#42 Valérie Morin : Masturbation féminine
La masturbation peut être une pratique sexuelle très épanouissante. Elle permet entre autres l’apprentissage et la connaissance de son corps, de vivre ses envies, ses fantasmes, de découvrir ce qu’on aime ou non, etc. Cependant, rien d’anormal si on ne se masturbe pas ! Comme dans tous les aspects de la sexualité, il ne faut pas se forcer si on n’en ressent pas l’envie. De plus, chacun sa recette, il n’existe pas une manière de se masturber. Qu’on soit une femme, un homme, célibataire, en couple, jeune moins âge, tout le monde a le droit de se masturber.
Valérie Morin est coach en intervention psychosociale pour une ligne d’intervention au Québec. Elle à réalisé son mémoire universitaire sur les Pratiques masturbatoires féminines.
Dans cet épisode, vous allez nous entendre parler de :
- L’influence socioculturelle du tabou de la masturbation
- Double standard sexuel
- Stimulation externe pour atteindre l’orgasme aka le gland du clitoris
- Vision de la masturbation pour les personnes Queer
- Masturbation mutuelle
- Avec ou sans sextoy ?
Pour retrouver mon invité.e :
- Podcast : les Sexmaîtresses
- Morin, Valérie (2018). “Pratiques masturbatoires féminines et santé sexuelle : une exploration qualitative des perspectives et des expériences des femmes” Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sexologie.
Ressources pour aller plus loin :
- Le Nouveau Rapport Hite (le premier rapport datait de 1976)
- #4 Moment présent : pleine conscience en sexologie.
Mon compte instagram : @camilleparlesexe -/- mon site internet : www.camillebataillon.com
Transcription :
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Vous écoutez Camille Parle Sex, votre podcast bien être sexuel inspirant.
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Je suis Camille Bataillon, sexologue clinicienne.
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Dans ce podcast, vous l’aurez compris, je parle de sexe, de la sexualité au sens large.
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Ce podcast, c’est un peu comme dans ma vie.
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Je fais les choses au plus simple, sans prise de tête et selon mes propres règles.
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Je vous parle en suivant mon humeur du moment, ma motivation, mais surtout mon instinct.
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Pour vous donner votre dose d’inspiration.
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Avec mes invités ou en solo, je souhaite vous donner la crème de la crème en sexologiepour réfléchir ensemble à la sexualité et vous offrir le meilleur de l’éducation sexuelle.
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J’espère ainsi vous inspirer dans votre intimité, que ce soit seul, à deux ou àplusieurs et faire vibrer votre sexualité.
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Alors, bienvenue!
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La masturbation peut être une pratique sexuelle très épanouissante.
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Elle permet entre autres l’apprentissage et la connaissance de son corps, de vivre sesenvies, ses fantasmes, de découvrir ce qu’on aime ou ce qu’on n’aime pas.
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Cependant, rien d’anormal si on ne se masturbe pas.
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Comme dans tous les aspects de la sexualité, il ne faut pas se forcer si on n’en ressentpas l’envie.
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De plus, chacun, chacune sa recette.
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Il n’existe pas une seule manière de se masturber.
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Qu’on soit une femme, un homme, célibataire, en couple, jeune, moins jeune, tout le mondea le droit de se masturber.
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Cependant, on le sait bien, le poids de la masturbation pèse beaucoup plus sur les femmesque sur les hommes.
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Avec mon invité, nous allons parler de masturbation féminine.
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Valérie Morin est sexologue et coach en intervention psychosociale pour une ligne d’interventionau Québec.
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Elle a réalisé son mémoire universitaire sur les pratiques masturbatoires féminines.
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Avec Valérie, nous nous sommes rencontrés à Montréal lors du premier festival en 2018.
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Valérie anime aussi avec sa meilleure amie Sarah un balado, un podcast éducatif et sexo-féministe.
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Les six maîtresses que j’adore suivre.
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Valérie, bienvenue sur le podcast.
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Merci Camille, merci beaucoup de me recevoir.
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Aujourd’hui, on va parler de la masturbation.
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Trop bien!
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Déjà, pour commencer, pourquoi tu t’es intéressée à ce sujet?
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Je me fais poser beaucoup cette question-là.
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En fait, j’ai réalisé que dans la pratique de la masturbation, c’est comme s’il y acomme des freins que les femmes perçoivent moins ou ne comprennent pas pourquoi cettepratique-là est peut-être moins désirée.
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C’est ça, il y a comme des pressions sociales de ne pas trop aimer la masturbation, depas vouloir se masturber ou comme que c’est une pratique gênante, que les femmes nedevraient peut-être pas pratiquer ça ou ne devraient pas avoir envie de se masturber.
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Fait que moi, étant fonceuse comme je suis, j’aime ça déconstruire les choses qui sonttabous, j’aime ça m’y intéresser.
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Et surtout, si ça peut libérer la sexualité des femmes, c’est un plus dans… selon moi.
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C’est un peu pour ça que je me suis intéressée à la masturbation des femmes.
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Dans cette pratique-là, il y a comme des enjeux particuliers.
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Oui, il y a des enjeux.
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Et d’ailleurs, dans ton mémoire universitaire où tu parles de ça, tu parles des enjeuxet tu parles aussi du coup des tabous, des différents tabous de l’influence que çapeut avoir justement sur cette pratique.
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Tu parles du tabou de la religion aussi ou du double standard sexuel.
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En ce cas, tu peux nous dire un petit peu tout ce poids qui pèse sur les femmes, ilsavaient de la masturbation, ce qui les empêche vraiment d’y accéder et de se sentir complètementlibres ou de préjugés pour le faire.
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C’est une grande question.
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Il y a plusieurs éléments dans ce que tu nommes.
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Je pense que j’aimerais commencer avec le poids qui peut être plus insidieux, celuiqu’on comprend un peu moins, qui viendrait d’un peu comme l’héritage judéo-chrétienqu’on a.
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Ça fait quand même longtemps que la religion et la médecine disent des choses sur le corpsdes femmes, sur la sexualité des femmes et sur la masturbation en général pour les hommeset les femmes, mais particulièrement pour les femmes qui font en sorte que rendu encoreaujourd’hui, on a comme ce discours-là qui est sous-jacent à beaucoup de choses qu’onva dire au sujet de la sexualité des femmes.
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Par exemple, un moment donné, la médecine disait que la masturbation en général pourtout le monde, ça rendait aveugle.
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Ça vient de comme longtemps, c’est dans le début du 20e siècle qu’on disait ce genrede truc-là.
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Ça a été mélangé avec l’église, disait l’église catholique, disait au sujet de lasexualité en général, mais la masturbation, que c’est un péché mortel, que tu ne veuxplus ne s’abandonner par Dieu, etc.
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Ils ont mélangé les deux trucs.
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C’était comme si à la fois la médecine, tu allais à la fois souffrir physiquementet au niveau divin de si tu te masturbais.
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Ils ont mélangé des trucs.
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Ça, c’est allé ensuite dans la psychologie.
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Schroder en a parlé, etc.
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C’est comme ça fait longtemps qu’il y a un gros push vers la masturbation.
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Ce n’est pas bon.
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C’est comme présent dans le discours sous-jacent.
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C’est difficile de décrire d’où viennent les préjugés.
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Ça, c’est quelque chose qui est encore présent, qui nourrit.
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Il y a eu plein de préjugés, comme tu disais, sur « on peut devenir souris, va nous arriverquelque chose d’affreux, que ce soit les garçons, les filles, les femmes, les hommes,c’est ça? »Exact.
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Ensuite de ça, en général, on le sait un peu que la sexualité des femmes a été qualifiéede quelque chose de très passif.
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On est des êtres de second registre.
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On est très doux.
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On est plus faibles, etc.
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Il y a comme toujours eu ce discours-là au sujet en contraste avec la sexualité deshommes qui est plus active, présente.
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C’est quelque chose que les hommes ont de la difficulté à contrôler, etc.
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C’est très prenant.
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En faisant ce contraste-là, on a créé un double standard sexuel aussi par nos hommesqui fait en sorte qu’on conçoit la sexualité des femmes comme quelque chose que les femmesne désirent pas, sur lequel les femmes ne devraient pas agir, quand en fait, c’estfaux et c’est aussi pourquoi j’ai voulu étudier la masturbation des femmes parce que c’estune pratique sexuelle où elles sont actives.
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Elles n’ont pas besoin de… Des fois, oui, c’est fait avec un partenaire ou une partenaire,mais en soi, la pratique t’appartient.
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C’est vraiment toi qui s’en occupe.
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C’est toi qui réponds à ton désir sexuel par la masturbation si tu en as envie.
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C’est vraiment agentif comme pratique.
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Ça vient déconstruire les doubles standards un peu.
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Reprendre pouvoir sur sa sexualité, c’est ça aussi, comme tu disais, être active, êtredans la démarche de répondre à un désir ou même juste même si tu dis « tiens, jesuis curieuse d’explorer mon corps », et comme tu dis aussi, cette importance de sedétacher aussi du coup comme c’est une pratique qu’on peut faire seule.
00:07:12
On peut bien sûr faire avec des partenaires, mais là, dans cette pratique seule, au moins,il n’y a pas ce poids de « qu’est-ce que mon partenaire va penser? » Et là, jedis « bon, c’est souvent, je ne sais pas si tu le vois aussi dans les couples hétérosexuelsoù la femme a culpabilisé si elle se masturbe ou elle va dire « ben moi, je n’arrive pasà avoir des orgasmes avec mon partenaire, mais par contre, quand je suis seule aux masturbations,pas de soucis, tout va bien ».
00:07:34
Oui, oui, mais c’est vrai que… puis là, j’aimerais juste dire que dans ma recherche,c’était une recherche qualitative, donc j’ai fait des entrevues avec 13 femmes, ce quin’est pas très nombreux, donc les résultats ne sont pas vraiment généralisables à lapopulation, mais c’est vrai que j’ai entendu ça. J’ai entendu ça dans les participantsqui disaient qu’effectivement… parce que je m’intéressais au moment où elles ontdécouvert cette pratique-là pour elles-mêmes. Puis en plus, c’était à l’enfant, c’estdonc que c’était un peu plus inconscient, où c’était plus un jeu. Il n’y avait pascomme toute la notion de sexualité ou d’érotique autour de la pratique, mais les femmes hétérosequ’elles ont découvert à l’adolescence, là, il y avait cette notion-là de devoiractivement choisir cette pratique-là, qu’il soit en couple ou pas. C’était comme « jedécide de l’essayer ». Ça, c’est comme un… j’ai trouvé ça intéressant commemoment… c’est comme un moment charnière un peu dans leur sexualité, parce que c’étaitcomme une reprise de pouvoir, comme tu dis, un espèce de dépassement de soi, qui estcomme… Puis c’est spécial, considérant tout ce qu’on vient de nommer, le pouvoirqui est présent, le double standard sexuel, que non seulement la masturbation c’estmal, mais que les femmes ne sont pas supposées d’amener ça ou de vouloir ça même. Puis
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toi, tu te dis « non, je vais le faire pareil ». Ça prend quand même du got-là. Ça prend…il faut comme…Oui, avoir confiance en soi pour le faire et se foutre du regard des autres ou de ceque les autres peuvent penser.
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Exact, exact. Oui, c’est comme ça.
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Et par rapport à ça, justement, quand je parlais de cette notion où elles arriventà avoir des orgasmes par exemple seules, c’est parce qu’en fait avec eux… il ya plusieurs situations où c’est que soit avec le partenaire, elles n’osent pas direvraiment ce qu’elles aiment et du coup, elles passent à côté de l’excitation et duplaisir. Soit parce qu’en fait, c’est exactement les mêmes pratiques, mais il y a tellementle « je suis dans le mental quand je suis avec mon partenaire parce qu’il faut queje performe, il faut que je jouisse », cette pression-là, que ça coupe le plaisir etl’excitation.
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Oui, effectivement. Avec le partenaire, c’est difficile. Il y en a qui ont… dans mon étude,j’ai trouvé ça quand même intéressant. Il y a des femmes hétéros qui ne s’étaientjamais masturbées et qui avaient eu leur première relation sexuelle hétéro avec unhomme. Puis après la première fois, ils se sont dit « comment ça que c’était passi plaisant que ça? Comment ça que j’ai pas eu autant de plaisir que ce que je pensais?
00:10:07
» Puis c’est à ce moment-là qu’ils ont décidé « ben, je vais essayer de le prendredans mes propres mains, tu sais, de… » Fait que oui, c’est intéressant. Puis la communication,c’est vrai que dans mon étude, j’ai l’impression que c’était comme « j’ai pas eu asseztant de mi-pâché », mais c’est vrai que c’est pas parce que tu te masturbes que c’estnécessairement facile ensuite de ça de soit l’intégrer dans tes pratiques à deux ouà plus d’un. Fait que ce morceau-là est pas nécessairement… c’est pas direct commelien ou même d’être capable de dire à son partenaire « ben, moi j’ai besoin detels et tels stimulations pendant, avant, après, tu sais, peu importe. » Ça prendquand même une ouverture parce qu’encore une fois, les espèces de carcans de la recetteparfaite de la relation sexuelle, tu sais, la relation sexuelle pénétrative, tu sais,il y a des « onze friends », puis après ça on se touche, puis après ça on est sexo-horairespeut-être, plus pour l’homme peut-être, tu sais, on le voit dans la porno, ça ressembletoujours à la même chose.
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Même script.
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C’est ça, puis ça finit par le script sexuel, fait que bref. De déconstruire ce script-là,c’est compliqué aussi.
00:11:15
C’est vraiment pas évident, vraiment pas évident même si cette petite image, représentationqu’on a de la masturbation, parce que tu parlais dans ton étude du coup, c’est lapremière fois où elle se masturbe, et je ne sais pas si tu entendais ça aussi danston étude ou même dans ta clinique, au cabinet, des femmes qui vont dire « ben moi je memasture pas » ou « je ne me suis pas vraiment masturbée », puis quand on creuse finalement,si elle se masturbe, il n’y a pas de pénétration vaginale.
00:11:41
Souvent dans les représentations, c’est « masturbation » égale, je dois me mettre,alors en français on dit « on se doigt », on met un doigt dans le vagin, quoi.
00:11:50
En fait, j’ai jamais pratiqué en cabinet, j’ai pas de pratique privée.
00:11:55
Donc vraiment mes seules expériences de ce que j’entends, c’est un peu comme ceque les gens autour de moi me racontent, parce que forcément quand tu étudies lamasturbation, les gens finissent par te partager leur expérience avec.
00:12:10
C’est sûr, vous m’écrivez ou pas, des fois c’est des contextes cocasses, mais effectivement,ça c’est pas la première fois que je l’entends que la masturbation ou en fait qu’un orguezqui viendrait juste d’une simulation clitoridienne, juste d’une simulation clitoridienne, seraitcomme pas une vraie pratique, pas une pratique sexuelle en soi, légitime en soi, fait quec’est intéressant.
00:12:37
Est-ce que cette simulation clitoridienne-là, c’était… Est-ce que ça menait à l’angaspour elle?
00:12:44
Ouais, les étudiants demandent que 70 à 75% des femmes ont besoin d’une stimulation clitoridienneexterne, là on parle du gland du clitoris pour atteindre l’angas.
00:12:55
Mais que souvent pour beaucoup, ça c’est genre « bah non, je peux pas le reproduireavec mon partenaire parce que ça fait pas partie du script, tu parlais du script », oualors « bah ça fait pas vraiment partie de la masturbation », parce que dans ma représentationde la masturbation, ça doit passer par un doigt dans le vagin.
00:13:10
Ça aussi ça fait partie des choses que j’ai beaucoup aimé déconstruire parce que, outrede décrire comment les pratiques sont survenues dans leur vie, ça j’ai aussi demandé « bença ressemble à quoi? » C’est peu étudié.
00:13:26
Quand on étudie la masturbation en recherche, je veux dire de plus en plus j’ose croire,c’est beaucoup dans les études populationnelles, c’est très « est-ce que tu te masturbes,est-ce que tu arrives à l’orgasme, c’est quoi la fréquence? » C’est très quantiquand vraiment il y a une panoplie de façon de se masturber, puis que justement il y abeaucoup de femmes qui ont besoin de cette stimulation externe-là.
00:13:52
Il y a très peu de femmes qui sont capables d’obtenir un orgasme par pénétration.
00:14:00
Dès qu’on a construit ça, pour moi, ça a été primordial.
00:14:05
J’ai souligné ça aussi dans ma mémoire, comme les façons de se masturber ressemblentà ce qu’on avait étudié dans les années 70 avec le rapport height, qui est comme ladernière grande recherche sur la masturbation des femmes spécifiquement.
00:14:19
Ça disait exactement ça, puis ça n’a pas changé.
00:14:21
Ça n’a pas changé comme nous sommes pratiques.
00:14:24
Alors qu’on serait pas intéressé aux clitoïs, on s’y intéresse peut-être encore plusmaintenant ces dernières années, mais je veux dire, c’est pas tout nouveau.
00:14:32
Tu vois, le rapport height, c’était en 76, quelque chose comme ça dans les années 70.
00:14:36
Donc wow, il y a dû y avoir une autre génération avant que vraiment on s’empare du clitoriset qu’on dise « allez-y, vous pouvez vous masturber, vous masturbez le clitoris, c’esttout à fait OK, c’est une sexualité mature ». Tu parlais de Freud.
00:14:52
Oui.
00:14:53
Freud qui disait que si on se touchait ou on se masturbait le clitoris, c’était pastrès mature, c’était pour les petites filles, alors que les femmes, elles doivent passerpar la pénétration.
00:15:03
Pour Freud, pour vrai, c’est dommage.
00:15:07
Mais non, je vais dire autrement.
00:15:09
Je vais dire en fait que Freud, c’est une figure importante dans la psychologie moderne.
00:15:14
Comme si on n’avait pas eu les concepts de Freud, on serait pas où on est actuellement.
00:15:19
Mais les choses qu’il a dit sur la sexualité des femmes, c’est aberrant.
00:15:24
C’est vraiment dommage qu’il a dit ça parce que ça aussi, ça a bloqué plein de femmeset ce discours-là a forgé des préjugés, qui a forgé comment on apprivoise notre corps,notre sexualité et comment on agit aussi.
00:15:40
Encore aujourd’hui, je me demande, toi dans ton cabinet, est-ce que tu entends des femmesqui disent encore qu’elles sont frigides.
00:15:48
Ça, c’est super adésuet comme concept, mais ça…Oui.
00:15:52
C’est le début du 20e siècle aussi.
00:15:54
C’est comme, ça fait 600 ans, on peut-tu en venir de l’archiogénité?
00:15:58
Oui, il y a encore ce terme.
00:16:00
Il y a encore ce terme.
00:16:01
Pas couron, pas tout le temps, mais plus peut-être chez les femmes plus 40, 50 ans, ou les hommesqui décrivent ça.
00:16:10
Bien sûr, pareil, c’est de venir déconstruire, dire, mais ça, ça n’existe pas, ce terme.
00:16:15
Ça n’existe plus.
00:16:16
Et de venir expliquer en fait, c’est juste une question de comment on parle de la maturationde se connaître et de pouvoir expérimenter et de pouvoir dire aussi qu’il y a des pratiquesqu’on n’aime pas aussi parce qu’il y a beaucoup de… Là, je parle de femmes puisque c’estle sujet du jour aussi, mais de femmes en consultation qui viennent et qui n’ont plusde désir, sont pas satisfaites de la sexualité et on pourrait leur coller l’étiquette« rigide », alors qu’en fait, quand on creuse, c’est qu’en fait, ce qu’on leur proposene leur convient pas.
00:16:47
En plus, elles n’arrivent pas à le dire aux partenaires pour faire différemment,elles prennent du plaisir toutes seules, mais qu’avec le partenaire, c’est plus difficileou que des fois, malheureusement, le partenaire n’est pas à l’écoute de ça aussi.
00:16:59
En fait, quand on creuse, il y a tellement de subtilité, comme tu disais, on ne peutpas juste dire « est-ce que vous masturbez? » En fait, il y a plein de femmes quidisent « ben non », alors que quand on creuse, c’est déjà de la masturbation ce qu’ellesfont, mais elles n’ont peut-être pas conscience aussi, comme tu parlais des petites filles,évidemment, on est en lien avec la sexualité, même si ça fait du bien.
00:17:17
Ouais, c’est ça, ouais, c’est vraiment intéressant.
00:17:21
Puis aussi, j’aimerais revenir à un autre morceau qui m’a vraiment intéressée dansma recherche, mais par rapport à la découverte de la masturbation, comme tu dis, les hommesqui sont moins au courant, ce que leur partenaire veut, puis les femmes aussi qui ont de ladifficulté à l’exprimer, soit parce qu’elles ne le savent pas elles-mêmes, ou elles nesavent pas comment le dire, ou en tout cas… Ça me fait penser à un autre espèce de momentcharnière, les premiers comme « chums blondes » que tu as, ou tu sais, début du secondairelà, genre à 12, 13, 14, 15, tu as ton premier chum exact, ton premier copain, si oui, parceque pour les garçons, c’est comme plus évident, c’est plus… ben c’est dans ta face, premièrement,on va se le dire, fait que eux là, pratiquement sur bâtoires, que j’ai pas étudié d’ailleurs,mais tu sais, on en parle dans l’humour, tu sais, comme il y a des « jokes » là-dessus,les humoristes, ils parlent constamment, tu sais, comme ils aiment beaucoup la « openness» en général, mais ils parlent aussi beaucoup de leur pratiquement sur bâtoires, mais ilfaut amuser dans leur pratiquement sur bâtoires, puis ça aussi c’est intéressant parce quec’est comme comment ça qu’il y a, que c’est possible d’avoir une connotation sexuellemasturbatoire, c’est facile pour un homme de parler de ça, de faire un stand-up là-dessus,tu sais, c’est parce que dans la notion, comme dans l’inconscient collectif, tout le monde
00:18:42
comprend que les jeunes ados ou à l’adolescence, les gars découvrent leur masturbation, onprend une plus longtemps d’endouche pour faire ça, etc., puis il y a plein de momentscocasses ou desquels on peut rire, mais pour les femmes, c’est moi, évident.
00:18:56
C’est nous.
00:18:57
Exact.
00:18:58
Fait que là, puis ça c’est intéressant parce que ça fait aussi mon sorte que peut-êtreton premier copain en tant que fille était rau, bien là, lui, ça fait déjà deux,trois ans qu’il sait exactement quoi faire, il se touche depuis longtemps, il l’a découvertlongtemps, il sait comment éjaculer, il sait à quel moment il éjacule, la pression, lasensation, il a peut-être même essayé l’ou pas l’ou, ben ça va, tu sais, peu importe,puis peut-être que si toi, tu n’as jamais touché tes organes génitaux, tu ne les asjamais vraiment regardés, qui est comme, tu sais, il faut quand même que tu squattessur un miroir ou quelque chose de plus complexe, là tu sais, qu’il y a juste quelque chosequi t’arrive en pleine face le matin, ben t’es à des années miroirs, là, fait quenon seulement tu ne te connais pas, mais aussi, ben comment tu veux commencer à expliquerà ton petit copain comment t’as touché pour toi aussi arriver au plaisir, tu sais.
00:19:50
Oui, c’est fascinant.
00:19:51
Oui, parce qu’on part pas, et c’est vrai qu’en séance aussi, pareil, souvent on dit,elles ressentent bien ce décalage avec leur partenaire masculin, et souvent j’expliqueque ben oui, si on prend un couple hétéro de 25 ans, et bien le garçon il est peut-êtredéjà 15 ans de pratique masturbatoire, versus si la fille elle commence à peine, ou ily a quelques années, ben oui, on part pas sur un pied d’égalité en terme de connaissancede son corps et de plaisir et d’être à l’aise avec ça.
00:20:19
C’est exactement pour ça que c’était primordial pour moi d’avoir un angle féministe dansmon mémoire, parce qu’on n’est pas sur le même pied d’égalité.
00:20:28
Il y a comme une injustice dans cette pratique-là, tu sais, avec le double standard, avec leschoses qu’on a en dit dans la société, avec l’inconscient collectif, etc., mais aussicomme, très très concrètement dans le couple, tu sais, ça peut, là ça amène à des décalages,ça amène à une sexualité qui est peut-être moins épanouie, t’as peut-être moins plaisir,pis c’est très inconfortable, là tu sais pas trop, pis c’est comme, pis là on, tusais, aussi qu’est-ce qu’on va te dire pour y arriver, mais en même temps, il faut quetu prennes sur toi, tu sais, il faut que toi-même tu fasses le travail, mais il y a des gensde l’extérieur qui disent « oh, t’es clairement pas à la même place que moi là-dessus »,fait que c’est un peu comme gênant, t’sais, en tout cas il y a plein d’enfants là-dedansque j’étais comme si, si on en parle un peu plus, tu sais, si on déconstruit deschoses, ben peut-être que la prochaine génération de femmes aura encore moins à délai avecça, tu sais, peut-être qu’eux vont être encore mieux capables de, tu sais, d’atteindreleur orgasme, de dire ce qu’elles veulent, de dire ce qu’elles veulent pas, de t’intégrerleur masturbation dans une relation sexuelle qui est pénétrative, tu sais, etc., etc.,pis là on va parler de féministe, là on parle d’une reprise de pouvoir sur son corps,pis…
00:21:46
On espère.
00:21:47
Versailles, est-ce que dans ton étude ou dans ta connaissance, parce que là on parledes femmes, surtout dans les couples hétéros, est-ce que c’est la même chose vis-à-visde la masturbation pour les femmes hétéros, enfin peu importe leur orientation sexuelle,mais en tant que femmes? Est-ce qu’il y a une différence si par exemple, ben on estlesbienne, si par exemple on est bi, est-ce qu’on est peut-être à l’aise avec ça,est-ce que tu sais ou pas?
00:22:08
Je peux difficilement dire pour comme la population, mais dans mon étude, il y avaitquelques femmes lesbiennes et une personne bisexuelle, me semble, pis oui, pour elles,c’était comme… en fait, le décalage était vraiment moins présent, je vais le dire commeça parce que dans le fond, cette rencontre-là avec l’autre, il y avait peut-être lessoupçons habituelles, comme quand on commence… il y a toujours un éveil sexuel un peu audébut de l’adolescence, comme tout, on commence à comprendre un peu que la sexualité, c’estquelque chose, on commence à t’en parler, la puberté, tu vas peut-être avoir des envies,tu sais, comme on commence à parler du sexe, fait que les ados sont comme au courant qu’ily a du sexe à avoir, tu sais, pis c’est comme quelque chose de le fun, pis ça, c’estcontrairement différent aux enfants, là, qui sont pas là-dedans du tout, là, il ya pas de notion de comme je vais faire le sexe, tu sais.
00:23:03
Mais les ados, oui, pis en fait, la découverte de la masturbation ou de la sexualité àdeux entre filles, ben là, t’avais comme une découverte mutuelle, tu sais, pis c’estcomme, t’as le même corps, pis t’as peut-être les mêmes préjugés en tête, ou t’as peut-êtreles mêmes carcans qui sont comme un peu en suspens, fait qu’il y a comme une espècede « ah, ok, ben on peut aller au même rythme parce qu’on est à la même place,tu sais, moi ça fait pas… » Mais ça se peut que ça soit différent, là, ça sepeut que je dise ça pis que ce soit juste un exemple parmi tant d’autres, mais tusais, ça se peut aussi que il y a des décalages femmes, lesbiennes qui découvrent leur corps,là, ça c’est probable, mais c’est ça, c’est plus comme, ben vu qu’on a apprisde voir un peu le même organe génitaux, il y a comme les mêmes discours au sujet denos corps, au sujet de notre sexualité, ben on part déjà un petit peu plus sur lesmêmes bases, tu sais, fait que cette introduction-là à la masturbation ou à la sexualité engénéral est plus… je vais dire saine, mais comment je peux dire, comme parallèle,ou tu sais, comme…Aller, finir, après, je sais pas.
00:24:07
Je pense que je te rejoins là-dessus, mais pareil, j’ai pas d’études, en plus jepense que les études, souvent elles s’intéressent pas trop à ça ou déjà, mais je pensequ’effectivement, le carcan d’être une femme sur la masturbation, je pense qu’ila la même chose, peu importe l’orientation sexuelle, par contre effectivement, dansun couple de femmes, et bien comme elles ont eu ce même carcan, et alors pareil, là,c’est des généralités, mais elles ont peut-être commencé au même moment, versusque quand on est en couple avec un homme qui a commencé beaucoup plus tôt, peut-êtremême une dizaine d’années plus tôt, alors que là on part un petit peu comme tu disais,on démarre un petit peu au même moment, quoi.
00:24:43
Puis aussi, maintenant que j’y passe, il y a aussi cette notion-là de comme, quandtu commences à avoir une sexualité, en général, c’est sur les tendances comme de la sociétéen tant que femme hétéro, bien, il y a beaucoup de non-dits, parce que c’est toutdescriptif, tu sais, fait que tu sais un peu à quoi t’attendre, pis tu sais un peuquoi faire.
00:25:08
Tu sais, comme tu l’as vu dans les films, tu l’as vu dans la rue, tu sais, c’estplus accessible pour toi un peu les moeufs que t’es exposé de… Tandis que en tantque femme lesbienne ou en tant que personne queer, tu pourrais pas avoir été exposéà ce genre de sexualité-là ou comment ces corps-là habitent ensemble dans leur sexualité,et donc il faut comme que tu le crées toi-même.
00:25:32
Fait que ça, c’est comme, tu sais, tantôt on parlait du dépassement de soi, que lamasturbation va peut-être nécessiter pour les femmes, mais pour une femme lesbienneou une femme queer même, tu sais, comme, faut que tu déconstruis d’autres affaires,faut comme que tu te dépasses avant, faut d’abord que tu te dises « ok, je pense quej’ai attiré envers les femmes, comment je fais ça moi être attiré envers une femme,tu sais, comment je fais ça avoir une sexualité envers une femme, j’ai tout le droit de francherma blonde dans la rue », c’est comme toutes ces choses-là que c’est comme « ok, benje me dépasse, je me dépasse », fait qu’aller à la masturbation, c’est comme « ok, ok».
00:26:05
J’ai déjà déconstruit bien des affaires, mais c’est peut-être plus facile à ce niveau-là,puis en plus ma partenaire devant moi peut-être qu’elle a traversé les mêmes trucs, faitqu’il y a comme déjà des… faut que tu sois… ouais, c’est ça, faut comme que tu ailles.
00:26:18
Oui, il y a des points qui sont créés comme ça parce qu’il y a déjà eu de part en étantlesbienne, queer, LGBTQIA+, en fait on a déjà obligé de repenser la sexualité,on a obligé de déconstruire tout ça, et donc il y a déjà tout ce cheminement, cette réflexionet sûrement peut-être cette ouverture vis-à-vis de la sexualité qui est là aussi.
00:26:38
Oui, puis ça permet une plus grande créativité, puis quand tu découvres une pratique qui nécessiteune créativité, quand même, parce que ton corps est différent, ton clitoris est peut-êtreplus sensibles, moins sensibles, tourner, peser, frotter, tu sais, c’est quoi que tuas besoin, bien si t’es déjà dans un milieu qui promeut la créativité, bien là c’estpeut-être plus fécond pour découvrir qu’est-ce que toi tu as besoin, qu’est-ce que tu aimes,qu’est-ce que tu aimes pas.
00:27:07
Tu cites souvent le féminisme dans ton mémoire ou dans ton travail de manière générale,quelle est, selon toi, l’affluence des approches féministes sur la vision de la masturbation?
00:27:16
Bien, je pense qu’on le nomme un peu depuis le tout début, tu sais, c’est vraiment toutce qui est en lien avec la reprise de pouvoir des femmes sur leur corps puis leur sexualité,parce que c’est beaucoup ça qui est réprimé.
00:27:31
Le corps des femmes et la sexualité des femmes a été beaucoup opprimé dans les dernièrescentaines d’années, fait que je pense que c’est les causes féministes touchent souventla sexualité, la sexologie en général vient de plusieurs courants féministes qui, tusais, comme qui ont mis sur la table l’importance de la sexualité pour les femmes, que c’estcomme particulièrement pour nous, on a eu à, tu sais, faire des enfants et des enfantset des enfants, on a eu à vivre peut-être des musculations génitales dans nos cultures,on a eu à que des personnes qui ne sont pas nous décrivent notre sexualité comme étantquelque chose de passif, quelque chose de doux puis faible puis tout, on a dans le champ,on gâme pas, tu sais, comme puis en réalité c’est probablement pas ça et donc les féministesétaient des premières personnes à dire non, tu sais, comme on voit le décrire pournous-mêmes, voyez, voyez notre sexualité, voyez comment ça peut être dévergondé,voyez comment ça peut être libre et créatif et qu’on a du désir autant que les hommesqu’on sait quand on est excités, qu’on sait quand on veut du sexe, quand on veut pasdu sexe, on sait quel genre de sexe qu’on veut, on sait, tu sais, de permettre cettevoix-là, faque ça faisait juste trop de sens, tu sais, d’incliquer toutes les causesféministes qu’on dit au sujet de la sexualité des femmes dans les mois.
00:29:04
Ouais, de venir libérer puis là on voit bien aussi la nouvelle génération, la bulle sexoaussi qui parle de plus en plus de masturbation, de ses bénéfices, des différentes techniques,même si comme je disais, il n’y a pas de recette particulière, c’est à vous de trouver,à vous de voir, à vous d’écouter votre corps. Mais est-ce que tu pourrais nous dire un petitpeu quels sont les bénéfices pour les personnes qui ont envie et qui souhaitent se masturberet qui prennent du plaisir quels peuvent être les bénéfices justement de la masturbation?
00:29:32
Les bénéfices de la masturbation, bien premièrement, il y a probablement un impact sur ton estimede toi sexuelle, tu sais, probablement qu’il y a une petite fierté quand même qui étaitnommée, puis qu’on peut probablement bien imaginer d’être capable de faire ça pourson corps puis de le faire pour nous-mêmes. Il y a comme une petite fierté justement dece contrôle-là qu’on peut avoir. Ça je pense que c’est un bénéfice un peu sous-jacentà la pratique on va se le dire. Mais sinon, oui c’est vrai, il y a plein de bénéficeslà, des études qui ressortent des bénéfices physiques comme relâchement des tensions,relâchement du stress, peut-être, en tout cas je ne sais pas trop là, je ne vais pasle dire parce que je ne suis pas certaine de mon truc. Je vais dire, tu sais, commedes bénéfices comme régulation du cycle menstrual, j’ai entendu ça, tu sais, faitque peut-être quelque chose au niveau des hormones.
00:30:27
Je n’ai pas entendu non plus, je ne saurais pas dire, mais oui au niveau physique, ladétente du corps, que tu peux être baigné dans un bain hormonal de justement l’acérotonine,d’acérotonine, de serbien après. Ça permet par contre quand tu as tes règles ou mêmedans ton cycle effectivement, si tu as des douleurs, des choses comme ça, ça permetde réduire ce volume de douleur aussi parce qu’on vient ajouter du plaisir, on vient réduirele stress.
00:30:54
Oui, et puis il y a aussi une aisance corporelle ou une estime de toi physique qui peut peut-êtreà la longue ou même spontanément, comment je peux dire ça, quand tu te masturbes, iln’y a pas personne qui se masturbe et que dans le moment se trouve laide, tu sais, j’aipas l’impression. Ça se peut, je veux dire que ça se peut que ça soit ça par la suite,mais dans le moment par exemple, tu es dans le moment, tu sais, fait que c’est vraiment,tu es capable de outrepasser toutes les trucs qu’on pourrait se dire au sujet de notre corps,tu sais comme, je suis grosse là ou j’ai des poils là ou je ne suis pas satisfaite ouj’ai un bouton en face. Tout ça, si moi je suis en train de me masturber et j’ai unorgasme, c’est pas mal la dernière chose dans laquelle je vais passer. Il y a commeune on cultive un peu des bonnes choses au sujet de notre corps. Qu’est-ce qu’il estcapable de faire? Je suis capable d’obtenir un orgasme. Je l’ai nommé, je vais le dire,mais tu sais l’affirmation de toi, tu sais, se sentir autonome, se sentir indépendante.
00:31:54
Ça peut être aussi une façon d’explorer ses fantasmes, d’explorer ton imaginaireérotique. Ça peut faire partie de ton épanouissement sexuel si c’est ça que tu as envie d’explorer.
00:32:07
On voit qu’il n’y a pas mal de choses. Juste pour rebondir aussi sur ce que tu disaissur quand il y a un orgasme, une façon où on s’en fiche de la manière à quoi on ressembleou notre corps. Et il y a quand même certaines personnes qui peuvent se mettre la pressionaussi au niveau de la masturbation et se dire là, j’y arrive pas ou alors je suis nulleparce que j’arrive pas à avoir un orgasme, etc. Ou vraiment, qu’est-ce qui se passe?
00:32:29
Qu’est-ce que tu as envie de dire à ces personnes qui se mettent une pression aussipar rapport à la masturbation et qui du coup, c’est pas une expérience agréable au finalparce que ça devient très anxiogène? Je pense que la première chose que j’auraisenvie de leur dire, c’est intéressez-vous au processus. C’est ça, juste ça. Interressez-vousau processus. Dans le sens, allez chercher les tout petits détails de son corps, puisqu’est-ce qu’il est en train de faire, comment il réagit, qu’est-ce qui est cool, qu’est-cequi est moins, ça, ça me plaît moins. D’aller s’intéresser au processus, ça fait en sorteque tu es plus dans un mode micro, puis tu es moins dans un mode macro de performanceou de rechercher les résultats ou d’avoir un objectif en tête et puis de viser cet objectif-là.
00:33:17
Je veux dire, être à l’écoute de ce qui se passe dans le corps du coup au niveau micro.
00:33:22
Exact, exactement. Quand je me touche là, je lubrifie plus. Ou on dirait que, en fait,même avec le miroir, comme tu peux le voir, comme mes organes génitaux sont plus engorgésde sang, comme mes lèvres sont plus bombées, etc. Si on implique d’autres endroits, çapeut être d’autres sensations aussi. Dans la douche, il y a l’eau, c’est chaud, c’estfroid, il y a du liquide, etc. Interressez-vous aux détails, puis ça va peut-être faireen sorte que ta tête va être moins intéressée à être dans un mode spectateur de performanceou de quoi que ce soit. On revient au moment présent, à la pleine conscience justement.
00:34:02
J’aime bien ce que tu disais, être plutôt au niveau micro et ce que j’ai répété souvent,être à l’écoute des sensations corporelles pour faire abstraction du macro, même s’ilpeut revenir, même s’il y a des pensées qui peuvent arriver, mais de se reconnecterà soi là, ce qui se passe à ce moment-là. Et alors, on parlait des bénéfices et parrapport à la masturbation aussi mutuelle, quand on est en couple aussi, est-ce qu’onpeut pratiquer la masturbation? Quels sont les avantages? Qu’est-ce que ça peut faire?
00:34:31
Oui, la masturbation mutuelle, ça peut être… il y en a qui vont peut-être penser que c’estcomme une pratique qui est reléguée peut-être plus aux adolescents, parce que c’est quandmême une pratique qui n’est pas pénétrative ou qui peut ne pas être pénétrative etdonc il y a moins de risques de DSS, il y a moins de risques de grossesse, etc. C’estcomme une pratique « safe » pour les ados, mais aussi, c’est une des premières pratiquespeut-être que tu vas faire en tant qu’ados. Il y a cette connotation-là que ça devraitrester à cet âge-là, mais au contraire, moi je crois que c’est vraiment une pratiqueintéressante à pratiquer aussi à l’âge adulte avec des partenaires, avec des nouveauxpartenaires parce que c’est comme se masturber séparément, mutuellement, ensemble ou séparécomme un à côté de l’autre, chacun de leur bord. C’est vraiment intéressant parceque c’est comme si on participe les deux à se donner du plaisir, mais il y a commedes choses que l’autre va vivre qui ne t’incliquent pas, mais qui t’excitent quand même. Il ya comme une notion de partage, mais séparé. En tout cas, je trouve ça vraiment intéressantcomme pratique. Il y a plein de choses là-dedans qui peuvent… C’est un grand moment de vulnérabilitéaussi quand même parce que c’est comme… Si la masturbation pour toi, c’est une pratiqueprivée que tu fais souvent seule, puis que là ton appartenant te demande de le partager,
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ça peut être un grand moment de vulnérabilité. Il peut avoir un petit gène, un petit inconfort,ça fait que ça peut au bout de la ligne même augmenter la connexion intime d’un couppeut-être. Ça peut être mis à part du fait que c’est une pratique alternative vraimentintéressante pour tout ce qui est postpartum, cancer, tout ce qui est oncologie, genre gastrointestinal,des personnes avec des stomas, des personnes qui ont eu des chirurgies, des personnes quisont en convalescence, mais qui veulent continuer à alimenter leur sexualité de couple. Çapeut être une option vraiment intéressante pour ça, tout aussi intime.
00:36:50
Tout aussi intime et bien plus qu’une option, c’est une pratique à part entière de lasexualité. Et comme tu le dis, il y a beaucoup de couples et c’est important peut-êtrede le souligner aussi là dans le podcast. On imagine que les couples continuent de lasexualité, ça passe par la pénétration, mais il y a aussi en fait beaucoup de couplesqui vivent de la sexualité avec des pratiques non pénétratives et qui sont très heureux,très satisfaits comme ça et qui le font tout le temps. Pour d’autres, ça va être dansdes périodes de la vie selon les préférences, ou pour d’autres, ça va être des périodesde la vie selon des obstacles rencontrés comme peut-être une impossibilité de pénétration,du vaginisme ou alors des douleurs. Il y a peut-être un postpartum ou une blessure ouun cancer ou une détrouble de l’érection, etc. Et la masturbation mutuelle, c’est commetu disais, un chouette moment de partage aussi pour l’un pour l’autre, ça peut être faitde mille et une façons. Soit l’autre des personnes se masturbe et l’autre regarde,soit c’est les deux qui se masturbe. Enfin, ça permet de faire monter l’excitation etle plaisir en toute autonomie aussi. Exact, oui, oui, c’est ça. Non, moi j’encouragebeaucoup. Des fois, c’est choquant de demander à son partenaire de « reste là un instant,je vais juste terminer de mon côté, mais je veux que tu sois là avec moi, mais ça va
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être moi qui va s’en occuper de mon orgasme. » Ça peut être un peu confrontant. En toutcas, on parlait d’une sexualité des hommes hétéros qui est plus active, c’est lesgars qui vont donner le plaisir aux femmes. Si ils sont comme plus dans ce rôle-là, çapeut être difficile pour eux peut-être de lâcher prise de ça et de regarder en plusla femme le faire. Il y a tellement d’enjeux là. Tu n’as pas besoin de lui, de sa pénétration,non. Mais si c’est bien pris, ça peut être un beau moment intime. C’est clair, ça peutêtre merveilleux, mais encore une fois, j’ai l’impression que pour une majorité, ça sembledifficile. Je ne me permets pas de continuer à masturber après qu’il ait fini d’éjaculerparce qu’il va croire que finalement il n’était pas suffisant, que j’ai pas eu ma dose, quesi… On voit tous les enjeux qui peuvent arriver. C’est bien d’arriver à se détacherde ça finalement et que chacun est au-tout nous aussi dans son plaisir si on arrive àse dire ça. En fait, on ne prend pas personnellement ce qui se passe. Il peut y avoir mille etune raison que là on a juste envie de se masturber soi-même aussi.
00:39:21
Oui, exactement.
00:39:23
Alors la masturbation, avec ou sans sextuces?
00:39:28
C’est une bonne question. J’adhère aussi à ton message. Il n’y a pas de recetteparfaite. Il n’y a pas de baguette magique qui existe pour ça. Si c’est quelque choseque tu as envie d’explorer, si toi, les doigts, on peut trouver ça salecin, on peut trouverça dégueulasse, on peut pas aimer l’odeur de notre corps. Moi, j’encourage d’explorerça parce qu’il y a probablement des choses à déconstruire à ce niveau-là. Mais sipour partir le truc ou pour commencer de s’apprivoiser de son corps, on préfère utiliser un sextucesqui est plus un contact indirect, go for it. Il y en a en masse sur le marché et de plusen plus des sextuces qui sont pour les femmes qui se masturbe. C’est pour les femmes quise masturbe le clitoris externe. C’est vraiment très spécifique. Il y en a qui ressemblentà des pompes de main. C’est comme une machine comme ça. C’est une machine qui fait lejob. Il y en a pour des contacts plus précis, des petites langues qui vibrent. Il y a destrucs aussi pénétratifs. Le marché commence à vraiment comprendre que finalement lesfemmes sont capables d’être autonomes et indépendantes avec leur sexualité. Ils enont profité. Mais c’est aussi à notre avantage d’essayer ces trucs-là. Ça nous chante.
00:40:48
Exactement. C’est une option, c’est un outil supplémentaire. C’est chouette que ce soità notre disposition. Après, on en fait ce qu’on en veut. Il y en a tellement d’explorerparce que ce n’est pas les mêmes sensations, les mêmes intensités. Un même objet ne vapas faire le même effet sur une personne ou sur une autre. C’est tout à fait normalsi cet objet ne vous fait rien alors que toutes les copines vous ont dit que c’était extra.
00:41:10
Chacune est une recette, chacune est une chose sans obligation. Les jouets, on peut lesutiliser seuls, on peut les utiliser à deux, à plusieurs ou ne pas en utiliser du tout.
00:41:20
C’est tout à fait OK. Je crois que c’est le message qu’on souhaite passer aussi aujourd’huivis-à-vis de l’épisode de Masturbation.
00:41:27
Puis aussi, ça coûte cher ces jouets-là. Il faut savoir bien les entretenir. Il y ades produits pour les nettoyer, etc. Il y a comme des bonnes pratiques avec les jouets.
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Si c’est comme trop, une montagne, on peut commencer juste avec les mains ou un autreobjet inanimé, des coussins, des coins de lit, des pompes de douche téléphone. Ily a plusieurs autres options qui sont peu couteuses. Faites attention à vos organesgénitaux s’il vous plaît, mais on peut explorer autrement.
00:42:01
Avec les objets du quotidien, bien sûr, on ne va pas introduire n’importe quoi dansnotre anatomie ou n’importe quel produit sur notre corps. Ça, il faut faire attention.
00:42:10
Mais bien sûr, on a déjà plein d’objets sous la main quand on regarde tout autourde chez nous. Comme tu disais, c’est la créativité, la curiosité, ce sont les maîtres mots.
00:42:18
Et justement, quand je parle de maîtres mots, ma question finale, c’est si les gens nedevaient retenir qu’une seule chose de l’éducation sexuelle ou de la sexualité, quelle est lapremière chose qui devient en tête?
00:42:29
Une chose à retenir au sujet de l’éducation à la sexualité, je crois que l’éducationà la sexualité, dans le fond, c’est un outil pour commencer à construire une pensée critiqueau sujet des pratiques sexuelles en général, mais surtout de tous les carcans dont on aparlé, la façon que la société réfléchit la sexualité en général, mais la sexualitédes femmes particulièrement. Il y a beaucoup de questions à se poser à ce niveau-là.
00:43:00
Il y a beaucoup de choses à déconstruire. Je pense que l’éducation à la sexualité,c’est un premier pas dans la bonne direction pour aiguiser cette pensée critique pourtoi-même personnellement, mais pour des citoyens sexuels. On entre en liaisons l’unà l’autre, on se côtoie, on se date, on a des relations sexuelles ensemble. Pourquoine pas y réfléchir? Pourquoi ne pas s’attarder aux choses qui nous freinent dans la sexualitéou qui nous causent des souffrances, des détresses, des inconforts qui n’ont pas lieu d’être?
00:43:38
J’adore. C’est vraiment l’objectif de ce podcast, qu’on puisse penser et réfléchirà la sexualité ensemble. C’est d’ailleurs aussi ce que tu fais dans ton podcast. Est-ceque tu veux nous en parler un petit peu, nous expliquer ce qui s’y passe dans ce podcast,avec qui tu l’animes?
00:43:53
Oui, mon podcast est un projet pandémique quand même qui a commencé avec mes colocataires,avec qui j’ai aussi complété la maîtrise en sexologie. On était les trois diplômésde la maîtrise en sexo assis dans notre salon ayant des conversations qu’on trouvait vraimentintéressantes. On s’est dit probablement que les gens aimeraient être des petites mouchessur le mur pendant que nos conversations un peu, des fois qui peuvent être enflamméesau sujet d’enjeux sexo, au sujet d’enjeux féministes. On s’est dit on va le rendreaccessible. Donc on s’est parti à un podcast. Avant ça, on a aussi fait 15 semaines desoirées thématiques pour se divertir pendant la pandémie. Là on s’est dit on va fairequelque chose où on se sert de notre intelligence et d’où les podcasts. C’est un podcast éducatif,pédagogique, sexo-féministe. Donc on prend un concept à la fois et on essaye de faireréfléchir les gens. Donc si au bout de l’écoute de l’épisode, on t’a fait réfléchir àune chose, on a sauvé une graine dans ta tête, nous on a fait notre job. Si on a réussià déconstruire des trucs, c’est encore mieux. Si on a réussi à tellement éblouir ou déconstruireun truc tellement important que tu ne pensais pas jamais déconstruire dans ta vie et quelà tu réussis à en parler à un ami ou à ton entourage, là on a vraiment réussinotre travail. Parce que dans le fond, c’est ça qu’on encourage que les gens en discutent
00:45:25
entre eux. Mon épisode préféré de Sexe maîtresse, c’est celui sur le CUNY. J’aivraiment adoré l’écouter. Donc je recommande aussi et je recommande le podcast. Valérie,merci beaucoup pour ton temps. Merci de t’être levée ce matin avec ta tasse de café etd’avoir participé à ce podcast depuis Montréal. Je te remercie beaucoup. Merci beaucoup Camille.
00:45:48
Ça me fait plaisir de te jaser avec toi ce matin. Voilà, c’est tout pour cet épisode.
00:45:59
Et si vous écoutez ça, c’est que vous êtes allé jusqu’au bout de l’épisode. Donc mercipour votre intérêt, merci pour votre enthousiasme. Et donc j’imagine que cet épisode vous aplu à susciter des choses pour vous. D’ailleurs, dites-le moi, dites-le moi, qu’est-ce quecet épisode vous a suscité? Qu’est-ce qu’il vous a appris aussi de l’intimité,de votre sexualité? Laissez dès à présent des étoiles, des petits cœurs sur votreplateforme d’écoute, que ce soit Apple Podcast ou Spotify, voire même un avis. Ça fait toujoursplaisir. Et si ce que vous avez entendu vous a fait penser à une amie, à votre voisin,à des patientes, à des clients ou même à votre partenaire, partagez cet épisode avecun message tout doux. Nous pouvons bien sûr échanger sur mon compte Instagram CamilleParlesex ou sur ma page LinkedIn Camille Bataillon où je partage également des informationssexo. Alors n’hésitez pas à me suivre. En attendant de revenir dans vos oreilles,je vous souhaite de belles expériences intimes. À bientôt!