chez soi, c’est quoi?

00:28:46
Alors le coût qui est en train d’être réduit, mais le coût en moyenne, on va dire, c’est400 euros pour un casque.

00:28:53
Sachant que le casque, c’est comme une testée chienne, tu peux l’utiliser, tu rajoutesles jeux et puis après tu achètes les jeux.

00:29:00
On a certains qui sont grappis.

00:29:01
T’achètes les jeux, c’est comme l’App Store, écoute, tu as sur ton portable, tu vois lesjeux, tu cliques dessus, bam, ça me download, ok.

00:29:08
Et là, tu peux avoir tout plein de jeux différents.

00:29:10
Ok? Donc il faut se dire 400 euros, puis on va dire que, bon voilà, des jeux, les jeuxsont en moyenne entre, je vais dire, 20 à 50 euros.

00:29:20
Enfin, 17.

00:29:21
C’est un peu comme, voilà, prendre une, enfin je sais même pas le coût d’une PlayStation,mais c’est un peu la même chose en fait, le même principe.

00:29:29
Ouais, c’est à peu près le même principe.

00:29:30
Donc ça coûte cher, mais parfois, c’est ce qui est aujourd’hui, il y a aussi le faitde regarder nos portables, on les paye 1000 euros, enfin, c’est pas, voilà, c’est unetoute nouvelle technologie et le prix en fait n’est pas cher parce qu’ils ne vendent pas,ils vendent, alors déjà Facebook, Oculus ou Metal à moment.

00:29:51
Ils vendent des à perte avant, en fait, parce qu’ils ont quasiment pas de marge sur les casques.

00:29:57
Comme la plupart ne se comptent pas de marge en fait sur les casques.

00:30:02
Comme tu disais, c’est une technologie toute nouvelle, donc comme tout, ça coûte extrêmementcher et comme on essaie, les compagnies essaient de démocratiser au maximum, fonds à pertepour le moment, c’est ça?

00:30:11
Exactement, exactement.

00:30:12
Et pour les studios aussi, parfois ça peut être compliqué parce qu’il n’y a pas autantde personnes qui ont des casques de PlayStation, donc il y a tous ces coûts là qui peuventêtre importants.

00:30:24
Dès que le casque, dans trois ans, ton casque a évolué, il faut que tu recrées un codepour le nouveau jeu sur le nouveau casque.

00:30:33
Créer un code en réalité virtuelle, c’est 20 000 euros quoi.

00:30:36
Donc si tu peux changer ton jeu au bout de trois ans, tu as la petite différence quandmême.

00:30:44
Ouais, ouais, donc c’est pas encore comme tu disais, il y a encore de l’amélioration etpuis surtout, c’est pas encore tout le monde qui peut l’avoir dans son domicile.

00:30:54
Et la question aussi, comme on est au service de la sexologie, toi et moi, comment l’utilisationde la VR, de la réalité virtuelle peut être au service de la sexologie?

00:31:04
Alors dans plein de domaines.

00:31:07
Si je parle de la tête thérapeutique, de l’aspect thérapeutique, typiquement moi jevais utiliser comme je disais la réalité virtuelle avec mes patients patientes.

00:31:16
Donc il y a plusieurs choses.

00:31:18
Il y a des jeux qui sont déjà très bien, enfin je vais en citer un, je vais le citerparce que c’est déjà quelqu’un de génial.

00:31:26
Donc voilà, qui s’appelle Where the souls go, où vont mes pensées, de Luca Risotto.

00:31:33
Et ce jeu, il n’y a pas de sexualité dedans, rien du tout.

00:31:36
Mais tu te retrouves dans un monde et il y a une question qui apparaît devant toi, laquestion ça peut être, il y en a plein, là la question ça va être, qu’est ce que tudirais aujourd’hui si tu te re-rencontrais quand tu avais 6 ans avec le regard que tuas aujourd’hui, quel conseil tu donnerais?

00:31:58
Et donc la question disparaît, là il y a plein de bulles dans le ciel et tu attrapesune bulle et tu entends la réponse de quelqu’un qui est passé dans le jeu avant.

00:32:06
C’est hyper émotionnel.

00:32:07
Et en fait, après toi tu enregistres ta réponse.

00:32:10
Et puis en fait, tu as tout un processus, je ne vais pas spoiler tout le jeu, il estvraiment bien.

00:32:18
Et en fait, moi c’est quelque chose que j’utilise dans le cadre des thérapies parce que çapermet aux gens d’être un petit peu, pendant un moment, leur propre psychologue.

00:32:26
Donc c’est assez intéressant.

00:32:29
Alors c’est un jeu que je vais leur faire jouer et puis après on va voir 20 minutes,30 minutes, on va discuter des choses en général.

00:32:37
Donc il pleure pas mal dans ce jeu.

00:32:40
J’imagine, rien que là j’avais des frissons à écouter.

00:32:42
Je me disais wow, moi de cette position, génial.

00:32:44
C’est un accélérateur aussi, comme tu disais, là c’est donner l’opportunité aux patientspatientes d’être leur propre psychologue et du coup aussi un accélérateur parce qu’ilssont dans, ils sont moteurs de ça finalement.

00:32:56
Ouais, complètement.

00:32:57
Et puis t’as le fait que tu entends d’autres réponses d’autres personnes, tu te sens moinsseul et puis t’es dans ta petite bulle et puis il y a une musique qui est bien.

00:33:07
Et c’est vraiment, pour moi ça a été vraiment très très fort quand je l’ai fait.

00:33:12
Ça parle de l’amour, ça parle de la mort, ça parle de toutes ces choses là.

00:33:14
Et ça c’est des données importantes même en tant que sexologue, mine de rien.

00:33:18
Sexualité ça fait partie de la vie donc d’autres choses qui font sur la sexualité,son rapport à son corps etc.

00:33:24
Donc il y a par exemple des jeux comme ça.

00:33:25
Il y a par exemple moi dans le traitement des phobies ou je vais dire des peurs de soncorps.

00:33:35
Typiquement souvent ce que je faisais c’est que j’allais créer des petites scènes,3D donc je créais des scènes pour mes patients-patients où ils pouvaient mettre le casque et par exempleexplorer d’abord un corps virtuel avant d’explorer leur propre corps.

00:33:51
Donc ça sert un petit peu de petite marche avant de passer dans la réalité.

00:33:55
Donc beaucoup utilisaient la réalité virtuelle pour un tellement des phobies.

00:33:58
Donc ça peut être ça, ça peut être avec des personnes transgenres qui n’ont pas encorefait leur transition, qui souffrent beaucoup de ça et que du coup je vais pouvoir lesmettre dans le genre qui leur appartient réellement, dans leur genre réel et ils vont pouvoirparler, être dans ce genre là, explorer ce que ça fait d’être dans ce corps etc.

00:34:23
Et ça c’est des choses qui émotionnent, qui sont fortes.

00:34:26
Je pense à un autre chose sur les personnes transgenres.

00:34:29
Mon associé disait qu’à la base notre jeu, la méthodologie vient d’un other lab quia une association des luttes contre le racisme et les violences etc.

00:34:42
Ils ont un contenu qui est incroyable où tu es dans la peau d’une personne transgenre,dans une gare, toute bête, et tu expérimentes le regard des autres sur toi.

00:34:53
C’est horrible.

00:34:54
C’est des violences et c’est des regards normaux, enfin pas normaux mais c’est pas,c’est des vrais regards, de vraies personnes qui te jugent.

00:35:04
C’est tellement dur à vivre et c’est tout simple parce que c’est une scène très banaleque ces personnes la vivent et à la fin en fait t’as des amis qui viennent et qui teprennent dans les bras et qui disent ça va aller.

00:35:18
Et à ce moment là t’es tellement contente d’avoir des amis qui arrivent.

00:35:23
Donc pour te supporter à ce moment là, pour t’aider et du coup ça peut être utilisépour ce cas là typiquement.

00:35:31
Pour l’empathie aussi.

00:35:33
Voilà pour par exemple je pense à Jungle Swap Machine où tu peux échanger de corpsen temps réel.

00:35:40
J’allais en parler de ça.

00:35:41
Je le vois souvent passer sur ton feed.

00:35:45
Ça j’ai, ça bah en fait on a fait, il y a eu cette émission de France 2 où ils sontvenus tester ça qui a été super ou c’était hyper intéressant pour eux.

00:35:53
On a eu récemment Cara Delevingne qui est venu le tester aussi et c’est assez intéressant.

00:36:00
Moi je l’ai fait avec mon partenaire à une époque et c’était vraiment, en fait c’estquand même, t’es dans le corps de l’autre en temps réel.

00:36:08
C’est incroyable et du coup tu bouges en même temps.

00:36:11
C’est ça on change de corps, on va dans le corps du ou de la partenaire ou même d’uneautre personne finalement.

00:36:16
D’une autre personne en temps réel et du coup tu bah c’est hyper intéressant pour comprendrecomment est-ce que l’autre peut se percevoir etc.

00:36:25
Et puis du coup ce qui est marrant c’est qu’à un moment en fait c’est une performance d’artdonc c’est pas vraiment, vous pouvez le faire dans un musée en Suisse mais je sais plusquel.

00:36:35
Ok j’ai un peu le.

00:36:36
Mais du coup quand on enlève du coup le miroir qui est en face et la séparation entre lesdeux personnes, au fait tu te vois toi-même et très bizarre du coup parce que tu te voisdonc tu es dans le corps de l’autre et tu te vois et même ça par exemple moi je pensaispour traiter par exemple la dysmorphophobie.

00:36:54
C’est hyper intéressant.

00:36:56
Il y a plein de choses intéressantes et après dans la sexo il y a par exemple tout simplementnous ce qu’on fait dans notre jeu c’est ce qu’on veut faire c’est bah voilà j’ai envied’explorer des choses, de casser la routine dans mon groupe, de développer mon imaginaireérotique mais parfois le monde de plusieurs points il est un peu loin pour les adulteson a tellement de responsabilités qu’on a du mal à rêver, à fantasmer, à être dansle jeu c’est compliqué et donc du coup bah là on vient on vient d’offrir une aide àl’imaginaire érotique qui permet après toi de développer et on le voit beaucoup dansnos produits parce qu’à chaque fois on pose quand on fait les expériences aux gens onleur fait deux questionnaires, un questionnaire avant on leur dit bon bah donc qu’est cequi te fait fantasmer c’est quoi tes fantasmes? Classique, soit il y en a qui mettent j’enai pas, soit il y en a qui mettent point à trois, enfin il y en a un peu classique defantasmes.

00:37:50
On leur fait tester l’expérience ou de contenu.

00:37:52
C’est quoi tes fantasmes? Oh j’aimerais bien une orger romaine.

00:37:56
Ah bah en fait j’étais en train de réfléchir que si j’étais dans l’espace mais et làen fait tu dis ah ouais en fait c’est parti quoi on leur a mis deux contenus et là ilssont en train de se dire attends mais en fait on peut tout faire dans la réalité virtuelledonc mon imaginaire je peux tout faire dedans je suis pas obligée de rester sur un scriptstrict.

00:38:18
Ce brider aussi ou même là ça donne la possibilité ah dès qu’on a accès à se dire en faitouais mon désir est là, mon imaginaire il peut être là, il peut être nourri et enplus je peux avoir accès parce que je sais que je suis pas obligée de faire dans laréalité non plus.

00:38:34
Complètement, il y a vraiment ce truc là où il y a beaucoup de choses qu’on a danslesquelles on peut fantasmer mais qu’on peut pas faire.

00:38:43
Dans la vraie vie ça va être une masse quoi.

00:38:46
Le meilleur exemple c’est le plan A plusieurs, entre la réalité soit un coup de bol ettu tombes sur une super connexion avec les gens soit sinon c’est compliqué, ça peutêtre même des choses où tu peux très bien avoir envie d’explorer avec d’autres partenairesmais finalement t’es très exclusif et donc en fait tu n’as pas envie dans la vraie vied’avoir quelqu’un d’autre même si ça peut te faire fantasmer.

00:39:11
Donc là nous on va te permettre finalement de jouer et de dire bah j’ai cette sensationqui est réelle mais mes émotions sont réelles, mes sensations sont réelles mais ce n’estpas la réalité.

00:39:23
Je ne suis pas là pour tout le monde, j’arrête à tout le monde, j’enlève le casse à toutle monde.

00:39:28
Ça n’engage pas finalement autant qu’une expérience réelle.

00:39:31
Il y a une question qui me venait du coup dans le cas, reprenons l’exemple du plan Atrois.

00:39:36
Imaginons une personne à ce fantasme là et se dit oui mais de toute façon dans la réalitéce sera pas forcément terrible puis utilise le casque de réalité virtuelle qui est presquecomme la réalité.

00:39:46
Ah bah non finalement ça me fait extrêmement fantasmer donc je vais le reproduire dansla réalité.

00:39:51
Des fois des gens qui disent bah ce fantasme je ne suis pas trop sûr puis finalement çava nourrir, ça va les pousser à l’action.

00:39:57
Complètement, ça c’est le truc.

00:40:00
Soit ça te nourrit et tu continues alors peut-être après tu peux avoir plusieurs contenussur le même sujet, soit tu vas du coup te dire bah du coup je me sens plus à l’aisede passer la porte de ce fantasme là dans la vraie vie avec mon partenaire.

00:40:12
Et ça j’ai un exemple, le truc c’est trop drôle.

00:40:16
On a un contenu qui est un striptease de créatures hybrides, de monstres.

00:40:23
A chaque fois que je montre le contenu sur un portable, les gens me disent ah non maisimpossible je fantasme là dessus moi c’est mort.

00:40:31
Voilà c’est pas possible quoi.

00:40:34
Et puis on leur met le casque et dans le casque ce qu’il faut savoir c’est qu’au début ily a une partie quand même un petit peu éducative donc je retrouve avec un petit peu de situationje crois que j’en ai parlé d’ailleurs justement.

00:40:46
Mais ce qui est marrant c’est que voilà ce truc là après il y a des gens qui vontdire ah bah peut-être que j’aimerais bien tester des petites oreilles de chat.

00:40:54
Ce que je veux dire c’est pas évident de trouver un monstre après dans la réalité.

00:40:58
Non, ça n’a pas besoin du monstre.

00:40:59
Du coup tu vas faire les petites oreilles de chat, tu vas peut-être trouver un vlog avecdes trucs comme ça.

00:41:05
En fait c’est marrant parce que tu vas, ou peut-être que tu vas juste, comme je disen fait c’est un peu drôle parce que je pense que je suis en train de créer un jeuavec son obsolescence programmée directement dedans puisque je pense que tu n’as plus dutout besoin de mettre ton casque puisque ton imaginaire est ouvert.

00:41:24
Mais d’ailleurs c’est le but.

00:41:27
Ça serait bingo.

00:41:28
Ça serait bingo.

00:41:29
En même temps si c’est ça le miracle on va dire, il y aurait combien de consommateurset consommatrices finalement.

00:41:34
Clairement et puis en plus en fait je pense que les, voilà si les histoires sont marrantes,sont drôles, sont à l’ordinaire, les gens ils ont envie de retester des trucs.

00:41:43
Mais c’est ça le vrai but.

00:41:45
Le vrai but c’est qu’à un moment tu n’aies pas besoin de ton casque, tu le laisses àcôté et peut-être que tu joues le zombie avec ton partenaire, tu joues le monstre avecton partenaire dans la vraie vie et t’en rigoles.

00:41:55
Et c’est ça qui est beau en fait finalement.

00:41:58
C’est de voir comment est-ce que derrière tu peux, tu peux t’ouvrir des portes simplementparce que tu as été un peu la réalité virtuelle qui est un médium qui est incroyable.

00:42:08
Il y a beaucoup de gens qui ont jamais testé, vraiment des gens ont testé et pas justeà un jeu de pire.

00:42:15
Il y a beaucoup de choses, il y a des documentaires incroyables dans la réalité virtuelle.

00:42:19
Il y a des gens qui font des choses magnifiques, vraiment magnifiques.

00:42:23
Il faut aller explorer un petit peu, regarder ce qu’ils font etc.

00:42:27
Donc tu regardes le documentaire genre avec tes lunettes, tu vas dans ce monde là etpuis tu regardes le documentaire via ses lunettes, c’est ça de la réalité virtuelle.

00:42:35
C’est des documentaires courts et c’est des documentaires interactifs et c’est descommentaires qui sont émotionnellement forts.

00:42:42
Je pense à un documentaire particulièrement que j’ai beaucoup aimé qui s’appelle Zoki,la clé, écrit sur les réfugiés, dans la souffrance, le trajet des réfugiés.

00:42:57
Moi j’ai enlevé le casque, franchement il m’a fallu dix minutes pour arrêter defaire ça, et vraiment je me suis dit, ok là c’est quelque chose d’autre.

00:43:09
J’ai déjà vu des documentaires de sujets travaillés un peu dans ce milieu là aussiavant d’être sexologue.

00:43:15
Mais là vraiment il y a une émotion, il y a une embêtie qui est telle que c’est trèsdifficile de la retrouver je pense avec un film, ou alors il faut un long film.

00:43:29
Parce qu’il manque la dimension, la dimension où c’est presque du réel finalement.

00:43:33
Le réel et l’irréel est presque une ligne très très fine.

00:43:36
Voilà, en fait comme il y a même par exemple des animés, des personnages animés, donctu sais toujours que tu es dans la réalité virtuelle ou dans la réalité, pas clairement.

00:43:45
Mais il y a l’immersion, la sensation de présence, l’émotion elle est en face detoi en fait.

00:43:54
Et puis tu es l’acteur, c’est vraiment quelque chose de très différent d’être à la premièrepersonne.

00:44:01
Alors vous avez tout ça, il y a encore plein de questions qui me viennent aussi.

00:44:07
Tu disais voilà, on sait qu’on est dans la réalité, on sait qu’on est dans la réalitévirtuelle etc.

00:44:13
Est-ce qu’il peut y avoir des contre-indications à utiliser la réalité virtuelle? Est-cequ’il y a des profils, des choses, des pathologies même qui feraient que ce n’est pas indiqué?

00:44:27
Je ne sais pas exactement.

00:44:29
Il y a un truc que je sais, ça me semble tellement évident que les enfants, parceque tout simplement, il y a plusieurs choses pour les yeux, tout simplement.

00:44:42
Je pense qu’on a tous quand on était enfants entendu nos parents dire « ne rapproche pastrop de la télé ». Là tu as quand même le truc devant les yeux.

00:44:53
Le cerveau qui est immature aussi à ce moment-là.

00:44:59
Le cerveau qui est mature et il y a des vraies choses.

00:45:02
Typiquement, moi qui utilise beaucoup la réalité virtuelle, je tiens à présenter que je nesuis pas malade en réalité virtuelle.

00:45:06
Il y a des gens qui expérimentent une sorte de motion sickness, un peu la même chosequ’on peut avoir en voiture des fois.

00:45:14
Ça c’est que sur certains contenus d’ailleurs, ce n’est pas tous les contenus qui font ça.

00:45:17
Moi je ne suis pas du tout malade et je peux passer beaucoup de temps dedans.

00:45:21
Mais par exemple, quand j’ai beaucoup joué à un jeu, par exemple il y a un jeu de dessinoù tu dessines en 3D, un jour je enlevais le casque et peut-être c’était 10 minutes,15 minutes après, il y avait un dessin sur mon mur et j’ai voulu attraper le dessin.

00:45:39
Je me suis dit « qu’est-ce que tu fais, n’importe quoi ». Il y a des petits trucscomme ça où par exemple quand tu utilises un casque, on te recommande souvent de passer20 minutes, 30 minutes tranquille après.

00:45:52
Ce n’est pas dans la rue parce que potentiellement ton attention est modifiée.

00:45:59
Tu pourrais traverser la rue et 130 confines normalement des dimensions et peut-être malcalculées finalement que là tu avais le temps de traverser.

00:46:07
Ça peut être surtout de ne pas faire attention à la voie, d’oublier tout complètement,de regarder à droite.

00:46:13
Parce que dans la réalité virtuelle, pour se dire à droite, ce n’est pas la voie dumonde.

00:46:18
Ça s’expérimente quand tu joues pas mal.

00:46:21
On va dire plus de 45 minutes.

00:46:26
Nous par exemple, nos contenus durent 5 à 7 minutes.

00:46:30
C’est encore un temps court, mais on le voit bien maintenant sur les téléphones.

00:46:35
On passe de plus en plus de temps et on pourrait s’imaginer que dans le futur, si on a tousdes casques de réalité virtuelle avec une proposition, une offre et que la technologieest de plus en plus fluide, on pourrait y passer comme aujourd’hui sur les téléphones,sur les réseaux sociaux, des heures et des heures et avoir du coup un impact sur la réalité.

00:46:51
Je pense que ça, ça sera quelque chose qui arrivera que avec ce qu’on appelle la réalitémix.

00:46:57
La réalité mix, c’est ce qui mélange la réalité augmentée et la réalité virtuelle.

00:47:01
La réalité augmentée, c’est concrètement comme un filtre Snapchat.

00:47:05
Voilà.

00:47:06
Et donc là, oui, ça serait possible parce que tu aurais beaucoup de réalité dedans.

00:47:12
Sinon, concrètement, enfin, la réalité, ça peut pas remplacer la vraie vie.

00:47:19
C’est con, je veux dire, mais vraiment, moi qui travaille dedans et avec tous les gensqui travaillent dedans et qui sont des consommateurs, c’est rare qu’il y ait des personnes qui,je vais vous dire, malheureusement, sombre dedans parce que ça existe.

00:47:33
C’est des personnes, c’est rare.

00:47:35
C’est la même chose que quelqu’un qui sombre dans une addiction autre.

00:47:39
C’est pas tout le monde.

00:47:40
Et très souvent, c’est un peu vrai ce que je veux dire, mais la problématique, c’estpas tant la réalité virtuelle que leur environnement réel.

00:47:47
Malheureusement, oui, c’est des gens qui sont malheureux et qui n’ont pas d’amis sansla réalité virtuelle et qui se trouvent une communauté dans la réalité virtuelle.

00:47:56
Ils se trouvent des amis.

00:47:57
Ils peuvent avoir un autre physique.

00:48:01
Donc, ils sont pas jugés sur leur physique actuelle et qui, du coup, vivent mieux.

00:48:06
Une bulle enchantée, quoi.

00:48:07
Un échappatoire, une bulle enchantée.

00:48:08
Un échappatoire, c’est pas forcément…

00:48:11
Ça vient servir d’aide.

00:48:14
Alors, est-ce que c’est la bonne aide? Non.

00:48:17
J’aimerais bien que la société change et que ça soit…

00:48:21
Mais si on leur enlève ça, souvent, il y a des gens qui disent oui, mais avant, quandil n’y avait pas de technologie, les gens étaient juste malheureux tout seuls chezeux.

00:48:29
C’est sûr qu’on ne le savait pas.

00:48:30
Oui, puis le concept d’être heureux du bonheur aussi, c’était pas la priorité.

00:48:35
Maintenant, aujourd’hui, c’est un peu une priorité.

00:48:36
Alors, je sais, quand on est passionné, on voit le positif.

00:48:40
Moi, je vais le challenger aussi.

00:48:41
Si tu vois des dérives, quelles pourraient être les dérives ou quelles peuvent êtreles dérives vis-à-vis de la réalité virtuelle?

00:48:46
Il y en a plein.

00:48:48
J’ai donné une conférence dessus, c’est trop drôle.

00:48:50
J’ai l’habitude de donner des conférences super positives.

00:48:52
Récemment, je suis donné une conférence où j’ai exposé la réalité, mais pas la réalitévirtuelle.

00:48:58
Mais la réalité, c’est que oui, il y a des dérives.

00:49:00
C’est pas parce que tu peux tout faire qu’il faut tout faire.

00:49:03
C’est déjà intéressant, si je vais pouvoir en parler des quelques points, je vais lesaborder assez de manière un peu courte.

00:49:11
Mais en gros, déjà, si on rapporte à la sexologie et à tous les domaines qui nousintéressent, il y a typiquement ce qu’on appelle le grooming, les prédateurs sexuels,etc.

00:49:24
Grosse, grosse, grosse, énorme problématique dans la réalité virtuelle, particulièrementdans les mondes virtuels, tout simplement parce que tu peux changer ta voix.

00:49:35
Tu n’as pas la même apparence, tu joues.

00:49:37
Donc, moi, je peux très bien me faire passer pour un enfant ou quelqu’un de plus jeuneou un homme ou une femme ou n’importe quoi et je vais jouer avec l’autre, etc.

00:49:48
Donc, c’est horrible de le dire, mais clairement, c’est un peu…

00:49:52
Ça, c’est une grosse problématique.

00:49:54
Comment la régler, c’est des choses qu’on réfléchit.

00:49:57
Il y a beaucoup de gens qui réfléchissent.

00:50:00
Je pense au CNXR, qui est une association qui essaye de réfléchir à toutes ces questions-làen France, en Europe, enfin, je veux dire.

00:50:12
Donc ça, gros problème, grooming, prédation sexuelle.

00:50:16
Je vais prendre un point d’honneur à dire que non, il n’y a pas de viol en réalitédans les virtuels, dans les metaverses, mais oui, il y a des agressions, c’est vrai.

00:50:28
Sauf que c’est pas…

00:50:29
Enfin voilà, je dis ça, c’est juste pour défendre les victimes de viol parce que jepense que ça desserre complètement le vécu qu’elles ont eu quand on a associé ces choses-là.

00:50:40
On a associé le virtuel à un crime qui est réel.

00:50:45
Par contre, ce qui peut se passer, c’est des triggers.

00:50:49
C’est-à-dire, je me retrouve dans un truc et là, paf, je me retrouve dans cette situationd’agression et qui me ramène à ce que j’ai vécu dans le passé.

00:50:57
Et à toi, quand tu dis qu’il n’y a pas de viol dans la réalité virtuelle, tu fais…

00:51:02
Parce que c’est vrai qu’on a entendu ce genre d’histoire, c’est-à-dire, imaginons,imaginons, oui, il y a une personne dans la réalité virtuelle qui vient te voir et quicommence à te toucher, à te caresser, que tu dis stop, elle ne s’arrête pas ou ellecontinue même à plus.

00:51:16
Ça, tu dis que c’est pas possible?

00:51:17
Alors, il y a deux choses.

00:51:18
C’est-à-dire que c’est possible.

00:51:19
Alors, c’est possible, mais c’est pas la même chose qu’un viol…

00:51:24
Enfin, toute personne qui a vécu un viol, je pense…

00:51:26
Voilà, je pense qu’il faut pas mélanger les termes.

00:51:31
Et je vais le résumer comme quand…

00:51:33
Je vais dire un truc un peu, voilà.

00:51:35
C’est comme le Covid, une pandémie, c’est pas une guerre.

00:51:39
C’est pas la même chose.

00:51:41
Il y a des termes pour ça.

00:51:42
Donc, je pense qu’on peut parler d’agression numérique.

00:51:44
Ça veut pas dire que c’est pas violent.

00:51:46
Ok, oui, c’est dans les mots, ok, c’est ça que tu veux dire.

00:51:50
Je comprends dans le sens, ok.

00:51:52
Les mots sont importants aujourd’hui là-dessus.

00:51:54
Par contre, il y a des protections.

00:51:56
En fait, la personne, tu peux enlever ton casque à tout moment.

00:52:01
Tu peux mettre…

00:52:02
Et ça, c’est déjà le cas.

00:52:03
Donc, tu peux mettre une distance où la personne ne peut pas te toucher.

00:52:05
Elle ne peut pas accéder à sa main disparaître.

00:52:09
C’est dans tes paramètres?

00:52:10
Dans tous les jeux, tu peux faire ça.

00:52:13
Tu peux couper les micros des autres.

00:52:15
Tu peux les invisibiliser si tu veux.

00:52:18
Donc, en fait, il y a plein de moyens de se protéger.

00:52:19
Il y en a plein qui voudraient ça dans la vraie vie.

00:52:22
Un peu de la clé en quantité.

00:52:24
Mais voilà, tu peux faire toutes ces choses-là.

00:52:26
Voilà, donc ça, c’est le premier point.

00:52:28
Qu’ils sont des risques, mais il y a des moyens de se protéger, etc.

00:52:31
Ça, c’est surtout sur les jeux en groupe de communauté.

00:52:35
Donc, ça peut être là.

00:52:36
Mais ça, il faut y faire attention.

00:52:37
Ça veut dire qu’il faut faire de l’éducation dessus.

00:52:40
Il faut pas donner ces informations, etc.

00:52:42
C’est la même chose qu’on nous a dit il y a des annéesquand on se fait sur les chats, etc.

00:52:47
Donc, ça, c’est le premier point.

00:52:48
Qu’il y a un risque, qu’il y a un danger, qu’il est compliqué,qu’il doit être mené avec de la recherche, qu’il doit être réfléchi.

00:52:55
Et je pense, par exemple, qu’il faut en effetqu’on réfléchisse à directement des peines ou des amendes,des choses dans les mondes virtuels.

00:53:04
Mais comme d’ailleurs, je vous dis la violence qu’on a sur Instagram.

00:53:07
Enfin, moi, je reçois, va crever, va brûler, etc.

00:53:13
Ouais, j’aimerais bien qu’au moins il y en ait une, mais…

00:53:15
Mais c’est vrai qu’en plus, en regardant, tu vois,tes vidéos, tes passages, même tes interventions,waouh, les commentaires, faut s’accrocher.

00:53:24
Une telle violence, déjà, c’est pas acceptable.

00:53:26
Mais je ne sais pas pourquoi, qu’est ce qui fait que sur ce sujet là,ça réveille un tel truc aussi chez les personnes qui hate.

00:53:34
Ouais, il y a clairement une violence.

00:53:36
Après, il y en a, c’est du troll, c’est du fake, c’est des faux contes.

00:53:39
Ça, je l’ai pas cru.

00:53:39
C’est parce que je pense que les commentaires négatifs,les personnes s’insurgent parfois de ces commentaires,donc ça crée plus de bruit, etc.

00:53:50
Je pense qu’il y a un petit truc là-dessus.

00:53:51
Après, il y a le vrai, où il y a des personnes,enfin moi, je reçois des messages de menaces de mort, etc.

00:53:57
Des trucs qui sont parfois clairement étonnants,parce que je me dis, je sais pas si je faisais…

00:54:03
Je sais pas l’impression, en tout cas, de perdre quelque chose de si si.

00:54:06
Et c’est jamais justifié dans tous les cas.

00:54:08
Il y aurait aucune raison pour de la violence.

00:54:11
Tu as raison.

00:54:12
Il faudrait que ça soit puni et pris en charge,que ce soit déjà dans la réalité, sur les réseaux sociauxet dans la réalité virtuelle.

00:54:22
Parce qu’il y a aussi ce truc là, justement,ça, c’est l’autre truc, c’est le fait que tu sois derrière ton écran.

00:54:28
Finalement, tu es moins responsable.

00:54:30
Donc, typiquement, quand tu es dans un groupe,tu vas t’autoréguler quand tu es en face,au niveau de ton discours, de ta violence, etc.

00:54:38
Même en réalité virtuelle,alors peut-être avec qui on aura les émotions,peut-être ça sera régulé.

00:54:44
Mais là, aujourd’hui, tu ne t’autorégules pasdans ta manière de parler naturellementquand tu es sur un outil numérique, en fait.

00:54:54
Même moi comprise, c’est beaucoup plus difficile.

00:54:58
Tu parles pas de la même manière.

00:54:59
Donc ça, c’est un des risques.

00:55:01
Deuxième risque qu’on peut aborder,il y a, et qui, moi, me semble un risque très important,il y est, je vais appeler le risque démocratique, tout simplement.

00:55:15
Et aujourd’hui, dans, par exemple, la course aux metaverses,qui n’existent pas, c’est une tonnerie.

00:55:24
Un truc pour plus tard.

00:55:25
Aujourd’hui, il y a des mondes virtuels qui existent depuis des années, d’ailleurs.

00:55:29
Mais dans cette course à avoir un leadership là-dessus,il y a une réelle problématique démocratique derrière,parce que, du coup, ça veut quand même direqu’on laisse à des plateformes le soin de juger ce qui est bien,ce qui est pas bien, des plateformes avec lesquelles on apeut-être pas forcément les mêmes valeurs.

00:55:53
Si, voilà, juste un peu, voilà.

00:55:54
Mais si c’était la plateforme iranienne qui avait le leadership,tu fais pas la même chose.

00:56:00
Et en fait, aujourd’hui, il y a plein de choses comme ça.

00:56:03
La question des data, des données, de la manipulation des fous,qui est énorme, qui est énorme dans ce milieu-là.

00:56:11
Enfin, sur Instagram, tu as une pub tous les trois postes,deux postes, tu vois un truc comme ça.

00:56:15
Tu les vois pas parce que Facebook, enfin, Meta,ils sont, on peut leur accorder quelque chose,c’est qu’ils sont trop forts pour nous donner de la pubsans que ça soit trop intrusif.

00:56:26
Ce qui est plus grave que les gros panneaux publicitaires,c’est que les gens, ils sont pas mal.

00:56:30
Ils sont pas mal.

00:56:31
Mais leur seul objectif, Instagram, Facebook, tout ça,c’est des boîtes de publicité.

00:56:38
C’est pas des boîtes, c’est juste des boîtes de publicité.

00:56:41
Et donc, du coup, c’est juste qu’ils ont une autre,une plateforme pour te vendre ta publicité.

00:56:45
Le panneau, c’est les photos que t’envoies avec tes potes.

00:56:49
Et puis, le message, c’est le visage modèle, c’est ça.

00:56:53
Et du coup, dans la réalité virtuelle, c’est super simple.

00:56:57
Quand Mario Canberra avait fait une intervention,il y avait plein de gens qui disaient,pourquoi est-ce qu’il y a un pot de barbecue derrière lui,un pot de barbecue?

00:57:06
Mais parce qu’en fait, c’est là qu’il a montrécomment est-ce que la publicité va se faire dans le metaverse.

00:57:11
C’est-à-dire que toi, tu vas arriver dans ta chambre virtuelle,et puis sur ta table de cheveux, tu vas avoir un livre avec un texte.

00:57:19
Tu vas pas le voir, ça va être une image subliminale.

00:57:22
Tu vas voir, et en fait…

00:57:24
Tu vas voir un sextoy super connu d’une marque derrière toi,des choses comme ça, c’est comme ça que ça va passer.

00:57:29
Du coup, comment est-ce qu’on manipule les foules?

00:57:32
Dire, oui, je serais capable de m’en rendre compte?

00:57:34
Non, c’est pas vrai, ce ne sera pas, je ne le saurai pas,personne ne le saura.

00:57:38
C’est pas possible, c’est trop rapide, c’est trop…

00:57:41
Puis quand on est pris dedans, de toute façon,on a du mal à dézoomer.

00:57:44
Voilà, on ne peut pas le faire.

00:57:46
Et puis, ce qu’il faut pas oublier, c’est que…

00:57:49
T’étais…

00:57:51
Les algorithmes qu’il y a derrière,l’intelligence artificielle qu’il y a derrière,qui travaille constamment sur tes données,aujourd’hui, elle te contrôle plus que toi,elle te la contrôle, c’est la réalité.

00:58:02
Ton Instagram, ton portable,il n’y a rien à faire sur ton portable,et tu le prends et qu’est-ce que tu fais?

00:58:08
Tu cliques sur des trucs, alors que c’est absurde ce qu’on fait.

00:58:11
C’est ton téléphone qui prend le contrôle de toi.

00:58:13
C’est ton téléphone qui t’appelle, qui te dégrisse beaucoup.

00:58:16
Tu achètes des trucs, etc.

00:58:17
C’est normal, c’est aussi normal.

00:58:19
Les convenus que moi, je vois, ce n’est pas les mêmes que toi.

00:58:22
Donc ça, c’est un gros problème démocratique,je pense qu’il faut réfléchir dessus.

00:58:25
Le problème du genre de sexualité,c’est plutôt le grooming et tout ce qui est agression.

00:58:31
Et je ne me rappelle plus d’un autre point, mais c’est pas grave.

00:58:35
C’est déjà très intéressant.

00:58:36
Je voulais revenir avant ma question finale sur…

00:58:39
Tu parlais des consultations en sexologie dans le monde virtuel.

00:58:43
Comment ça se passe concrètement, du coup?

00:58:46
Est-ce que c’est des gens que tu rends…

00:58:49
Ils mettent un casque?

00:58:49
Enfin, ouais, non, explique-moi, parce que là, c’est le brouillard.

00:58:52
Ok, alors j’explique.

00:58:53
BOUM, comment ça se passe?

00:58:55
Concrètement, je suis une de tes patientes.

00:58:58
Comment ça se passe?

00:58:59
Alors en général, si tu es une de mes patienteset qu’on fait une consultation dans la réalité virtuelle,c’est parce qu’on ne peut pas se voir dans la réalité.

00:59:08
Ok, donc tu es à Barcelone, je suis à Bruxelles,j’ai envie de faire une consultation avec toi,on ne peut pas se voir dans la vraie vie.

00:59:14
Ok, et du coup, tu as un casque de réalité virtuelleet du coup, on peut faire ça ensemble.

00:59:20
Ok, donc nous deux, nous devons avoir un casque de réalité virtuelle.

00:59:24
Donc il faut quand même déjà avoir l’équipement.

00:59:25
Ok.

00:59:26
Oui, il faut avoir l’équipement.

00:59:27
Donc ce qui va se passer, c’est…

00:59:28
Alors il y a plusieurs choses.

00:59:29
Il y a des…

00:59:30
Il va y avoir des patients qui ne veulent pas faire de visio avant.

00:59:35
Ok, il va y avoir des patients,des patientes, hein.

00:59:38
Donc j’ai fait des visios avant,même parfois je les ai vus en réalité avant.

00:59:42
Donc on se connaît déjà, il y a quelque chose, on se connaît déjà.

00:59:45
Et il y en a d’autres qui veulent pas,qui veulent directement être avec un avatar.

00:59:50
Pourquoi?

00:59:51
Parce qu’ils sont plus anonymes.

00:59:53
Et dans la sexologie,il y a quand même ce truc où peut-être que tu veux parler d’un sujetet tu as une honte très forte,ou tu as une honte d’âge, tu as peur au départ.

01:00:02
Et tu connais pas l’autre personne,ton thérapeute, tu ne sais pas.

01:00:06
Ok, et attends, je te coupe, je vais vraiment en concretpour vraiment qu’on visualise tout ça, que ce soit très imagé.

01:00:13
Donc là, donc je suis à Bruxelles, tu es à Barcelone,on a tous les deux notre équipement.

01:00:17
Moi, je me sens pas à l’aise de consulter quelqu’un à Bruxellesou ni de faire une visio parce que vraiment,j’ai jamais parlé de ça à personne.

01:00:24
Et donc je te consulte et moi, j’utilise un avatar comme ça.

01:00:27
Au moins, on sait pas qui je suiset même peut-être que je peux modifier ma voix, c’est ça?

01:00:32
Tu pourrais, tu pourrais aussi.

01:00:33
Alors du coup, comment ça se passe?

01:00:34
Donc tu vas prendre la consultation avec moi,tu vas l’apprendre sur mon site de l’époir.

01:00:40
Je vais savoir que ça va être de la réalité.

01:00:42
Après, tu as écrit la réalité du tel, c’est ton mail.

01:00:45
Donc je vais t’envoyer un message en te disant,bah voilà mon nom d’utilisateur sur le jeu, c’est ça.

01:00:52
Moi, j’utilise la plateforme VRChat ou c’est ma plateforme préférée.

01:00:58
Mais je peux utiliser d’autres plateformes Alspace VR.

01:01:01
C’est des mondes virtuels, exactement comme ce qu’on parlait avant.

01:01:05
Donc je vais t’envoyer mon nom.

01:01:06
OK, toi, tu vas m’envoyer ton profil.

01:01:08
Je vais t’ajouter en tant qu’ami.

01:01:10
Et puis je vais créer un monde sécurisé.

01:01:12
Ce monde sécurisé, personne pourra rentrer dedansà part toi et moi.

01:01:15
OK, je vais t’inviter dans le monde.

01:01:18
Tu vas pouvoir venir sur le monde sécurisé, personne ne rentrera.

01:01:21
OK, donc là, tu vas à l’heure de la consultation,enfin, tu vas enfiler ton casque, tu vas rentrer ton pseudo,tu vas rentrer dans ce monde virtuel là.

01:01:29
Et puis tu vas rentrer dans le monde virtuelque j’ai créé pour notre consultation.

01:01:36
Et là, ça va se passer exactement comme une consultation normale.

01:01:40
C’est à dire que là, je vais te poser des questions,comme voilà, on va commencer à échanger.

01:01:45
Les choses qui peuvent être cool, c’est que déjà,parfois, en général, les gens qui font de la réalité virtuelle,ils choisissent pas leur avatar complètement par hasard.

01:01:55
Donc on peut parler de pourquoi est-ce que tu as choisi cet avatar?

01:01:58
Comment est-ce que tu te sens dans cet avatar?

01:02:00
Ça peut avoir un lien avec la problématique.

01:02:03
Et puis moi, je vais pouvoir aussi,enfin, déjà, on va aussi, ça va mettre un tonqui est un peu plus sympa et drôle.

01:02:12
Parce que des fois, les avatars,moi, j’ai eu des gens qui avaient des avatars, c’était trop marrant.

01:02:15
Donc du coup, c’est quand même un truc un peu rigolo.

01:02:20
Pour mimer certaines choses ou expliquer certaines choses,je vais pouvoir, moi, changer d’avatar pour te montrer différentes choses.

01:02:26
Donc ça, ça va être intéressant.

01:02:28
Et puis, du coup, après la consultation,elle se passe comme une consultation normale.

01:02:33
C’est vrai qu’il va manquer les émotions physiques.

01:02:36
Il y a des trucs qui manquent en tant que therabode.

01:02:40
Le langage corporel aussi, comme tu disais, les émotions.

01:02:44
Tu vas avoir quelques petits trucs,mais il va te manquer tous les microgesteurs.

01:02:48
Donc ça, c’est pour ça que moi, je préfère quand même,en fait, je préfère toujours la réalité.

01:02:53
Après, ça va être la vidéo, après la réalité virtuelle.

01:02:56
On peut faire un tour dans le monde de la réalité virtuelle.

01:02:58
On peut aller se balader, par exemple, ensemble,on peut marcher ensemble.

01:03:02
Donc ça, ça va être des choses qui peuvent être intéressantes,qu’on peut faire ton avatar.

01:03:07
Et puis parfois aussi, ce qu’il va avoir,c’est qu’il va avoir des personnes qui préfèrent la réalité virtuelleet qui vont, elles, m’inviter dans le monde qu’elles ont créé.

01:03:14
Ce qui est différent,parce que ce n’est pas moi qui ai créé le monde,c’est leur monde à elles.

01:03:19
Parce qu’il faut savoir qu’il y a des personnes qui,parce qu’elles ne se sentent pas très safe,à l’aise dans leur environnement, tous les jours.

01:03:26
Elles créent des mondes virtuels, c’est super mignon.

01:03:29
Je ne sais pas comment expliquer ça dans le coup.

01:03:31
Et elles créent un monde dans lequel elles se sentent bienet dans lequel elles peuvent venir se reposer,si elles se sentent pas bien dans la vraie vie.

01:03:39
Voilà.

01:03:40
C’est bon.

01:03:41
Intéressant, oui.

01:03:42
Donc, je vais venir dans leur monde à eux, en fait.

01:03:46
Et du coup, elles vont pouvoir avoir cet environnementqui est leur espace à eux.

01:03:50
Ils vont se sentir bien.

01:03:52
J’ai eu des passions, par exemple,qui ont changé d’avatar en fonction de leurs émotions.

01:03:57
Moi, je trouve ça hyper intéressant.

01:03:59
Du coup, il y a leur avatar triste, leur avatar heureux, leur avatar…

01:04:02
Donc, ça me permettait de voir aussi leur…

01:04:05
Alors, ça, c’est pour les gens qui se sont créés,ils savent faire des avatars.

01:04:08
Mais du coup, tu te dis, ah, OK, donc là, je vois ton avatar triste.

01:04:11
Qu’est-ce que tu as choisi comme couleur?

01:04:12
Qu’est-ce que tu as choisi comme forme, comme etc.

01:04:16
Donc, ton avatar heureux, est-ce que…

01:04:17
Voilà.

01:04:18
Ça te donne aussi finalement un accès à leur imaginaire,comme quelqu’un qui dessinerait, en fait.

01:04:25
Voilà.

01:04:26
C’est trop fascinant.

01:04:26
J’ai plein de questions qui viennent en tête,ce comme les supports, les tics, les choses comme ça,ce qui est possible de faire.

01:04:31
Mais je pense que faut le réserver pour un autre épisode.

01:04:33
Petit bonus, parce qu’il y aurait tellement, en fait,qu’on peut parler pendant deux heures,mais je pense que ça intéresserait beaucoup.

01:04:39
Mais merci en tout cas d’avoir expliqué déjà.

01:04:41
C’est une prémisse.

01:04:41
Et tu vois, je suis totalement novice, je n’y connais rien.

01:04:44
Donc, c’était très bien.

01:04:45
Et je pense que si j’ai compris, je pense que les autres ont compris aussi.

01:04:49
C’est les personnes qui nous écoutent, en tout cas,voilà, les bases et de manière concrète.

01:04:54
Et puis, ma question finale, du coup,si les gens ne devaient retenir qu’une seule chose de la sexualitéet ou de l’éducation sexuelle,quelle est la première chose qui vient en tête?

01:05:04
En anglais, mais creativity is the ultimate aphrodisiac.

01:05:08
La créativité est l’ultime aphrodisiac.

01:05:11
Voilà.

01:05:12
Ouais.

01:05:13
Tout mon métier parle de ça, de la créativité.

01:05:16
Pour moi, c’est ça.

01:05:16
Et peut-être un autre truc, c’est…

01:05:21
Devenez des pourquoi pas.

01:05:24
Regardez le monde en vous disant, et pourquoi pas?

01:05:26
Au lieu de vous dire pourquoi et d’avoir peur.

01:05:31
Il n’y a rien…

01:05:32
Ce n’est pas grave.

01:05:33
Ça va bien se passer.

01:05:34
Ça rejoint la curiosité, cette ouverture sur pourquoi pas.

01:05:38
Allez, le casque réalité virtuelle,ouais, on ne sait pas, on a peut-être des a priori,mais pourquoi pas au moins essayer de voir et de faire son propre avis après?

01:05:46
Mais surtout, pourquoi pas être sympa avec les autres?

01:05:50
Pourquoi pas inviter mon partenaire au resto?

01:05:53
Pourquoi pas lui faire des fleurs?

01:05:56
Voilà.

01:05:58
Merci beaucoup, Kathleen.

01:05:59
Merci, Camille.

01:06:01
Je te souhaite de belles aventures dans la réalité virtuelle,et on va suivre tout ça avec toutes ces nouvelles technologies et améliorations.

01:06:09
À bientôt.

01:06:13
Et voilà, c’est la fin de cet épisode.

01:06:15
Si vous êtes arrivés jusqu’au bout et que vous m’écoutez en ce moment,c’est que cet épisode vous a plu, que vous avez appris des choses.

01:06:22
Ça, je l’espère.

01:06:24
D’ailleurs, n’hésitez pas à m’en faire part sur les réseaux sociaux,ou encore mieux, de laisser un avis sur votre plateforme d’écoute.

01:06:30
Par exemple, Apple Podcasts.

01:06:32
Si vous avez des suggestions d’invités ou de thématiques,n’hésitez pas à me le dire sur mon compte Instagram, CamilleParleSex,où je partage également des informations.

01:06:40
Si cet épisode vous a fait penser à une amie, à votre voisin,à peut-être des patientes, des clients ou même à votre autre partenaire,partagez cet épisode avec un message tout doux.

01:06:50
En attendant de revenir dans vos oreilles,je vous souhaite de belles expériences intimes.

01:06:54
À tout bientôt!

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Facebook
Instagram
LinkedIn